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LEBON, Mathurin Vincent (1764 av.-1796 ap.)

LEBON, Mathurin Vincent (1764 av.-1796 ap.)

État civil
NOM : LEBON     Prénom(s) : Mathurin Vincent     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LE BON
Date(s) : 1764 av.  / 1796 ap.
Notes biographiques

Mathurin LEBON reste encore imparfaitement connu, mais ce que l'on aperçoit de sa vie est haut en couleurs. Né à Rennes, il se marie en Allemagne, puis revient à Rennes où son mariage – datant de douze ans auparavant – est "réhabilité"... Les dernières nouvelles que l'on a de lui datent de 1796 : il est alors gendarme à Châteaubourg.

• [À une date qui reste à découvrir], Rennes : Mathurin (ou Mathurin Vincent) LEBON est originaire de la paroisse Toussaints de Rennes.

• [Avant 1764], il a quitté Rennes et après on ne sait quel périple, on le retrouve en Allemagne.

• 12 janvier 1764, Brême [Allemagne] : Mathurin LEBON épouse Marguerite Langen, qui est née vers 1736, "originaire de la ville de Brême au duché du même nom dans le cercle de la Basse-Saxe". Le mariage est célébré selon l'usage de l'église luthérienne, "en l'église Notre-Dame de Brême le 1er dimanche de l'année 1764". L'acte, daté du 12 janvier 1764, précise que le marié, appelé Martin LIBONG, est compagnon cordonnier.

• 12 février 1765, Horn près Brême : Leur fils Jean vient au monde. Il est baptisé "aussi suivant le rit luthérien".

• [À une date qui resterait à préciser, probablement de peu antérieure à 1776] : Le couple Lebon / Langen et leur fils quittent Brême et viennent s'installer à Rennes, ville d'origine du père.

• 15 mars 1776, Rennes : Orchestrée par le grand chantre de la cathédrale qui est aussi official et vicaire général, une brillante cérémonie a lieu en l'église paroissiale de Toussaints, cette paroisse ayant été choisie pour y fixer le domicile des parties "comme étant le domicile ancien et d'origine du dit Mathurin Le Bon". Tout d'abord, Marguerite Langen abjure et renonce "publiquement aux erreurs de Luther dans lesquelles elle avoit été élevée". Elle reçoit le supplément du baptême suivant le rite catholique. Ensuite leur mariage est "réhabilité" par la célébration d'une cérémonie de mariage en bonne et due forme (sauf dispense des trois bans). Et enfin leur fils Jean – qui a onze ans – reçoit à son tour le supplément de baptême. Les parrain et marraine, qui semblent communs à la mère et au fils appartiennent aux élites locales : il s'agit de "messire François Ange de Rommilley, prêtre chanoine et archidiacre de l'église de Rennes, abbé commandataire de l'abbaye royale de Mezières, aussi commissaire des eaux de Bretagne" et de "haute et puissante dame Rosalie de La Bourdonnoye de Liré veuve de messire Louis Marie Inchault de Jamonieres, ancien capitaine au régiment d'Orléans, chevalier de l'ordre royal et militaire de St-Louis".
Mathurin signe avec une relative aisance ("mathurin le bon"), tandis que son épouse signe avec beaucoup de difficulté, incomplètement et en lettres capitales maladroites ("marcrite lan"). Leur fils, quant à lui, signe "iaen lebon".

• 19 août 1783, Rennes : Mathurin LEBON et son épouse sont tous deux présents et consentants au mariage de leur fils, encore très jeune (18 ans et demi) avec Mathurine Cressini. Parmi les signataires de l'acte, on reconnaît quatre musiciens au moins : "Lemay Mtre de Musique de la cathédralle", "L'abbé Letertre du diocèse du mans", "Boite Musicien de la Cathédrale" et "charles antoine Boner musicien", présences qui indiquent la bonne insertion de la famille Lebon dans le milieu musical local. D'autres présents, qui ne signent pas ès qualité, restent à identifier : René Asselin, Hautonnière, Dunière…

• 5 mai 1788 : Le "sieur Mathurin LEBON grand père" est parrain de la troisième fille née de son fils Jean et de sa belle-fille Mathurine Cressini.

• 16 juin 1789 : Son fils et sa belle-fille font à nouveau appel à lui pour tenir sur les fonts leur quatrième enfant, qui est aussi leur premier fils, Mathurin-Joseph-Guillaume. Le parrain est désigné dans l'acte comme "le sieur Mathurin Vincent LEBON ayeul paternel" et signe, comme à chaque fois "mathurin le bon", n'employant jamais son second prénom.

1790 : On ignore quelle est alors l'activité de Mathurin LEBON. Son fils Jean joue du violon à la cathédrale de Rennes et par ailleurs la famille est manifestement très liée au monde musical rennais.

• À la mi-mai 1791 de profonds mouvements de réorganisation bouleversent les paroisses de la ville de Rennes. Les paroisses Saint-Aubin et Saint-Sauveur ont été réunies, ce qui entraîne divers mouvements de personnel… Par ailleurs, "jusqu’à l’entierre construction de l’église St Pierre, le service paroissial de la paroisse St Pierre" sera célébré  en l'église St-Sauveur, ce qui nécessite une augmentation des fastes musicaux, entre autres.
• 5 juin 1791 : Sont admis "pour chanter dans le chœur de cette paroisse" [Saint-Sauveur] les Sr LOGNY, DELIBON & LE BON. Il est décidé qu'ils seront payés "sur le prix des chaises" 10 sols chacun "par service auquel ils auront chanté les dimanches & fêtes de l’année". Mais très peu de temps après, ce sont DELIBON, THÉBAULT [ou LHÉBAULT] et THORIGNÉ que l'on retrouve employés comme chantres par la nouvelle paroisse Saint-Pierre, provisoirement desservie à Saint-Sauveur.

• 17 thermidor an IV (4 août 1796), Rennes : Lorsque son épouse, Marguerite Langen (appelée "Lan" dans l'acte) meurt à l'âge d'environ 60 ans à leur domicile de la rue du pont de Toussaints, Mathurin LEBON est "gendarme à la résidence de Chateaubourg".

Mise à jour : 24 juillet 2022

Sources
D-StAB/ Bremen Liebfrauenkirche BM 1764 ; D-StAB/ Horn BMS 1765 ; F-Ad35/ 2G 245/142 ; F-AmRennes/ BMS Toussaints ; F-AmRennes/ D an IV ; F-BmRennes/ 45533

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