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JOUVY, Amand, père (1728-1796)
État civil
NOM : JOUVY     Prénom(s) : Amand     Sexe : M
Complément de nom : père
Autre(s) forme(s) du nom : JOUVI
Date(s) : 1728-7-16 entre crochets  / 1796-8-6 
Notes biographiques

Amand JOUVY est père de nombreux enfants. Pour les nourrir, fidèle à la tradition familiale il est sergetier ou marchand sergetier. Il assure en parallèle la fonction d'organiste du chapitre de la collégiale de St-Junien [Hte-Vienne], assisté de son fils Vincent, qui se forme auprès de lui. 

• 16 juillet 1728, St-Junien : Selon plusieurs sources généalogiques, Amand JOUVY serait né et aurait été baptisé paroisse Notre-Dame de St-Junien, d'un père sergetier. Pour le moment, les archives départementales en ligne ne fournissent pas d'actes paroissiaux antérieurs à 1737. Considérons donc cette information avec prudence bien qu'elle semble tout à fait plausible. 

• [1732], St-Junien : C'est vraisemblablement aux alentours de l'année indiquée que le jeune JOUVY intègre le chapitre de St-Junien comme enfant de chœur. À la fin de l'année 1790, il déclare avoir consacré 59 ans au service de la collégiale St-Junien-des-Neiges. Il est de coutume que les enfants reçoivent un enseignement sur une période de huit à dix ans, ainsi estime-t-on sa date butoir de formation à 1742-1743. Amand JOUVY a probablement été initié à l'orgue pendant cette période par François CHABAUDIE

• [1742] : Peut-être est-ce autour de cette année, que le jeune homme monte en grade dans le bas chœur et prend la place d'organiste

• 7 janvier 1750, St-Junien : Amand JOUVY épouse Marguerite Rouhet, son métier n'est pas précisé sur le registre paroissial de Notre-Dame. En revanche, tout comme son père, son beau-père est sergetier, activité qu’exerce certainement déjà l'organiste. La fabrication d'étoffe de laine, étamine et serge, fait partie des activités locales largement répandues à St-Junien.
Au moins huit enfants naissent de l'union du musicien avec Marguerite Rouhet : Marie (1752), Vincent (1758), Pierre Amand (1760), Léonard (1761), Jean (1764), Isabeau (1765), Denise (1767), Joseph (1769), Marie-Anne (1772), dont le parrain est Vincent JOUVY, probablement son frère. Enfin, l'année suivante, un garçon meurt après avoir été baptisé "à la maison par nécessité".  
Les parrains et marraines des enfants sont souvent issus du milieu familial, avec une forte proportion de sergetiers chez les hommes. Il semblerait également que la famille Jouvy ait reçu une certaine instruction, en effet, la plupart des membres de la famille de l'organiste, hommes et femmes, signent les actes paroissiaux avec habileté. Notons également que qualificatif de sergetier est le plus souvent attribué au père des enfants, il est qualifié deux fois de musicien, et seulement une fois d'organiste pour le baptême de Jean en 1764. 

• 12 septembre 1767, St-Junien : La famille Jouvy perd une petite fille "d'environ deux ans", Isabeau, elle est enterrée paroisse Notre-Dame. 

• 1771, St-Junien : Son fils Vincent commence à l'assister à l'orgue. Il est possible qu'il ait relayé son père lorsque celui-ci ne pouvait assurer certains offices. 

• 6 février 1773 et 11 février 1781 : Sa fille Marie et son fils Léonard épousent successivement un fils et une fille de François Dezerce / Deserce / Desserce, qui est d'abord foulon puis lui aussi marchand sergier. Lors de chacun de ces mariages, Amand JOUVY est dit serger ou marchand sergier. Au mariage de 1781 assistent au moins trois musiciens : Jean-Baptiste COMPAING et Pierre HITIER, tous deux musiciens du chapitre, et bien sûr Vincent, frère du marié.

• 10 février 1778 : Lors du mariage de son fils Vincent avec Marie Berthet, Amand JOUVY est clairement donné par le rédacteur de l'acte comme "organiste du chapitre de la présente ville et marchand sergier". Sa double activité professionnelle est évidente aux yeux de tous.

• 19 juin 1780, St-Junien : Joseph, un des fils d'Amand JOUVY et de Marguerite Rouhet, décède à seulement 11 ans, les raisons de cette mort prématurée sont ignorées. Sur l'acte de décès, son père est qualifié de "marchand", ce que nous pouvons interpréter comme "marchand sergetier"Vincent JOUVY fait partie des signataires. 

• 1790 : Cela fait 59 ans qu'Amand JOUVY s'emploie à faire résonner l'orgue de la collégiale de Saint-Junien, ses appointements pour ce faire s'élèvent à 270 livres. Parmi les membres du bas chœur du chapitre se trouvent son fils Vincent qui le seconde pour seulement 30 livres par an, ainsi que les musiciens Étienne et Antoine LAVOUTE, père et fils, Jean-Baptiste COMPAING et le serpent Pierre HITIER. Deux fils de ce dernier sont enfants de chœur ainsi qu'un dénommé MERIGUET.  
 
• En 1791 : Amand JOUVY adresse avec les autres musiciens de la Haute-Vienne une demande de pension au directoire du département et bénéficie d'une gratification de 100 livres.

• 6 août 1796, St-Junien : Amand JOUVY décède à l'âge de 72 ans. L'homme était veuf et sergetier de son vivant. Nulle mention n'est faite sur sa fonction d'organiste : avait-il continué à toucher l'orgue après la fermeture du chapitre ?

Mise à jour : 14 janvier 2019

Sources
F-Ad87/ BMS Notre-Dame de St-Junien ; F-Ad87/ BMS St-Junien ; F-Ad87/ BMS St-Junien, Notre-Dame ; F-Ad87/ BMS St-Pierre de St-Junien ; F-Ad87/ L 650 ; F-Ad87/ NMD St-Junien ; F-An/ DXIX/091/776 ; F-An/ DXIX/091/776/04-05 ; Généanet ; R. Martin, Orgues du Limousin..., 1993

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