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LIGNAU, Sébastien (1790 av.-1792 ap.)
État civil
NOM : LIGNAU     Prénom(s) : Sébastien     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LIGNEAU
LIGNOT
LAIGNAU
LAIGNEAU

Date(s) : 1790 av.  / 1792-10 ap.
Notes biographiques

Sébastien LIGNEAU ou LIGNAU – cette graphie étant celle de sa propre signature –  chantait en 1790 à l’abbaye Saint-Euverte d'Orléans, au service des chanoines réguliers de Saint-Augustin. Peu après, il est attesté comme chantre de la paroisse du même nom.

1790, Orléans : Sébastien LIGNAU est "choriste des chanoines réguliers de Saint-Euverte d'Orléans". Il figure à ce titre dans un tableau administratif immédiatement postérieur à la loi de 1792, regroupant les "Chantres Musiciens Officiers et Employés Ecclésiastiques et Laics des chapitres et Etablissemens Religieux Supprimés". On voit qu'il touchera une pension de 33 livres 6 sols 8 deniers : ce montant très faible suggère qu'il n'exerçait pas antérieurement à temps complet. En revanche, le fait qu'il ait obtenu une pension, et non pas une simple gratification, indique qu'il avait une ancienneté au moins supérieure à dix années de service (s'il a plus de 50 ans), voire supérieure à quinze années (s'il a moins de 50 ans). La loi du 1er juillet 1792 prévoyant pour ces cas de figure des pensions du tiers des émoluments antérieurs, on peut penser qu'en 1790 il touchait 100 livres par an pour son service à l'abbaye Saint-Euverte.

• À partir de mars 1791, on voit apparaître la signature "Lignau" en bas de certains des actes de sépulture de la paroisse Saint-Euverte, en alternance avec celles de DUTERTRE et de Pierre BRUGÈRE. Ce dernier était antérieurement choriste de la collégiale Saint-Aignan. Suivant le même schéma, Sébastien LIGNAU s'est donc replié sur la paroisse voisine une fois l'abbaye de Saint-Euverte supprimée.

• 6 octobre 1792, Orléans : À "quatre heures de relevée", les citoyens Louis DUTERTRE – qui demeure rue de la rose –  et Sébastien LIGNAU – qui habite rue des Noyers – comparaissent ensemble à la maison commune d'Orléans pour y prêter le serment civique ("d'être fidèle à la nation, de maintenir la liberté et légalité, ou de mourir en les défendant"). Sébastien LIGNAU signe "Lignau" sans fioriture, avec un court paraphe bouclé.
DUTERTRE et LIGNAU sont dits tous deux à la fois "chantres de la paroisse de Saint-Euverte", ce qui suppose qu'ils y exercent au même moment, ET "pensionnés de la nation". Inversement, le citoyen Guillaume BERTHAUD, qui prête serment le même jour et qui demeure lui aussi rue de la rose, est seulement dit "chantre de la paroisse Saint-Euverte". Pierre BRUGÈRE avait quant à lui prêté serment comme "chantre à Saint-Euverte" deux jours avant eux. La paroisse constitutionnelle dispose donc clairement de quatre chantres, dont plusieurs sont aguerris par une pratique antérieure dans un établissement plus relevé.

Mise à jour : 7 juin 2019

Sources
F-Ad45/ BMS St-Euverte, Orléans ; F-AmOrléans/ 2 J 16 ; F-An/ F19/1128

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