LAMBERT, Jean (1786 av.-1793 ap.)

Arrivant de Quimper, Jean LAMBERT sollicite en octobre 1789 le poste d'organiste de Crozon. Nous ignorons tout de la formation de ce musicien et de son avenir professionnel.

• 1786, Ergué-Gabéric [Finistère] : La fabrique de la chapelle Notre-Dame-de-Kerdévot paie 12 livres à au sieur LAMBERT pour avoir raccommodé les orgues et 3 livres au maréchal-ferrant et au charpentier pour avoir raccommodé les orgues. Ce LAMBERT pourrait-il être le futur organiste de Crozon ?

• 1788, Ergué-Gabéric : La fabrique de l'église paroissiale Saint-Guinal paie une somme de 276 livres 19 sols dont une partie pour les réparations aux orgues de la chapelle Notre-Dame-de-Kerdévot. Ces réparations sont-elles faites à nouveau par le sieur LAMBERT ?

• 11 octobre 1789, Crozon [Finistère] : En la sacristie de l'église paroissiale, Jean LAMBERT est reçu comme organiste par le conseil de fabrique. Il semble que ce soit lui qui est sollicité le poste car la délibération indique "lequel a fait offre de toucher les dites orgues à l'ordinaire". Ses gages s'élèvent à 200 livres par an comme ceux de de son prédécesseur Pierre PESCHOT et lui sont payés depuis la Saint-Michel dernière, soit le 29 septembre 1789. En plus des gages, il aura la "rétribution des fondations adjugées à son prédécesseur et qu'il profittera des casuels suivant les circonstances avec permission de quetter dans toute la paroisse suivant l'ancienne coutume". Le registre de délibération précise que Jean LAMBERT réside à Quimper sur la paroisse Saint-Rolland, soit une distance de quelques 46 Km entre les deux lieux. La paroisse Saint-Rolland n'existant pas, il faut certainement entendre la paroisse Saint-Ronan qui est l'une des paroisses desservie en la cathédrale Saint-Corentin.

• 1er octobre 1790 jusqu'au 15 mai 1791, Crozon : D'après une quittance du 2 juillet 1792 et signée Savina curé de Crozon, ce dernier reçoit 514 livres et 3 sous pour la desserte des fondations dont une partie reviennent au sieur LAMBERT, toujours organiste, et à Pierre Kermorgant "pour leur part aux assistances des fondations desservies" depuis le 1er octobre 1790 jusqu'au 15 mai 1791.

• 6 février 1791, Crozon : La municipalité délibère sur le traitement à faire à Jean LAMBERT organiste de l'église paroissiale, au sacristain et au sonneur de cloches. Les gages de Jean LAMBERT était de 200 livres auxquelles devaient être ajoutées la quête annuelle et le casuel.  La municipalité consent à un supplément de 300 livres en compensation de la perte du casuel et de la quête faisant ainsi à Jean LAMBERT un traitement annuel de 500 livres. Toutefois, la municipalité n'accordera ce supplément que si le "Directoire du département indique une autre ressource que les fonds de la fabrice pour l'assurance de son traitement."

• 21 février 1791, Châteaulin [Finistère] : Suite à la réception d'une lettre du directoire du département en date du 20 février, le Directoire du District de Châteaulin délibère sur les demandes d'augmentation du traitement de l'organiste - Jean Lambert - et du sonneur de cloche émises par la municipalité de Crozon. "Le Directoire considérant que les orgues ne sont pas une partie essentielle du service divin et que par l'art. 13 du décrêt de l'assemblée nationale du 24 juillet dernier, le paiement du traitement de l'organiste semble restreint à l'année 1790." Le directoire émet donc l'avis que le traitement de l'organiste ne peut être à la charge de la nation mais uniquement à la charge des paroisses. "Et dans le cas ou les paroissiens de Crozon persistent à vouloir maintenir le dit sieur LAMBERG, qu'ils soient licenciés à procéder a un rôle extraordinaire d'imposition pour lui fournir comme ci-devant [un traitement] annuel de 200 livres." et qu'il n'y a pas lui de statuer sur l'augmentation de 300 livres.  L'avis est transmis au directoire du département.

• 8 juillet 1792, Crozon : Jean LAMBERT signe une quittance de 75 livres pour ses gages d'organiste pour le quartier échu.

• 9 mai 1792, Crozon : D'après un tableau adressé au directoire du district de Châteaulin, il est du "à l'organiste pour l'assistance aux fondations depuis le 1er octobre 1790 jusqu'au 1er octobre 1791 cy 89 livres 5 sols et 5 sous". De plus, sous le tableau, il est indiqué qu'il est dû "à monsieur LAMBERT organiste pour sa cotpart aux fondations depuis le 1er octobre 1791 jusqu'au 1er mai 1792[,] 100 livres".
• 10 mai 1792, Châteaulin : Le directoire du district est d'avis "que la somme affectée au clergé de Crozon et autres par la desserte des fondations de la dite paroisse" soit payée "jusqu'à ce qu'il n'ait été autrement réglé par les décrets". L'avis est adressée au directoire du département.

• 7 janvier 1793, Crozon : Jean LAMBERT signe une quittance de 75 livres pour ses gages d'organiste "non compris les fondations" pour le quartier échu.

• 13 mars 1793, Crozon : Jean LAMBERT, toujours organiste, et signe une quittance de 75 livres pour ses gages couvrant le quartier qui se terminera le 3 avril prochain.

Nous perdons ensuite sa trace.

Mise à jour : 22 août 2019