Allier
Alpes-de-Haute-Provence
Alpes-Maritimes
Ardennes
Ariège
Aude
Aveyron
Bas-Rhin
Cantal
Charente
Charente-Maritime
Cher
Corrèze
Côte-d'Or
Côtes d’Armor
Creuse
Dordogne
Doubs
Essonne
Eure
Eure-et-Loir
Finistère
Gard
Gironde
Haute-Garonne
Haute-Loire
Haute-Saône
Hautes-Pyrénées
Haute-Vienne
Hauts-de-Seine
Hérault
Ille-et-Vilaine
Indre
Indre-et-Loire
Isère
Landes
Loire-Atlantique
Loir-et-Cher
Loiret
Lot
Lot-et-Garonne
Maine-et-Loire
Manche
Marne
Mayenne
Morbihan
Moselle
Nièvre
Nord
Oise
Orne
Paris - Notre-Dame
Pas-de-Calais
Puy-de-Dôme
Pyrénées-Atlantiques
Rhône
Saône-et-Loire
Sarthe
Somme
Tarn
Tarn-et-Garonne
Val d'Oise
Vaucluse
Vendée
Vienne
Yonne
Yvelines
Actualité de la base Muséfrem
Vous avez dit prosopographie ?
Histoire de l'enquête Muséfrem
Les fondements de l'enquête Muséfrem
Les contributeurs depuis 2003
Les partenaires scientifiques
Contact
Pour citer Muséfrem
LEUDER, Dominique (1753-1823)
Date(s) : 1753-6-17 / 1823-5-8
Parisien de naissance, Dominique LEUDER est maître de musique de la cathédrale d'Amiens [Somme] jusqu'en 1790. Il retourne dans la capitale dès les premières années de la Révolution.
• 17 juin 1753, Paris : Naissance et baptême le lendemain en l'église paroissiale Saint-Germain-l'Auxerrois de Dominique LEUDER, fils de Jean, bourgeois de Paris, et de Marie Madeleine BAUDARD qui demeurent alors rue des Fossés Saint-Germain-l'Auxerrois. Son parrain est un maître à danser, Dominique Lasny.
• 10 septembre 1760, Paris : Il est reçu enfant de chœur à la cathédrale Notre-Dame.
• 20 août 1761, Paris : Il est reçu enfant de chœur en l'église paroissiale Saint-Germain-l'Auxerrois (fictivement ?).
• 27 avril 1762, Paris : Le duc d'Aumont, premier gentilhomme de la chambre du Roi l'ayant réclamé pour entrer comme page à la Musique du Roi, le Chapitre refuse en évoquant un privilège de juin 1638 lui permettant de conserver ses enfants comme bon lui semble, même à la demande de la Chapelle Royale [terme utilisé par le chapitre alors que le duc évoque la Musique].
• 7 mai 1762, Paris : Ses parents ayant écrit au chapitre afin qu"il accepte de le faire sortir de la psallette afin de pouvoir entrer chez les Pages de la Musique du Roi. Le chapitre refuse et semble menacer même de se pourvoir en justice.
• 30 janvier 1767, Paris : Dominique LEUDER, cinquième enfant de chœur de la cathédrale, est autorisé par le chapitre à faire chanter en musique, en compagnie de Jacques Bernard CHEVRIER, le cinquième psaume des vêpres avec le Magnificat lors de la fête de la Purification.
• 7 octobre 1767, Paris : Il est le quatrième enfant de chœur de la cathédrale. Le chapitre lui permet de faire chanter en musique, le cinquième psaume des vêpres avec le magnificat, lors de la prochaine fête de Saint Denis.
• 28 avril 1769, Paris : Il est deuxième le enfant de chœur de la cathédrale ; on lui permet de faire chanter la messe en musique le jour de l'Ascension.
• 29 janvier 1770, Paris : En tant que spé des enfants de chœur, Dominique LEUDER obtient la permission de faire chanter une messe en musique le jour de la fête de la purification.
• 7 septembre 1770, Paris : Dominique LEUDER, toujours spé, obtient a permission d'être tonsuré. Il sera examiné à cet effet par le chanoine de Bois-Basset. Par ailleurs, il demande et obtient du chapitre comme le plus ancien des enfants de chœur sur le point de sortir de la psallette la permission de faire chanter en musique une messe et le cinquième psaume des vêpres "cum cantico Magnificat" de sa composition ce jour aux vêpres de la fête de la Nativité de la Vierge, devant l'autel de cette dernière au fond de la nef ; le chapitre lui accorde en outre une somme de 300 livres. Il aura été surtout l'élève de DEMONGEOT et n'aura connu l'abbé DUGUÉ que trois mois environ.
• 1770, Amiens : Dominique LEUDER devient maître de musique de la cathédrale. Il prend la succession de Urbain MABILLE.
• 4 octobre 1776, Amiens : Le chapitre l’autorise à aller au séminaire prendre les ordres, si l’évêque le permet.
• 29 août 1777, Amiens : Le chapitre adresse une sommation à LEUDER, maître de musique, "à ce qu’il ait à remplir ses obligations contenues dans les règlemens qui luy ont été notifiés et dont il ne peut prétendre cause d’ignorance".
• 12 décembre 1777, Amiens : Le chapitre rappelle à la maîtrise maître LEUDER, maître de musique, actuellement au séminaire, "pour y remplir ses obligations".
• 12 août 1778, Amiens : Le chapitre accorde 15 jours de congé à maître LEUDER, vicaire maître de musique, à charge de se faire suppléer à la maîtrise. Il en obtient 15 autres le 17 juillet 1780, toujours à charge de se faire suppléer.
