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LASSIA, Sébastien (ca 1737-1800)
État civil
NOM : LASSIA     Prénom(s) : Sébastien     Sexe : M
Date(s) : 1737 ca  / 1800
Notes biographiques

Sébastien LASSIA, maître d'école, est chantre de la paroisse Saint-Louis de la Citadelle à Strasbourg [Bas-Rhin] en 1790. Il exerce brièvement (1796-1797) les fonctions d'instituteur à Mollkirch [Bas-Rhin], qu'il doit abandonner à cause de l'hostilité de la population, très remontée contre cet étranger favorable à la Constitution civile du clergé. De retour à Strasbourg, il trouve un emploi à l'hôpital militaire.

• [vers 1737] : d'après son acte de décès, Sébastien LASSIA naît dans un lieu appelé "Fougey", situé dans le Bas-Rhin en 1790, du mariage de Jean-Baptiste Lassia, vigneron, et de Marguerite Hertzog.

Ses débuts professionnels, sans doute dans une paroisse rurale, ne sont pas connus.

• 29 avril 1784, Strasbourg [Bas-Rhin] : Sébastien LASSIA, maître d'école [et, très probablement, chantre] de la paroisse Saint-Louis de la Citadelle, signe un acte de sépulture.

• 1791, Strasbourg : Sébastien LASSIA figure sur la liste des chantres et musiciens des églises de la ville établie par Ignace PLEYEL. Il est chantre à la paroisse Saint-Louis de la Citadelle.

• 6 février 1792, Strasbourg : Il n'est plus chantre mais marguillier de la même paroisse, à 600 livres par an. Cependant, en mai, la place de marguillier est vacante.

• [1796], Mollkirch [Bas-Rhin] : Sébastien LASSIA, nouvel instituteur public de la commune nommé par le Département, s'installe au presbytère. Cependant, il apparaît vite que "les citoyens de ladite commune ne veulent point le souffrir parmi eux en ladite qualité ; ils veulent lui arracher par la violence l'édifice public destiné par la loi à son logement ainsi qu'à la tenue des écoles, pour y placer l'instituteur réfractaire à la loi".
• [janvier 1797], Mollkirch : Il est "victime de violences et de voies de fait" ; son épouse est frappée et blessée à un œil.
• 13 janvier 1797, Strasbourg : Les administrateurs du Bas-Rhin arrêtent que plainte sera portée devant l'accusateur public, "avec invitation de poursuivre les auteurs et fauteurs des attentats commis", et chargent l'administration cantonale "d'assurer la position de l'instituteur à Mollkirch et de le maintenir dans la jouissance de sa maison".
• 9 février 1797, Mollkirch : Les persécutions contre LASSIA n'ayant pas cessé et ses émoluments n'étant plus payés, de guerre lasse, il donne sa démission. Quelque temps plus tard, cependant, il la retire et réclame son dû.
• 10 juin 1797, Strasbourg : Le Département refuse sa réintégration, "considérant que sa dénonciation itérative, après s'être rétracté une première fois, annonce un esprit turbulent, qui a dû lui attirer l'animosité" des gens de Mollkirch. Il lui réserve seulement le droit de se pourvoir en justice contre les élèves qui n’auraient pas acquitté les rétributions prescrites par la loi.

• 25 mars 1800, Strasbourg : Sébastien LASSIA, employé aux hôpitaux, époux de Marie Anne Dettwiller, meurt en sa demeure, à l'hôpital militaire sédentaire, quai des Fleurs, n° 39. Le décès est déclaré par son fils Gilles Sébastien Lassia, 33 ans, commissaire de police de la première section de la commune.

Mise à jour : 11 novembre 2020

Sources
F-Ad67/ 6 L 110 ; F-Ad67/ D Strasbourg ; F-Ad67/ S Strasbourg / Citadelle ; F-AmStrasbourg/ 3 MW 23 ; R. Reuss, "Notes sur l’instruction primaire en Alsace pendant la Révolution", 1908 ; R. Reuss, "Notes sur l’instruction primaire en Alsace pendant la Révolution", 1909

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