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JOUVENT, Pierre François (1733-1792 ap.)

JOUVENT, Pierre François (1733-1792 ap.)

État civil
NOM : JOUVENT     Prénom(s) : Pierre François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : JOUVEN
Date(s) : 1733-4-19  / 1792-9 ap.
Notes biographiques

• 19 avril 1733, Montpellier : Naissance de Pierre François JOUVENT, baptisé à Montpellier, paroisse Saint-Pierre, fils de Pierre Jouvent, travailleur, qui, comme la mère, Marie Gros, ne sait pas signer. Son parrain, Pierre Fidiere, est employé aux fermes du Roi.

• Décembre 1740-avril 1748 : Il est enfant de chœur du chapitre cathédral Saint-Pierre de Montpellier.

• 1748-1758 : Il est postulant "avec exercice assidu et sans appointemens" dans la même cathédrale.

• 1758 : Il y est reçu musicien et sous-maître aux appointements de 100 écus annuels : 200 livres pour l'enseignement de la musique aux enfants de chœur et 100 livres comme musicien ordinaire pour les dimanches et fêtes. Le chapitre lui promet qu'à la mort de Jean MALLET, maître de musique, alors trop âgé pour s'occuper des enfants de chœur, il sera déchargé de cette tâche et qu'il conservera ses appointements à titre de retraite. La formalisation définitive de ces obligations semble s'être consolidée vers 1768.
• 1758, Montpellier : Pierre François JOUVENT, musicien, épouse en l'église Notre-Dame-des-Tables Catherine Mathieu, fille de feu Gaspard MATHIEU, musicien.

• 6 janvier 1786 : Il s'est acquitté avec distinction et à satisfaction du chapitre de la formation des enfants de chœur et à, sa demande, le chapitre augmente ses appointements de 100 livres, jusqu'aux 400 livres annuelles.

• 1er décembre 1788 : Suite à la mort de Jean MALLET, et le même jour de la nomination du nouveau maître de musique, Boirac CUPIDON, le chapitre décharge JOUVENT d'apprendre la musique aux enfants de chœur. Il conserve sa pension mais doit assister aux offices des dimanches et fêtes. Bientôt, cependant, "importuné par les lamentations injustes de certains personnages ou Méchans ou envieux", le chapitre lui communique qu'il ne pourra conserver ses 400 livres annuelles que s'il assiste tous les jours aux offices. Autrement il n'aura que 300 livres à titre de retraite en assistant aux offices seulement les dimanches et fêtes. L'état de sa santé, "altérée par ses longs services", l'oblige à accepter cette seconde proposition.

• 1790 : Il est toujours musicien ordinaire pour les dimanches et fêtes du chapitre cathédral Saint-Pierre de Monpellier avec 300 livres annuelles. Il adresse une supplique au Comité ecclésiastique et, en mai, il signe la pétition des musiciens de Montpellier adressée à l'Assemblée Nationale.

• 26 janvier 1791 : Le directoire du département de l'Hérault lui accorde en pension viagère son ancien traitement de 400 livres, compte tenu de son âge de 57 ans, dont 50 ans de services dans la cathédrale Saint-Pierre de Montpellier.
• Octobre 1791 : Il signe avec un bon nombre de ses anciens collègues du chapitre une pétition pour réclamer le paiement des services extraordinaires qu'ils ont prêté au cours de l'année 1791. Ils reçoivent, par conséquent, une gratification de 48 livres prises sur le budget prévu pour les frais du culte en plus de leur pension.

• [1792] : Il rédige une nouvelle supplique adressée au directoire du département qui sort du modèle rebattu pour dénoncer ce que le remontrant pense injuste dans la réduction de sa pension à seulement 100 livres. On devine l'indignation de JOUVENT face aux conflits internes du chapitre et du corps de musique et face aux traitements beaucoup plus avantageux accordés à un grand nombre de ses collègues musiciens. Il accuse en plus le directoire de ne pas s'en tenir seulement aux dispositions de la loi et d'avoir été "[distrait] par d'autres considérations".
• 3 avril 1792 : Sa pension est réduite à la moitié de ses anciens gages, soit 200 livres.
• 24 septembre 1792 : Le directoire du département accepte ses réclamations et lui accorde à nouveau la pension de 400 livres, correspondant à la totalité de ses anciens appointements, et 350 livres pour le supplément des sommes qu'il a perçu depuis le 1er janvier 1791.

Mise à jour : 10 juin 2019

Sources
F-Ad34 / L 2748 ; F-Ad34 / État civil en ligne ; F-Ad34/ 5MI1/ 26 ; F-Ad34/ L 2743 ; F-An/ DXIX/090/742/72-73,80-81 ; F-An/ DXIX/090/742/81,13,76

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