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LOBREAU, Jacques (1744-1825)
État civil
NOM : LOBREAU     Prénom(s) : Jacques     Sexe : M
Date(s) : 1744-1-29   / 1825-7-10 
Notes biographiques

Membre d'une fratrie de trois Ardennais ayant fait carrière dans des établissements ecclésiastiques de Reims en Champagne, Jacques LOBREAU sert, quant à lui l'église collégiale et paroissiale Saint-Symphorien  en tant que chantre. Il reste en fonction près d'une trentaine d'années avant la suppression du chapitre et la cessation du culte paroissial.

• 29 janvier 1744, Blanzy-la-Salonnaise [Ardennes] : Jacques LOBREAU vient au monde et il est baptisé le même jour dans l'église paroissiale de Blanzy. Il est le fils d'Antoine, tonnelier et Jeanne Tarte. Il est le frère de Jean LOBREAU.

• 11 août 1763 : Reims [Marne] : Il est reçu par les chanoines de la collégiale Saint-Symphorien comme vicaire chantre laïc. Son traitement était de 368 livres tant en fixe qu'en casuel. Il y a tout lieu de penser qu"il entre en même temps au service de la paroisse.

• 11 avril 1774, Reims : Pierre Joseph Delignie, prêtre chanoine de l’Église Collégiale Saint-Symphorien unit à l'autel de la paroisse Saint-Symphorien Jacques LOBREAU et Marie Jeanne Lebrun, fille majeure en présence de Jean LOBREAU, "clerc, secrétaire et sacristain de l’Église Collégiale Saint Symphorien", son frère et de Jacques [sic] Lobreau, sacristain de l'abbaye royale de Saint-Pierre de cette ville [qui meurt l'année suivante], aussi son frère, de Jacques Lebrun, père de la mariée, cordonnier et de Jacques Tarte, vigneron qui ont signé dont le marié "Jacques Lobreau le jeune", "J.Lobreau", "Jacques Lobreau".

• 1776, Reims : Le compte de la fabrique paroissiale conservé indique que LOBREAU perçoit le quart des 44 livres payées aux quatre chantre et sous-chantres de la paroisse  "pour leurs gages ordinaires de l'année, assistance au service divin et au Stabat fondé tous les dimanches par mr Cocquebert chanoine". Au chapitre des fondations, il reçoit une part des 55 livres 13 sols 6 deniers versées à  "mrs les curé, chapelain, sacristain,chantres, organiste, bedeau, enfants de chœuret sonneurs pour les rétributions portées au tableau qui est au revestiaire et relativement à l'augmentation accordée par le nouveau tarif homologué au Parlement pour les fondations".

• 1780, Reims : Les fabriciers de la paroisse lui paient ses appointements annuels d'un montant de 32 livres 10 sols.

• 1784-1789, Reims : On verse 42 livres 10 s à  Jacques LOBREAU, premier chantre de la parosise "pour ses gages de sa part de legs & de la petite fondation de M.Petit pour chanter le Stabat & l'acquis des autres fondations". Le compte de 1790 n'a pas été conservé.

1790, Reims : Il est toujours en fonction comme chantre de la collégiale Saint-Symphorien en compagnie de ses quatre confrères de lutrin, Jean LOBREAU, Jacques BRIQUOT, Louis Bertrand RONDELET et Louis Marie RANDOULET. Ils sont accompagnés au serpent par Joseph GÉRARD et à l'orgue par Georges THULLIER. Son traitement était de 368 livres tant en fixe qu'en casuel. A la paroisse, ses gages s'élèvent à 42 livres 10 sols.

• [1790-1791] : Il signe l'adresse des chantres des quatre collégiales de la ville de Reims à l'Assemblée nationale dans laquelle ils préviennent que la fermeture de ces églises les "expose à perdre leur état qui tient à l'existence de ces Collégiales, et qui est leur unique ressource pour les faire subsister eux et leurs familles. Disposés dès l'enfance à devenir Chantres d'Eglise, les Suppliants ont fait du chant leur principal étude; ils ont négligé toute autre occupation. Parvenus maintenant à un certain âge, la plupart chargés d'Enfants, et n'ayant ni état ni fortune, que vont-ils devenir? Ils vont se trouver dans la plus profonde misere. Ce n'est point à quarante, cinquante ou soixante ans qu'un Père de Famille, obligé de pourvoir aux besoins de sa Femme et de ses Enfants, peut se mettre à apprendre un Métier. Il faut pour cela être jeune et garçon". Ils rappellent enfin que "les Places de Chantres qu'ils occupoient dans les Collégiales de Reims, les constituoient : ils avoient des pensions et une retraite, lorsque l'âge ou les infirmités ne leur permettoient plus de remplir leurs fonctions".

• 29 mars 1791, Reims : Le directoire du département décide "21° Que Jacques Lobreau vicaire chantre laic de l'Eglise collégialle et paroissiale de St Simphorien âgé de 47 ans, ayant 28 ans de service, et qui recevoit un traitement de 368# tant en fixe que casuel doit obtenir une simple gratification de 600# une fois payée contre l'avis du district qui estime pour une rente viagere  de 150#".

• 14 mars 1792, Reims : Le directoire du département de la Marne "vu le mémoire de Jacques Lobreau, ancien chantre de l'Eglise collégiale de St Simphorien, par lequel il réclame la gratification accordée aux anciens employés des Eglises supprimées, vu aussi l'extrait du registre des délibérations  du cidevant chapitre [...] du 11 aoust 1763 par lequel il appert que l'exposant a été choisi pour remplir la place de chantre [...], attendu que le sr Lobreau n'est âgé que de 48 ans, quoi qu'ayant servi plus de 26 ans aux gages annuels de 266#, nous lui avons seulement accordé [...) un secours une fois payé à titre de gratification de la somme de deux cent livres ...200# [...]".

• 7 mai 1812, Reims : Tisseur demeurant rue de Vesle, il signe comme témoin au mariage de son neveu Jean-Baptiste Lobreau, également tisseur.

• 11 juillet 1825, Reims :  Jean Symphorien Lobreau, 42 ans, journalier et Jean-Baptiste Lobreau, 41 ans, tisseur, ses neveux déclarent le décès survenu la veille à 8 heures du soir en sa demeure du 62, rue de Vesle de Jacques LOBREAU, âgé de 81 ans, natif de Blanzy [Ardennes], ancien chantre et pensionnaire de l’État, époux de Marie Jeanne Lebrun.

Mise à jour : 19 janvier 2022

Sources
F-Ad08/ EDEPOT/ BLANZY-LA-SALONNAISE/ E 4 ; F-Ad08/ EDEPOT/ BLANZY-LA-SALONNAISE/ E 5 ; F-Ad51/ 1 L 1356 ; F-Ad51/ 1L 1277  ; F-Ad51/ 2E 534/ 499 ; F-Ad51/ 2G 2172 ; F-Ad51/2 E 534/ 147 ; F-Ad51/2 E 534/ 147-148 ; F-Ad51/2 E 534/ 359 ; F-Ad51/2 E 534/ 45 ; F-An/ DXIX/090/757/04 ; F-An/ DXIX/090/757/06

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