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LOBREAU, Jean (ca 1734-1802)
État civil
NOM : LOBREAU     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Date(s) : 1734-12-27 ca  / 1802-3-12 
Notes biographiques

Pendant près de quarante années, l'Ardennais Jean LOBREAU apparaît comme indispensable au bon fonctionnement de la collégiale Saint-Symphorien de Reims, en Champagne. Il assure auprès des chanoines une quadruple fonction de chantre, sacristain, pointeur et secrétaire capitulaire. Frère et père de tisseurs, il est fort probable qu'une activité dans la fabrication textile restait sa principale occupation.

• 27 décembre 1734, Blanzy-la-Salonnaise [Ardennes] : Jacques LOBREAU vient au monde et il est baptisé le lendemain dans l'église paroissiale de Blanzy. Il est le fils d'Antoine, tonnelier et Jeanne Tarte. Il est le frère de Jacques LOBREAU.
 
• [1755], Reims [Marne] : LOBREAU entre au service de l'église collégiale Saint-Symphorien. Il y exerce des fonctions cantorales puis à une date encore inconnu il est choisi par les chanoines comme secrétaire capitulaire, poste de très haute confiance, et comme sacristain.

• 11 avril 1774, Reims : Pierre Joseph Delignie, prêtre chanoine de l’Église Collégiale Saint-Symphorien unit à l'autel de la paroisse Saint-Symphorien Jacques LOBREAU et Marie Jeanne Lebrun, fille majeure en présence de Jean LOBREAU, "clerc, secrétaire et sacristain de l’Église Collégiale Saint Symphorien", son frère et de Jacques [sic] Lobreau, sacristain de l'abbaye royale de Saint-Pierre de cette ville [qui meurt l'année suivante], aussi son frère, de Jacques Lebrun, père de la mariée, cordonnier et de Jacques Tarte, vigneron qui ont signé dont le marié "Jacques Lobreau le jeune", "J.Lobreau", "Jacques Lobreau".

• 18 janvier 1779, Reims : Il se marie paroisse Saint-Étienne avec Jeanne Nicole Chauffin. Les bans sont publiés de son côté en l'église paroissiale Saint-Nicolas de Rethel [Ardennes].

• 1780-1788, Reims : Trois enfants sont baptisés paroisse Saint-Symphorien. Il s'agit de Marie Jeanne (7 janvier 1780), dont le parrain est son oncle Jacques, chantre de la collégiale, Jean-Baptiste (12 octobre 1784) et Jeanne Marie (7 mai 1788).

1790, Reims : Il est toujours en fonction comme chantre de la collégiale Saint-Symphorien en compagnie de ses quatre confrères de lutrin, Jacques LOBREAU, Jacques BRIQUOT, Louis Bertrand RONDELET et Louis Marie RANDOULET. Ils sont accompagnés au serpent par Joseph GÉRARD et à l'orgue par Georges THULLIER. Son traitement était de 300 livres fixes plus le logement et quelques gratifications. Il ne figure jamais dans les comptes de la fabrique paroissiale Saint-Symphorien.

• [1790-1791] : Il signe l'adresse des chantres des quatre collégiales de la ville de Reims à l'Assemblée nationale dans laquelle ils préviennent que la fermeture de ces églises les "expose à perdre leur état qui tient à l'existence de ces Collégiales, et qui est leur unique ressource pour les faire subsister eux et leurs familles. Disposés dès l'enfance à devenir Chantres d'Eglise, les Suppliants ont fait du chant leur principal étude; ils ont négligé toute autre occupation. Parvenus maintenant à un certain âge, la plupart chargés d'Enfants, et n'ayant ni état ni fortune, que vont-ils devenir? Ils vont se trouver dans la plus profonde misere. Ce n'est point à quarante, cinquante ou soixante ans qu'un Père de Famille, obligé de pourvoir aux besoins de sa Femme et de ses Enfants, peut se mettre à apprendre un Métier. Il faut pour cela être jeune et garçon". Ils rappellent enfin que "les Places de Chantres qu'ils occupoient dans les Collégiales de Reims, les constituoient : ils avoient des pensions et une retraite, lorsque l'âge ou les infirmités ne leur permettoient plus de remplir leurs fonctions".
 
• 29 mars 1791, Reims : Le directoire du département décide "16° Que le S.Lobreau, vicaire chantre laic et secretaire du cydevant chapitre de St Simphorien et chargé des enfans de choeur, âgé de 56 ans,  pere de famille ayant 35 années de service dans ladite Eglise et qui recevoit un traitement de 300# de fixe outre le logement et quelques gratifications, doit obtenir sous toutes ces considerations une pension viagere de 150#, l'avis du district la porteroit à 200# en rente viagere...150#".

• 3 octobre 1792, Reims : Le directoire du département de la Marne, "vu les différents mémoires présentés par les anciens chantres et musiciens et autre employés des établissements supprimés [...] qui demandent une pension de retraite fixée par la loi du 1er juillet précédent" et l'état des employés, les extraits baptistaires et capitulaires accorde à Jean LOBREAU, "ci-devant vicaire chantre, sacristain et piqueur [pointeur?] de la collégiale Saint-Symphorien", âgé de 58 ans, ayant 26 ans de carrière [sic] aux gages de 400 livres [sic], la pension annuelle de 200 livres.

• 12 mars 1802, Reims : La date du décès de Jean LOBREAU est connue par l'acte de mariage de son fils Jean-Baptiste, devenu tisseur, le 7 mai 1812 mais la page du registre des décès contenant l'acte n'a pas été numérisée sur le site des archives départementales, on passe de l'acte 548 à l'acte 553...

Mise à jour : 19 janvier 2022

Sources
F-Ad51/ 1L 1277  ; F-Ad51/2 E 534/ 147 ; F-Ad51/2 E 534/ 147-148 ; F-Ad51/2 E 534/ 359 ; F-Ad51/2 E 534/ 45 ; F-An/ DXIX/090/757/06

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