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Pour citer Muséfrem
LAFOREST, Pierre, à Mâcon en 1790 (1750-1800 ap.)
Complément de nom : à Mâcon en 1790
Autre(s) forme(s) du nom : LAFORÊT
LA FOREST
LA FORÊT
DELAFOREST
Date(s) : 1750-10-21 / 1800 ap.
Pierre LAFOREST demeure partiellement une énigme. Maître de musique à Vienne puis à Mâcon, "artiste" à Thoissey (dans l'Ain), il semble proche du milieu des musiciens d'Église sans toutefois exercer clairement lui-même à l'Église. Il disparaît sans laisser d'adresse. Une enquête complémentaire s'impose à son sujet...
• 21 octobre 1750, Moulins [Allier]: En la paroisse Saint-Pierre-des-Ménestraux, il est procédé au baptême des jumeaux Pierre et Antoine LAFOREST. Leur père Gilbert Laforest est tisserand, son épouse se nomme Charlotte Gautron. La profession des parrains/marraines n'est pas indiquée, mais tous les quatre signent l'acte. Lors de son mariage, en 1786, le père de Pierre LAFOREST est dit "marchand fabricant de toille à Moulins en Bourbonnois".
• [1757-1767 environ] : Pierre LAFOREST fut-il enfant de chœur à Moulins ?
• 28 juin 1786, Bourg-en-Bresse [Ain] : Pierre LAFOREST, maître de musique, et Jeanne Josèphe BESSON, maîtresse de musique, se marient. La mariée demeure à Bourg, où son père est tailleur d'habits. Ce dernier est présent au mariage, ainsi que plusieurs des sœurs de la mariée ("cadette besson", "besson ainée"). Le marié, en revanche, originaire de "Moulins en Bourbonnois", demeure "depuis plusieurs années à Vienne en Dauphiné". Il se marie donc à près de 90 km au nord de son domicile et à 165 km de sa ville natale. Son père n'a pas fait le déplacement depuis Moulins. Il avait établi dès le 8 septembre 1783 une procuration, qui en ce jour de juin 1786 est portée par le sieur Michel-Charles CHATTE, maitre de musique [et organiste] à Bourg. Un quatrième maître de musique est mentionné comme témoin : le sieur Joseph BUISSIN.
• 19 juin 1787, Vienne : Le nouveau couple est parti s'installer à Vienne, lieu de travail de Pierre LAFOREST. Un an après le mariage, un premier enfant voit le jour, prénommé Jean-François. Il est baptisé le lendemain, 20 juin 1787, à Notre-Dame-de-la-Vie. Son parrain est fils d'un négociant, et sa marraine fille d'un "conseiller du roi notaire en cette ville". Leur profil pourrait tout à fait correspondre à des écoliers en musique. De Pierre LAFORET, "maître de musique", ou de la jeune mère sur laquelle rien n'est dit ?
• Au cours des mois qui suivent, entre l'été 1787 et le début de l'été 1788, Pierre LAFOREST et Jeanne-Josèphe BESSON quittent Vienne pour Mâcon, à 95 km au nord.
• 14 août 1788, Mâcon [Saône-et-Loire] : En la cathédrale Saint-Vincent, est baptisée une enfant dont le 3ème prénom est, significativement, "Cécile". Son père, sieur Pierre LAFOREST, est dit professeur de musique. Son parrain est l'organiste de la cathédrale, Lazare RAMEAU, ce qui indique déjà des liens avec les musiciens de Saint-Vincent.
• 8 octobre 1788, Mâcon : Le maître de musique de la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon, le sieur Guillaume LEBLANC, clerc minoré et bénéficier, meurt à l'âge d’environ 68 ans.
• 17 août 1789 et 6 février 1791, Mâcon : Lors du baptême de ses deux enfants suivants, Pierre LAFOREST est dit "maître de musique demeurant au cloître". Aucun métier n'est indiqué pour son épouse, "Dame Joseph Besson" (ou Besse, en 1789).
La modification de la terminologie professionnelle le concernant ("professeur" devenu "maître") et cette domiciliation "au cloître" correspondent elles à un changement de fonction et de statut dans la réalité ? Pierre LAFOREST aurait-il pris la succession de Guillaume LEBLANC maître de musique du chapitre ? Pourtant en 1790, c'est Claude GADOIS qui remplit ce rôle. Toujours est-il que la famille Laforest/Besson loge au sein de l'étroit espace canonial de Saint-Vincent, ce qui suggère l'éventualité d'un emploi au service du chapitre.
On perd ensuite provisoirement sa trace. La famille semble avoir assez vite quitté Mâcon. Lorsqu'on la retrouve, près de dix ans plus tard, elle est installée à un peu moins de 20 km au sud de cette ville.
• 29 germinal an VIII (19 avril 1800), Thoissey (Ain) : Dans cette très petite ville située au bord de la Saône, où l'on compte environ 1 400 habitants en 1800, Pierre LAFOREST est "artiste" lorsqu'il déclare que "Joséphine BESSON, son épouse, est accouchée le 29 du présent d'un enfant mâle auquel on a donné le prénom Philibert". Le père de l'enfant signe "pierre laforêt". Il est assisté du citoyen Claude-Alexis Lorin, professeur de belles lettres. La présence de ce témoin laisse supposer un lien avec le collège de la ville où, peut-être, Pierre LAFOREST pourrait enseigner la musique.
• 12 thermidor an VIII (31 juillet 1800) : Toujours qualifié d'"artiste", Pierre LAFOREST revient à la mairie pour déclarer que "Joséphine BESSON, née à Salins (Doubs), âgée de 33 ans, son épouse, est décédée hier dans son domicile au dit Thoissey sur l'heure de trois du soir". On remarque qu'elle décède trois mois et demi après son accouchement, donc sans doute des suites indirectes de celui-ci (fièvres puerpérales)...
• 14 novembre 1824, Saint-Didier-sur-Chalaronne (Ain) : Lorsque son fils Philibert, cultivateur de 24 ans, convole avec Benoite Fanton, 32 ans, fille de cultivateurs décédés, le sieur Pierre LAFORÊT est dit "professeur de musique", mais son dernier domicile est inconnu, comme l'atteste "un acte de notoriété délivré par M. le Juge de Paix du canton de Thoissey le 10 du courant". On ne semble pas savoir même s'il est mort ou vivant.
Mise à jour : 13 janvier 2022