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LEGROS, René (ca 1720-1787)
État civil
NOM : LEGROS     Prénom(s) : René     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LE GROS
Date(s) : 1720 ca  / 1787-8-22
Notes biographiques

Mort trois ans avant 1790, René LEGROS, chantre de paroisse dans la ville d'Autun, était frère d'un chantre : son cas permet donc de documenter un nouvel exemple de fratrie chantante... Il semble par ailleurs opérer un intéressant itinéraire d'ascension sociale, du "tissier en toile" à l'huissier, en passant par la spécialisation d'"ouvrier en serviettes" et la fonction de sergent à l'officialité. Tout cela sans cesser de chanter puisqu'il est attesté comme chantre pendant près de quarante ans.

• [1720] : Selon l'âge indiqué à son décès, René LEGROS serait né vers 1720.

• [À une date qui reste à retrouver] René LEGROS se marie avec Jeanne Fournier.

• De 1742 à 1752, de nombreux enfants naissent de cette union sur la paroisse Saint-André. René LEGROS est dit alternativement dit "tissier en toile" ou "ouvrier en serviettes", spécialité plus fine que le simple tissage de toile.

• 4 avril 1748, Autun : À cette date figure la première signature de LEGROS René en tant que chantre dans le registre de la paroisse Saint-Pierre-Saint-Andoche. Mais il assistait déjà depuis au moins une année aux sépultures, remplissant donc déjà – selon toute apparence – les fonctions de chantre paroissial.

• 21 mai 1757, Autun : Morte la veille à l'âge de 37 ans, Jeanne Fournier est inhumée au cimetière de la paroisse Saint-Jean-l'Évangéliste. Elle était "femme du sieur René LEGROS sergent de l'officialité de l'évêché d'Autun, demeurant au Champ de Mars". Cet acte livre une trace de la première étape de la progression sociale de René LEGROS : entré au service de l'officialité, il est gratifié de l'avant-nom "sieur".
• 14 novembre 1757, Autun : Dans l'église de Saint-Pancrace est célébré le mariage de René LEGROS, veuf de Jeanne Fournier, avec Antoinette André, fille majeure d'un laboureur de Franche-Comté. Le marié demeure alors sur la paroisse de St-Jean-Évangéliste et il est ici à nouveau qualifié d'"ouvrier en serviettes", ce qui indique que malgré son poste à l'officialité il n'a pas abandonné son activité textile. Son premier témoin est son frère Claude LEGROS, "tixier en toile", qui trois jours avant est devenu veuf de sa deuxième épouse. La vie et la mort se mêlent étroitement...

• 19 janvier 1761, Autun : Lorsque son frère Claude LEGROS, "tissier de toile au fauxbourg St-André", se marie pour la troisième fois, René LEGROS, frère de l'époux, est bien sûr présent, et on a la surprise de voir le curé le dire "huissier". Il signe maintenant avec une petite ruche.

• 27 février 1764, Autun : René LEGROS, "huissier de cette ville", est présent au mariage de sa nièce Marguerite, fille de son frère Claude. Elle épouse Jean Normand,"tissier de toile", bien sûr, fils de Jean Normand "tissier de toile au faubourg St-André". Le statut de René contraste avec la dominante textile de la famille au sens large.

• 4 octobre 1778, Autun : Alors qu'il est généralement seul mentionné comme chantre de la paroisse Saint-Pierre-Saint-Andoche, lors des sépultures ordinaires, René LEGROS se trouve ce jour-là accompagné de Jean-Baptiste NORMAND et tous deux sont dit chantres, sans qu'il soit précisé si le second exerce ordinairement dans cette paroisse ou dans une autre. Sont aussi mentionnés deux autres témoins, "maitres Jean Jacques Pelot et Joseph Dumond ecclésiastiques". La cérémonie est plus relevée qu'à l'ordinaire, car le défunt était "avocat à la cour".

• 10 juillet 1786, Autun : Un autre enterrement au cimetière de Saint-Pierre-Saint-Andoche donne à voir deux chantres officier côte à côte. L'un est René LEGROS, "chantre de la paroisse", comme pour la plupart des actes de sépulture depuis près de quarante ans. L'autre est Jean Baptiste DÉMANGEOT, qui est, quant à lui "chantre de la paroisse de St-Jean l'Évangéliste".

• 18 avril 1787, Beaune [Côte-d'Or] : Sa fille Pierrette épouse un ferblantier nommé Charles Chevriot. Elle est dite "fille de René LEGROS, chantre à la paroisse St-Pierre d'Autun, et de défunte Jeanne Fournier". Le statut de chantre du père est donc ici clairement affirmé, à distance de sa ville d'exercice. Il a établi son consentement chez les notaires Legros et Gosson, à Autun, le 11 avril 1787.
• 22 août 1787, Autun: René LEGROS, "chantre de cette église", meurt à l'âge de 67 ans. Il est inhumé le lendemain dans le cimetière de St-Pierre St-Andoche. Dès le mois de juin, le relais a été pris par François BOISSEAU.

Mise à jour : 2 avril 2020

Sources
F-Ad21/ BMS Beaune, Notre-Dame ; F-Ad71/ BMS Autun, St-André ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-St-Pancrace ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-l'Évangéliste ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Pierre-St-Andoche

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