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LOIR-MONGAZON, Jean André, L'Aîné (1761-1828)

LOIR-MONGAZON, Jean André, L'Aîné (1761-1828)

État civil
NOM : LOIR-MONGAZON     Prénom(s) : Jean André     Sexe : M
Complément de nom : L'Aîné
Date(s) : 1761-11-8  / 1828-6-11
Notes biographiques

La famille LOIR-MONGAZON est fortement représentée en Anjou à la fin du XVIIIème siècle, que ce soit par ses ecclésiastiques ou par ses volontaires engagés dans l'armée républicaine tels Jean André ou son frère Louis Pierre. Bien que Jean André ne concerne pas directement l'enquête Musefrem sa biographie permet de le resituer  entre son oncle chantre de la collégiale dite de La Grézille à Ambillou [M&L] et son frère cadet Louis Pierre, diacre et épistolier de la cathédrale Saint-Maurice à Angers. Un autre Loir-Mongazon est renommé dans le département de Maine-et-Loire : il s'agit du prêtre Urbain ancien élève du Collège de Baupréau où il sera lui-même professeur et où il créera à son tour un collège réputé après le Concordat.

• 9 novembre 1761, Ambillou-Château [M&L] : Jean André LOIR-MONGAZON né de la veille, est baptisé en l'église paroissiale Saint-Martin de Vertou par son oncle André LOIR-MONGAZON chantre et chanoine en la collégiale de La Grézille à Ambillou. Le père jouit d'une situation confortable ; il est marchand fermier des cheminots. Le parrain, un L.M. est marchand à Saumur [M&L]. 

• 20 septembre 1788, Le Mans [Sarthe] : J.A. LOIR-MONGAZON fait partie des diacres puis prêtres ordonnés au Mans sans que sa formation initiale soit précisée. Il peut avoir étudié au collège de Doué [M&L] fréquenté par François Yves Besnard, à environ 2 lieues, ou chez les Oratoriens de Saumur [M&L] qui jouissaient d'une réputation solide. Ses engagements ultérieurs indiquent que la philosophie des Lumières ne lui était pas inconnue.

1790, Angers : J.André est diacre évangéliste de la cathédrale Saint-Maurice alors que son frère cadet Louis Pierre est diacre épistolier. Les deux frères vont suivre un parcours parallèle jusqu'en 1793.

• 1791, Angers : Jean André LOIR-MONGAZON, diacre de la cathédrale Saint-Maurice, prête serment, dresse une requête auprès du Directoire qui répondra favorablement le 24 octobre 1791. Le traitement accordé est de 941 lt 19 s, soit la rémunération dont il bénéficiait en exercice, principal et accessoires. Son frère Louis Pierre présentera exactement la même requête. Ils s'engagent ensuite dans le 3ème bataillon des Volontaires de Maine-et-Loire.

• 17 novembre 1793, Juigné [M&L] : Curé constitutionnel de Juigné depuis 1791, il abdique le sacerdoce. Il a certainement agi auprès de l'administration pour que le chantre de Juigné Laurent CHEVALLIER perçoive une pension. Jean André LOIR-MONGAZON s'engage dans le 3ème bataillon des Volontaires comme simple soldat. Selon Célestin Port, après deux mois il est commandant en chef de toutes les communes de la rive gauche de la Loire. Il poursuit sa progression en étant aide-de-camp du général des Closeaux (1795), adjudant général de la garde nationale du District d'Angers, adjudant général dans les départements de l'Ouest. Des raisons de santé le contraignent à abandonner sa carrière selon l'archiviste Célestin Port.
Par ailleurs, l'ouvrage Francs-maçons et sociétés secrètes en Val de Loire de Jacques Feneant cite parmi les recrues de l'Armée républicaine à Angers Jean André LOIR-MONGAZON.

• 25 Puviôse An VI [13 février 1798], Blaison [M&L] : Le citoyen Jean André LOIR-MONGAZON, commissaire du pouvoir exécutif près l'administration du canton de Blaison, 31 ans, épouse en justes noces la citoyenne Rosalie Ogereau, 21 ans, fille d'un propriétaire de Blaison, le manoir de la Perchardière. Les époux sont entourés de nombreux témoins majoritairement des Loir-Mongazon.

• 1798-1801, Juigné: À lire Célestin Port, LOIR-MONGAZON s'installe comme notaire à Juigné, en devient maire jusqu'en 1815 où sur la fin des Cent jours, "il réunit sous son commandement, au son du tocsin, une sorte de levée en masse, organisée pour former une 2nde ligne de guerre contre les Vendéens, derrière les postes avancés des généraux Lamarque et Travot. Atteint par la loi du 29 octobre 1815, il fut détenu 3 mois au château d’Angers, puis envoyé en surveillance à Blois et ne revint dans ses foyers qu’en 1817, grâce à l’intervention de M. Pasqueraie du Rouzay qu’il avait eu l’occasion de protéger pendant a Révolution".

• 11 juin 1828, Juigné [M&L] : Deux témoins déclarent le décès de Jean André LOIR-MONGAZON, notaire demeurant au bourg de Juigné. Il a 66 ans et laisse une veuve, Roze ou Rosalie Ogereau selon les actes. Malgré plusieurs demandes, le clergé refuse une sépulture religieuse car "le clergé n'accepte pas un service religieux à un ancien curé jureur, démissionnaire puis révolutionnaire".

Mise à jour : 23 mai 2018

Sources
Ad49/ 1 L 978-bis ; Aubert C., Le temps des conspirations..., 2006 ; C. Port, Dictionnaire, historique..., éd rév. 1978 ; F-Ad 49/ 5 E 9 N213 ; F-Ad49/ BMS Ambillou-le-Château ; F-Ad49/ NMD Blaison ; F-Ad49/ NMD Juigné ; J.-M. Matz, Collégiales urbaines, collégiales castrales..., 2001  ; Mémoires de la société d'agriculture..., 1917 ; R. Perrin de Rouvray, l'église d'Angers..., 1984

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