Login
Menu et informations
LOISEAU, René (1741-1795 ap.)
État civil
NOM : LOISEAU     Prénom(s) : René     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LOYSEAU
LOISEAUX
Date(s) : 1741-4-3   / 1795 ap.
Notes biographiques

Natif d'Angers, René LOISEAU fait partie de ces chantres exerçant plusieurs activités puisqu'il est fabricant de bas de métier. Il semble qu'il ait été itinérant, passant notamment par Tours où il a été ouvrier en bas. Il exerce à la collégiale royale de Saint-Laud à Angers, puis à celle de Saint-Léonard de Chemillé en 1790 avant de revenir dans sa ville d'origine paroisse Saint-Jacques en 1791. Après 1795, les informations le concernant restent à recueillir.

• 3 avril 1741, Angers : Fils de René Loiseau et de Louise Esnault, René LOISEAU est baptisé à la collégiale Saint-Martin en présence de son père qui signe l'acte de baptême ainsi que le parrain.

• [Avant 1770] : René LOISEAU épouse Françoise Vouge / Vougé. Cette union est citée lors de son second mariage en 1772 ainsi que par l'acte de décès de Françoise Vouge, 32 ans, inhumée à Tours, paroisse Saint-Denis le 22 septembre 1770 alors que René est ouvrier en bas. Est-il itinérant pour perfectionner son métier de fabricant de bas ainsi qu'il est dénommé dans les actes ultérieurs ? Est-il venu à Tours parce qu'il a de la famille sur place [Pierre Loiseau, son beau-frère, est présent à la sépulture de sa femme, des Loiseau sont mentionnés dans les registres paroissiaux] ? A-t-il rencontré Françoise à Tours ou lors de son apprentissage dans une autre ville ?

• [Vers 1771] : C'est à cette période que René LOISEAU aurait débuté comme chantre au service de l'Église.

•  3 février 1772, Angers : René LOISEAU, 31 ans, épouse en secondes noces Anne Roze Jeudy, née en 1742 à Mazé [M&L]. Le père de René est tailleur. Huit témoins – dont quatre femmes – ainsi que la mariée, signent le registre de manière lisible. Anne Roze est seule, ayant été orpheline à cinq ans. Il est possible qu'elle ait été confiée à une institution où elle a appris à lire, écrire et qu'elle ait tissé des liens avec des jeunes femmes présentes à son mariage.
• Novembre 1772-février 1782, Angers : Sept naissances se succèdent chez les LOISEAU, dont des "gemelles" (l'une d'elles décède en nourrice alors qu'elle a douze jours). Un fils – René Jean – né le 3 juin 1775, fera carrière dans l'armée, recevra la Légion d'Honneur en 1816 et s'éteindra le 16 janvier 1822 vraisemblablement en Anjou.
Les actes de baptême révèlent les relations de René LOISEAU avec d'autres chantres d'Angers.

•1777, Angers : Jean TERRIEN, chantre de la collégiale Saint-Laud, est témoin au baptême de Françoise Jeanne. René POISSON, lui aussi chantre à Saint-Laud, est parrain d'une des jumelles en janvier 1774. René LOISEAU est quant à lui expressément cité comme psalteur ou officier de la collégiale royale de Saint-Laud à deux reprises : le 4 juin 1775 et le 3 mars 1779.

• 1780-1787, Angers : René LOISEAU est psalteur de la collégiale royale Saint-Martin d'Angers. Ses gages sont de 250 lt par an. Il est régulièrement gratifié par le chapitre ce qui indique régularité dans le chant et l'assiduité.

1790, Chemillé : René LOISEAU est chantre au service de la collégiale Saint-Léonard de Chemillé en compagnie de René BOMPAS, Laurent BOURMEAU, Jean BRUNETIÈRE. Ses appointements se montent à 300 livres annuellement. On peut penser qu'il avait été engagé à Saint-Léonard pour remplacer Pierre LACROIX, mort subitement en juin 1787.

• 24 juin 1791, Chemillé : Lefebvre, curé constitutionnel de Saint-Léonard, écrit au district pour réclamer une pension en faveur du chantre René BOMPAS, dévoué, faisant preuve de patriotisme. Pour renforcer son argumentation il écorne alors René LOISEAU : "Je vous observerai encore en faveur du nommé BOMPAS qu'il existe dans votre département, à Angers même, des chantres (un nommé LOISEAU) pensionnés ayant seulement trois ans de service". Cette aparté semble confirmer que LOISEAU n'a commencé à chanter à Saint-Léonard que courant 1787 ("trois ans de service") et indique qu'on ignore tout à Chemillé de son service antérieur de chantre au service de la collégiale Saint-Laud, d'où l'impression d'injustice en comparaison du cas de BOMPAS.
La lettre du curé Lefebvre montre aussi que la famille Loiseau avait regagné Angers ("à Angers même") dès la disparition du chapitre de Saint-Léonard.

• 1791-1794, Angers : René LOISEAU exerce la fonction de chantre au service de la paroisse Saint-Jacques. Sa rémunération est constituée d'une pension viagère fixée à 150 livres annuelles payables par trimestre et d'avance ainsi que d'une somme supplémentaire de 150 livres attribuée tant "qu'il exercera". Cette dernière est payable en quatre fois à trimestre échu. La rémunération de LOISEAU est inférieure à celle de Pierre FORESTIER qui chante également à Saint-Jacques après avoir été chantre à Saint-Maurille.

• [date inconnue], Angers : "Pendant la vacance dudit LOISEAU qui est sur les frontières", le dénommé René GILES exerce à ses lieux et place et reçoit de la paroisse Saint-Jacques la somme de 37 livres 10 sols.

• An III (1794-1795) : Le tableau des pensionnaires ecclésiastiques précise le domicile actuel de René LOISEAU à Angers. Il perçoit toujours sa pension.

• Quelques éléments font encore défaut pour mieux cerner la fin de carrière de René LOISEAU. S'il est revenu vivant des "frontières", s'est-il reconverti comme professeur de musique ou comme fabriquant de bas ? Les date et lieu de décès de René LOISEAU restent inconnus à ce jour.

Mise à jour : 10 février 2017
 

Sources
F-Ad37/ BMS Saint-Denis ; F-Ad49/ 1 L 978 ; F-Ad49/ 1 L 986 ; F-Ad49/ BMS Saint-Martin ; F-Ad49/ G 1014 ; F-Ad49/ G 1116 ; F-Ad49/BMS Saint-Martin ; F-Ad49/BMS Saint-Pierre

<<<< retour <<<<