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LASSUS, François (ca 1706-1766)
État civil
NOM : LASSUS     Prénom(s) : François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LASSU
Date(s) : 1706 ca  / 1766-1-5 
Notes biographiques

Du Mans à Troo [aujourd'hui dans le Loir-et-Cher], François LASSUS présente le profil accompli de l'ancien enfant de chœur devenu très jeune maître de musique de la cathédrale de son diocèse et qui termine ensuite sa vie comme chanoine d'une petite collégiale secondaire.

• [1706] : François LASSUS vient au monde en un lieu (actuellement) inconnu, probablement dans le diocèse du Mans. Son acte de sépulture en janvier 1766 indique qu'il est âgé de 60 ans.

• De 1718 environ jusqu'au printemps 1728, Le Mans : François LASSUS est formé comme enfant de chœur à la psallette de la Cathédrale Saint-Julien. Il fait donc partie des tout derniers élèves de Louis BOUTEILLER (de 1718 à début 1725), puis il termine sa formation avec le jeune Alexis GOHARD, qui lui succède.

• Juin 1728, Le Mans : Le chapitre général de la Saint-Jean enregistre la réception de François LASSUS à la confrérie Saint-Michel. Il est alors dit "clerc de ce diocèse" et "ancien enfant de la psallette". Il avait été installé le vendredi 2 avril 1728.

• 23 mai 1729 : Alexis GOHARD, le jeune maître qui avait succédé à Louis BOUTEILLER, disparaît précocement à l'âge d'environ 25 ans. On peut penser que François LASSUS a alors pris directement sa succession à la tête de la musique de la cathédrale Saint-Julien. Les registres capitulaires étant perdus, on manque à ce sujet de certitude et de précision.

• [À une date qui reste à découvrir, certainement au Mans] : François LASSUS est ordonné prêtre.

• 23 novembre 1731, Le Mans : En tant que maître de musique de la cathédrale organisatrice du bientôt centenaire concours de motets de la Sainte-Cécile, François LASSUS est chargé par le chapitre d'expédier la croix d'or qui en est le prix au vainqueur, son confrère de Saint-Tugal de Laval, le sieur PAPIN. Il s'agit du dernier lauréat connu.

• 23 janvier 1732 : Peu après le début de l'unique registre capitulaire du XVIIIe siècle conservé, on voit le maître de musique venir se plaindre en chapitre de l'indocilité du nommé POULET, 5ème enfant de chœur, qui la veille a blessé l'un de ses camarades "jusqu'au sang". Après plusieurs châtiments et remontrances, le garçon est renvoyé le 14 mai de la même année.
Parmi les musiciens alors présents au chœur on repère Pierre LANGNEUR et Alphonse DUROUSSEAU, serpents, Pierre LAGNEAU, haute-contre, Jean GUILLEMOT, taille, BOMBART basse-contre..., ainsi que plusieurs "vicaires de chœur" dont la tessiture n'est pas spécifiée. L'organiste alors en poste est Pierre ROTTIER.
• 27 août 1732 : Le chapitre autorise son maître de musique à s'absenter durant deux mois pour "aller à Paris se perfectionner dans son art". Il est également chargé d'y acheter pour le compte du chapitre quelques messes imprimées.

• À peu près chaque année ensuite, en septembre, le maître de musique obtient quinze jours à trois semaines de congé, sans qu'il soit précisé à quoi il va les occuper particulièrement.

• 7 septembre 1740 : Cette année-là, LASSUS obtient un congé d'un mois, durant lequel il ira à Paris "pour se perfectionner".

• Le 15 mai 1741, Le Mans : Maître de musique de la cathédrale Saint-Julien depuis douze ans, François LASSUS envoie une lettre de candidature à la cathédrale Notre-Dame de Rouen, dont la maîtrise est "vacante par le départ de Mr MADIN". Il se recommande de "Monsieur GUILLERY de Paris, maître de musique de Saint-Germain l'Auxerrois", et se flatte qu'il rendra un témoignage favorable sur lui "comme me connaissant a fond et ayant été mon juge pour la maîtrise du Mans il y a douze ans". Cela confirme qu'il avait bien succédé directement à Alexis GOHARD en 1729.
• En effet, quatre jours plus tard, GUILLERY écrit de Paris une lettre au chapitre rouennais. Il dit l'avoir "vu plusieurs fois a Paris". Les  arguments en sa faveur sont de deux ordres : "il est prêtre" et d'autre part il "a eu un maître qui étoit un très habile homme". Guillery ajoute : "je crois qu'il est habil puisque messieurs du Mans l'ont reçu après la mort de Mr BOUTEILLER son maître", semblant ignorer les quelques années où Alexis GOHARD avait exercé.
• On ignore si cette candidature rouennaise eut des suites immédiates, il est probable que non puisque peu d'années plus tard François LASSUS est toujours attesté comme maître de musique au Mans.

• 22 mai 1745, Le Mans : Réglant les frais liés au service funèbre du Marquis de Fervaques, Gouverneur du Maine, qui a été célébré à la Cathédrale, l'Hôtel de Ville verse 35 livres "au sieur LASSU, maître de musique"
• Le 11 octobre 1746, pour le même type de règlement, lié cette fois au service pour le repos de l'âme de feu monsieur le Comte de Tessé, l'Hôtel de Ville verse 30 livres "au maître de musique de Saint-Julien", sans que son nom soit cité, et règle également 5 livres "pour la soupe des enfants de coeur, aussi requis par messieurs du chapitre".

• Jusqu'en mai 1746, Le Mans : Maître François LASSUS, "prestre maître de psallette à l'église du Mans", est locataire d'une maison partiellement meublée et décorée (bergers de faïence, tableau non identifié), nantie d'un jardin planté de légumes et d'un puits, située paroisse du Pré, c'est-à-dire sur la rive droite de la rivière Sarthe. Dans cette maison lui succède Pierre LANGNEUR, dit LAMARRE, clerc tonsuré de la cathédrale [que l'on sait par ailleurs être joueur de serpent], qui en payera 40 livres par an à sa propriétaire, une veuve de marchand.

• [courant 1747] : François LASSUS quitte son poste à la Cathédrale, sans doute volontairement. Il est remplacé en décembre 1747 par Jean-Baptiste BOURGOIN. La disparition des registres capitulaires nous prive là encore de précisions sur cette passation de relais, ses conditions et son contexte. C'est probablement parce qu'il a obtenu un canonicat à Troo – petite ville du diocèse du Mans, située entre Saint-Calais et Montoire-sur-le-Loir [Loir-et-Cher] – que François LASSUS quitte son poste de maître. Il reste toutefois titulaire de l'une des chapelles de la cathédrale du Mans (voir ci-après).

• 21 janvier 1761, Le Mans : Me François LASSUS, prestre chanoine de Troo, y demeurant, est provisoirement présent au Mans. Il y rend aveu pour une maison située Grande Rue au Mans, paroisse du Crucifix, faisant partie du temporel de la chapelle de Saint-Denis, desservie en la cathédrale, dont il est chapelain.

• 5 janvier 1766, Troo : François LASSUS, âgé de 60 ans, chanoine prébendé de la collégiale Saint-Martin, meurt à Troo. Il est inhumé le lendemain dans le cimetière paroissial en présence de ses confrères.

Mise à jour : 13 mars 2019

Sources
F-Ad41/ 4E 265/ 2 ; F-Ad72/ 111AC 236 et 237 ; F-Ad72/ 4E 37/716 ; F-Ad72/ E 137 ; F-Ad72/ G 938 ; F-Ad76/ G 4463

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