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JARRY, Pierre François (1743-1812)
Date(s) : 1743-5-16 / 1812-1-24
Pierre François JARRY a suivi dès ses vingt ans une carrière d'habitué à la cathédrale Saint-Étienne de Châlons, en Champagne. Il y chante la basse-contre mais très vite les chanoines lui confient également l'enseignement du latin aux enfants de chœur de leur maîtrise. Devenu prêtre, il accède à l'une des deux vicariats perpétuels fondés dans cette église tout en continuant à prêter sa voix au lutrin.
• 16 mai 1743, Blancs-Côteaux [Marne] : Pierre François JARRY, fils de François, procureur au siège de Vertus et de Marguerite Antoinette Debar, vient au monde et il est baptisé le même jour en l'église paroissiale Saint-Martin de Vertus. Son parrain a été Pierre Jarry, notaire au bailliage et sa marraine Marie Françoise Vienot.
• 11 novembre 1763, Châlons [-en-Champagne] : JARRY, clerc du diocèse de Châlons, est admis en qualité de musicien basse-contre par le chapitre de la cathédrale Saint-Étienne. Il est engagé pour six mois, aux gages de six livres par semaine. Il a obligation d'aller "à la maîtrise prendre des leçons de musique avec assiduité". La ville se situe à une trentaine de kilomètres de sa petite cité natale.
• Automne 1764, Châlons : Musicien basse-contre et clerc, JARRY est augmenté. Ses appointements passent à 10 livres par semaine à compter du 1er septembre (conclusion du 27 août). Un congé de de 15 jours lui est accordé (12 novembre).
• 20 mai 1767, Châlons : Les chanoines assemblés en chapitre choisissent JARRY "clerc basse contre" pour remplacer le prêtre Farochon dans l'une des fonctions que celui-ci doit quitter. JARRY le remplacera donc à la maîtrise dans l'enseignement du latin.
• 27 juillet 1767, Châlons : La place de maître de musique étant vacante - AUBRON vient de solliciter sa retraite - le chapitre organise la vacance de la maîtrise. JARRY, qui est déjà maître de latin des enfants, demeurera à la maîtrise.
• 19 août 1767, Châlons : Le chapitre règle la question des honoraires dus aux musiciens qui ont assuré les fonctions de maître de musique pendant la vacance du poste. Pour avoir veillé sur le quotidien des enfants à la maîtrise, JARRY touchera la moitié des appointements versés naguère à Jean-Baptiste AUBRON qui a quitté la cathédrale. La seconde partie des gages de l'ancien maître reviendra à NIVERS en contrepartie de l'enseignement musical apporté aux enfants.
• 19 décembre 1768, Châlons : Devant les chanoines assemblés, il dirige les enfants de chœur dans l'exercice public de langue latine auquel ils se préparent depuis plus d'un mois. Cette prestation qui a été annoncée, "accompagnée de quelques récits meslés de musique", a satisfait le chapitre. Elle sera suivie d'une distribution de prix (livres). Elle justifie une augmentation des honoraires du maître de latin qui, pour cette fonction, passeront à 100 livres.
• Septembre 1770, Châlons : JARRY obtient un congé de 2 semaines qui sera à prendre pendant les vacances de la maîtrise.
• 27 août 1773, Châlons : Les chanoines accordent volontiers à JARRY, "acolyte" du diocèse et "musicien basse contre [...] au service de cette église depuis 10 ans", le certificat de catholicité qu'il sollicitait.
• 6 septembre 1773 : Une délibération capitulaire précise que JARRY ne pourra plus être le "maître de latin des enfants de chœur".
• 3 janvier 1776, Châlons : Le chapitre récompense l'assiduité de JARRY et de BRILLIARD en leur octroyant, à chacun, une gratification de 18 livres.
• 24 novembre 1777, Châlons : Il obtient un congé de 8 jours.
• 25 janvier 1779, Châlons : Le musicien basse-contre reçoit une gratification de 18 livres, justifiée par son assiduité et son comportement. JARRY est "toujours convenable et décent".
• 27 novembre 1779, Châlons : JARRY dont les chanoines "ont tout lieu d'être contents" prendra 15 jours de congé "à condition qu'il s'arrangera avec ses confrères de façon que la psalmodie ne manque pas du côté droit". Le musicien est, avec OPET, un des basse-contre chantant depuis une des stalles située du côté droit du chœur. À cette date, plusieurs délibérations manifestent le souci du chapitre devant la fragilité des voix de basse-contre de la Musique de la cathédrale.
• 29 août 1783 -octobre 1785, Châlons : JARRY, qui donne toute satisfaction, est présenté l'année suivante au sous-diaconat, puis au diaconat. Il accèdera à la prêtrise deux ans plus tard en septembre 1785 et dira sa première messe solennelle "au chœur" de l'église quelques jours plus tard (21 octobre). C'est sans doute après son ordination presbytérale qu'il peut obtenir un vicariat perpétuel.
• 14 février 1786, Châlons : "Vicaire perpétuelle de la cathédrale", il marie en l'église Saint-Alpin Hubert Étienne Larmandier et Louise Hurpé, fille d'un ancien chantre de l'église paroisisale Saint-Germain, Pierre HURPÉ.
• 16 avril 1791, Châlons : Un état de paiement des musiciens présents lors d'une messe et d'un Te Deum donnés par la municipalité en remerciement du rétablissement de la santé du roi, signale l'absence de JARRY à la cérémonie à laquelle il avait pourtant été convié. La célébration qui a eu lieu en l'église Notre-Dame, a rassemblé plus de vingt chanteurs et instrumentistes, ainsi que 7 enfants de chœur. JARRY un des cinq basses-contre requis, ne s'y est pas rendu. L'ancien maître de musique, Nicolas Amon ANCEL, qui rédige le mémoire destiné au paiement, ne donne pas les raisons de l'absence du musicien.
• 17 avril 1791, Châlons : Le directoire du département de la Marne vérifie la déclaration des biens, revenus et charges des deux vicariats perpétuels fondés dans la cathédrale Saint-Étienne présentée par Étienne BARBIER et Pierre François JARRY, tous les deux prêtres et vicaires perpétuels et vise l'avis du directoire du district de Châlons du 24 mars précédent : les revenus se montent à 2576 livres et les charges à déduire à 433 livres; chacun des titulaire percevra 1035 livres 12 sols 10 deniers que le trésorier du district devra leur payer, vérification faite des sommes éventuellement déjà versées.
• 24 janvier 1812, Châlons : Pierre François JARRY, prêtre, âgé de 69 ans, meurt à trois heures de l'après-midi à son domicile de la rue Sainte-Marguerite.
2 janvier 2021.