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Pour citer Muséfrem
LECLERC, Catherine, épouse VIENNE (ca 1715-1766)
Complément de nom : épouse VIENNE
Autre(s) forme(s) du nom : LE CLERC
Date(s) : 1715 ca / 1766-2-17
Fille, sœur, épouse, tante, mère d'organistes… Catherine LECLERC était elle aussi organiste. Elle revendique du reste cette qualité en la proclamant dans sa signature à l'occasion de son mariage en 1742, à Tonnerre [Yonne]. Il faudrait fouiller minutieusement les diverses archives de fabrique, tant à Tonnerre qu'à Dijon, pour déterminer si elle a continué à l'être ensuite, et en particulier si elle l'était dans les années précédant son décès. En effet, au lendemain de celui-ci, en février 1766, elle est inhumée dans l'église de Saint-Philibert de Dijon, en présence des prêtres mépartistes, double honneur qui suggère qu'elle avait pu être l'organiste de la paroisse.
• [1715] : Selon l'âge – peut-être arrondi – indiqué à son décès, Catherine LECLERC serait née vers 1715 ou 1716. Elle est fille de François LECLERC (I) et de Catherine Volage. Ses parents sont ultérieurement attestés à Tonnerre, y vivaient-ils déjà au moment de la naissance de Catherine ?
• 23 juillet 1742, Tonnerre [Yonne] : Dans l'église paroissiale Saint-Pierre est célébré le mariage entre deux organistes, Pierre VIENNE et Catherine LECLERC. Chacun d'eux est clairement qualifié d'organiste, ce qui est rare, les métiers féminins étant assez rarement spécifiés dans les registres paroissiaux.
La mariée est qualifiée d'"honnête fille" et aussi de "fille majeure". Son père, "honnête homme" François LECLERC (I), est marchand et organiste. Sa mère, Catherine Volage, est elle aussi qualifiée d'"honnête femme". Son frère, François LECLERC (II), est présent et signe. Le curé n'en dit rien de particulier, mais on sait qu'à la même période il est organiste et marchand épicier à Flavigny, petite ville située à 65 km au sud-est de Tonnerre. Sont donc présents à ces noces au moins quatre organistes.
Quant au marié, "de la paroisse de St Jean de Dijon", il est fils de Jean-Pierre Vienne, marchand, et de Catherine Borromée, tous deux décédés. Les deux époux signent en ajoutant le mot "organiste" à leur nom ("Catherine LeClerc organiste / Pierre Vienne Organiste"). Mais rien n'indique ici dans quelles églises ils exercent. Les actes de baptêmes ultérieurs de leurs enfants révèlent que Pierre VIENNE est l'organiste de la collégiale Saint-Pierre. On peut en déduire que Catherine touche sans doute les orgues de la paroisse Notre-Dame, orgues auxquelles lui succèderont ultérieurement plusieurs femmes, Anne Françoise HANSON-DUPEREY, puis Anne ROZE-BELNET, de 1773 à 1792.
• 1744 à 1754, Tonnerre : De cette union naissent au moins cinq enfants sur la paroisse Saint-Pierre, baptisés les 4 juin 1744 (Catherine), 17 mars 1746 (Jean et Pierre, jumeaux, décédés le lendemain), [20] octobre 1747 (Pierre), 24 juillet 1754 (Jean-Joseph)... et sans doute quelques autres.
Les actes de baptême ne mentionnent plus aucun métier pour la mère (ce qui ne signifie pas nécessairement qu'elle a cessé de toucher l'orgue). Le père, quant à lui, est dit systématiquement "organiste de cette église", c'est-à-dire la collégiale Saint-Pierre, parfois avec une nuance complémentaire :"marchand et organiste". Il obéit donc aux mêmes logiques que son beau-père et son beau-frère qui sont clairement organistes, bien identifiés comme tels, et en même temps marchands épiciers.
• [à une date qui reste à préciser, antérieure à 1766], la famille VIENNE-LECLERC quitte Tonnerre et s'installe à Dijon, sur la paroisse Saint-Philibert. Le neveu de Catherine LECLERC, François LECLERC (III), est devenu organiste de la cathédrale Saint-Étienne depuis environ 1754.
• 17 février 1766, Dijon : Catherine LECLERC décède paroisse Saint-Philibert, à l'âge de 50 ans. Elle est dite "épouse du sieur Pierre VIENNE, marchand épicier". Le lendemain elle est inhumée "dans cette église, en présence de Messieurs les prêtres mépartistes". Cette inhumation dans l'église et la présence en corps de tous les prêtres mépartistes interroge : et si Catherine LECLERC avait tenu l'orgue de Saint-Philibert ?
• 10 janvier 1769, Dijon : Lorsque leur fille aînée, Catherine, épouse un jeune veuf de 28 ans, marchand chapelier, Pierre VIENNE, marchand, est "cy présent et consentant", tandis que Catherine LECLERC est dite "deffunte", étant décédée "sur cette paroisse" de Saint-Philibert où est célébré le mariage.
Aucun indice ne rappelle que, jadis ou naguère, elle avait été organiste...
Mise à jour : 27 mars 2018