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LE GUILLOU, Guy (1755-1829)
État civil
NOM : LE GUILLOU     Prénom(s) : Guy     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : GUILLOU
Date(s) : 1755-11-6   / 1829-3-12 
Notes biographiques

Guy GUILLOU ou LE GUILLOU est de ces musiciens qui auront mené durant toute leur existence une carrière musicale : il est en effet musicien à Tréguier durant 65 ans environ, de 1764 à 1829. Il débute en tant qu'enfant de chœur à 8 ans, et est conservé au chœur à sa sortie de la psallette 10 ans plus tard. À la veille de la Révolution, il chante la haute-contre à la cathédrale. Il semble avoir passé la période révolutionnaire sans encombres, et nous ne cessons de le retrouver "musicien" à intervalles réguliers jusqu'à son décès en 1829. Entre temps, il a su transmettre sa passion musicale à un de ses fils (au moins) devenu musicien comme lui à Tréguier.

• 6 novembre 1755, Minihy [actuelles Côtes d'Armor] : Guy GUILLOU nait dans la paroisse de Minihy et le lendemain est baptisé dans la cathédrale de Tréguier. Il est le fils de Guillaume Guillou et de Catherine Liard.

• 10 février 1764, Tréguier : Il est reçu enfant de chœur à la cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier à l'âge de 8 ans et 3 mois.

• Septembre 1773 : Guy LE GUILLOU reste à la cathédrale de Tréguier en tant que musicien après y avoir été enfant de chœur durant 9 ans et 7 mois. Le jeune musicien de presque 18 ans est alors rémunéré 10 livres par mois. C'est très peu, et il s'agit sans doute d'une allocation d'étude plus que de gages au sens strict.

• Juillet 1774 : Au milieu de l'année, le sieur GUILLOU voit l'aide apportée par le chapitre augmentée de 2 livres par mois. Il est alors à 12 livres par mois.

• 1777 : Il obtient une allocation annuelle de 144 livres, soit toujours 12 livres par mois.

• Juillet 1779 : Le musicien voit ses revenus à nouveau augmentés de 3 livres par mois. Il obtient ainsi 15 livres par mois, soit 180 livres annuelles.

• 1780 : Outre ses 180 livres annuelles, il obtient pour l'année 1780 une gratification de 81 livres "pour son assiduité" au cours des trois dernières années effectuées au sein de la Cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier.

• 13 novembre 1780, Tréguier : Guy GUILLOU épouse Marie-Yvonne Hamon dans l'église paroissiale de Saint-Sébastien-de-la-Rive en présence de Pierre Charles BOULLAY organiste de la cathédrale. On peut penser que c'est autour de cette période que sa situation professionnelle s'est stabilisée et qu'il a obtenu du chapitre des gages officiels.
De 1781 à 1800, en 19 ans, le couple GUILLOU aura neuf enfants. Deux d'entre eux ont pour parrain un musicien : le sieur Pierre BOULLAY, ancien maître de musique de la cathédrale (29 mai 1783), et son fils Pierre-Charles BOULLAY organiste et maître de musique (1er novembre 1785). Demoiselle Marguerite Magdelaine Boullay est marraine le même jour que son père (baptême du 29 mai 1783).

1790, Tréguier : Guy GUILLOU est toujours musicien à la cathédrale Saint-Tugdual et ce depuis 28 ans. Les documents disponibles le disent toujours "musicien", sans plus de précision. Cependant le baptême du 29 mai 1783 avait révélé une précision importante en qualifiant le père de l'enfant, le sieur Guy GUILLOU, de "musicien haute Contre de l’église cathedralle de Tréguier". Son dernier traitement est de 400 livres, il reste à découvrir depuis quand il était parvenu à ce niveau de rémunération. Il a une femme et cinq jeunes enfants à charge à l'époque.
Le corps de musique de Saint-Tugdual comprend alors, outre Pierre Charles BOULLAY, maître de musique et organiste, deux serpents, François Ignace LE GORREC et son fils François Isaac LE GORREC, trois "musiciens", lui-même Guy LE GUILLOU, François LE CORRE et Yves LE QUÉMENT, ainsi que le "premier chantre", Yves LE GOFF et le "second chantre", Guillaume LE CUN.

• 1791-1792 : Plusieurs décisions contradictoires se succèdent à son propos, certainement liées au statut intermédiaire qui a longtemps été le sien : les administrateurs lui auraient accordé une pension viagère de 72 livres par an, ou de 100 livres. Il est ensuite pensionné à 133 livres. Il a probablement continué son service à la cathédrale constitutionnelle jusqu'à la suspension du culte.

• 1792-1795 : Qu'est devenu professionnellement cet homme qui n'a été attesté qu'en tant que musicien depuis son plus jeune âge (enfant de chœur) ? On peut penser qu'il a enseigné la musique vocale en ville (leçons particulières) et éventuellement dans des établissements d'éducation. L'enquête reste à mener sur son implication dans les célébrations civiques.

• 20 mai 1796, Tréguier : Guy GUILLOU est attesté "musicien" à la naissance de son fils François, ce qui n'avait pas été le cas quatre ans auparavant pour celle de son précédent fils (25 mai 1792).

28 avril 1801, Tréguier : Il est de nouveau qualifié de "musicien" dans le procès-verbal relatif à la restitution des reliques de Saint-Yves. On peut penser qu'il a retrouvé un poste en l'église de Tréguier à la reprise du culte.

• 13 juillet 1804 : Guy GUILLOU est toujours dit musicien au mariage de sa fille.

• 20 juillet 1806, Tréguier : Marguerite Madelaine Boullay, sœur de Pierre Charles BOULLAY, ancien organiste et maître de musique de la cathédrale de Tréguier (décédé en 1791), est présente à la déclaration de naissance d'une petite-fille de Guy GUILLOU qui est également la fille de sa filleule. Il semble que la sociabilité entre la famille Boullay et la famille Guillou perdure au-delà du décès d'un des deux musiciens. En effet, l'organiste avait été témoin du mariage Guillou-Hamon en 1780 et le parrain d'un des enfants du couple.

• 31 décembre 1812, Tréguier : Guy GUILLOU, alors "âgé de 57 ans", toujours musicien de profession, partage la même activité que son jeune fils de 20 ans, Henry-Marie GUILLOU, sûrement dans le même édifice puisque les deux musiciens habitent Tréguier. Le père et le fils se retrouvent, là encore, au mariage du jeune musicien. Le patriarche a donc transmis sa profession à son fils bien après la Révolution. En effet, ce dernier était né le 25 mai 1792 et son père était avéré musicien le 20 mai 1796 alors qu'il n'avait que 4 ans. Sans doute n'avait-il pas cessé de l'être, dans des conditions plus ou moins confortables.

• 12 mars 1829 : Guy GUILLOU, "âgé de 75 ans, profession de musicien, domicilié de Tréguier" décède. Il était alors veuf de Marie-Yvonne Hamon. Son fils Henry-Marie GUILLOU, toujours dit musicien, signe l'acte de décès de son père.

Mise à jour : 5 février 2017

Sources
F-Ad22/  ; F-Ad22/ D 1879-1884, Tréguier ; F-Ad22/ 1 L 812 ; F-Ad22/ 2 G 444 ; F-Ad22/ 2 G 447 ; F-Ad22/ D 1821-1833 ; F-Ad22/ état civiil en ligne ; F-Ad22/ état civil en ligne ; F-An/ DXIX/091/762/10 ; F-An/ DXIX/091/762/2,8,9

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