• 6 septembre 1779, Amiens : Dominique LEUDER est sévèrement tancé par le chapitre pour sa dissipation et son manque d’assiduité à la maîtrise. Le registre capitulaire indique simplement qu'une quatrième monition sera adressée à maître LEUDER, vicaire maître de musique ; elle sera rédigée pour ensuite lui être signifiée. Le contenu des reproches est connu par une autre source : après plusieurs "charitables avertissemens", le premier dès 1774, le chapitre critique sa dissipation et son manque d’assiduité à la maîtrise. Il a manqué de respect à un chanoine qui l’enjoignait au silence (il se disputait dans le chœur avec un musicien). Au lieu d’employer son temps à composer, il multiplie les visites et promenades après l’office divin et les leçons, "abandonnant ainsi pendant presque la moitié du jour, à leur propre discrétion, dix enfants confiés à ses soins, et dont la bonne éducation devoit faire toute sa gloire et toute son application". Il quitte tous les jours la maîtrise après vêpres et ne rentre presque jamais pour le souper des enfants, "où sa présence seroit nécessaire, ainsi qu’à la prière commune". Il devra faire des excuses lors du prochain chapitre, veiller à composer une musique "plus digne de la majesté de Dieu", cesser les "amusemens frivoles" et ne plus s’absenter de la maîtrise, surtout à l’heure du souper.
• 10 septembre 1779, Amiens : Lecture de la monition à faire à LEUDER ; les chanoines prient le syndic "de la reformer et de s’en rapporter uniquement aux griefs allégués contre luy dans les précédentes".
• Début juillet 1780 (avant le 10), Amiens : MM. ont chargé LEUDER, maître de musique, de faire faire les réparations nécessaires aux livres des messes en musique imprimées.
• 7 septembre 1781, Amiens : Le chapitre autorise Dominique LEUDER, maître de musique, à demander pour la fête prochaine de saint Firmin deux musiciens, "scavoir une haute contre et une basse taille".
• 10 juillet 1782, Amiens : Le chapitre l’autorise à aller consulter à Paris pour un mal d’oreilles. Il obtient trois semaines de congé pour cela.
• 1790, Amiens : Dominique LEUDER est maître de musique de la cathédrale Notre-Dame depuis vingt ans. Ses revenus, tant en nature qu'en numéraire, se porteraient à 2184 livres par an.
Le corps de musique qu'il dirige est alors composé de six chantres (BRALLE, DEGOUY, BOURDEAU, NICAISE, DESARGUS et CACHELIEVRE), de quatre musiciens (QUENTIN, EVRARD) dont un serpent (VISIERE) et un organiste (GAULIER). Un maître des enfants de chœur (COQUERELLE) encadre les dix enfants de chœur de la maîtrise dont seuls trois noms nous sont connus (CHOULEUR, VICART et COCU).
Il est âgé de 37 ans.
Juillet 1790 : Le chapitre cathédral est dissout
Septembre 1790 : Le revenu de Dominique LEUDER est diminué de 15 sols par jour.
24 septembre 1790, Amiens : Dominique LEUDER exécute le Dies irae du Requiem de GOSSEC dans l’église des cordeliers au cours d’un service organisé à l’initiative du club des Amis de la Constitution en mémoire des patriotes tués à Nancy.
21 octobre 1790, Amiens : Un service funèbre est organisé à la cathédrale pour les patriotes tués à Nancy. LEUDER y exécute le Requiem de GOSSEC.
Novembre 1790 : Dominique LEUDER, comme les autres membres de la musique de la cathédrale, déclare ses revenus au Comité ecclésiastique.
15 décembre : Avec les autres membres de la musique de la cathédrale, il signe une pétition adressée au Directoire de District d'Amiens visant à rétablir leurs revenus, arguant que "la cause est urgente puisqu'il s'agit de vivre".
1791 : Dominique LEUDER n'apparait pas dans les nouveaux effectifs de la musique de la cathédrale. Est-il déjà parti pour Paris ?
• 1792, Paris : Installé dans la capitale, il épouse le 20 mai en l'église paroissiale Saint-Germain-l'Auxerrois Anne Françoise Tetté [ou Telet]
22 juin, Amiens : La municipalité arrête qu’il y a lieu d’accorder à Dominique LEUDER une pension de retraite.
26 juin, Amiens : Dominique LEUDER est présent pour l'inventaire des biens de la maison de la maîtrise, fait par les administrateurs du Directoire de district d'Amiens. Les biens restants sont en mauvais état, les enfants de chœur ayant été congédiés deux fois, la première en 1790, la seconde en février 1792.
• 20 juillet 1795, Paris : Le divorce est prononcé entre lui et sa femme Anne Françoise Tetté ; l'acte est mentionné dans le registre du VIe arrondissement.
• 14 mars 1797, Paris: Dominique LEUDER, qui réside alors au n°23 rue de la Barillerie, division du Pont-Neuf, se remarie avec Françoise Victoire Cossard, également divorcée.Seuls les mariés signent au contrat de mariage. Celui-ci précise n'y aura pas de communauté de biens entre les futurs époux (chacun apportant des meubles d'une valeur de 150 livres), mais ils se font une donation mutuelle et réciproque entre vifs. Le mariage civil a lieu le 19 mars suivant.
• 2 avril 1816, Amiens : Dominique LEUDER, ancien maître de musique, dédie au chapitre ses neuf Lamentations des Ténèbres. Une lettre de remerciement lui est adressée.
• 8 mai 1823, Paris : Dominique LEUDER décède à l'hospice des incurables.
Mise à jour : 11 avril 2024