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MAHÉ, Nicolas (1703-1783)
État civil
NOM : MAHÉ     Prénom(s) : Nicolas     Sexe : M
Date(s) : 1703-2-13   / 1783-3-17
Notes biographiques

Nicolas MAHÉ, surnommé Torichon pendant son adolescence, est formé à Vannes par Charles LEVENS. Celui-ci le prend en amitié et fera ensuite appel à lui pour le seconder comme sous-maître de musique d'abord à Toulouse puis à Bordeaux et en fera aussi son copiste. 

• 13 février 1703, Vannes : En la cathédrale Saint-Pierre est célébré le baptême d'un fils de Jean Noël Mahé, maître cordonnier, et Charlotte Torichon. Le vicaire qui dresse l'acte de baptême oublie de préciser le prénom du nouveau-né. Mais ce petit garçon est probablement Nicolas MAHÉ qui reçoit à cette occasion le prénom de son parrain "noble homme nicolas veraquin Sre de Marolles"

• Vers 1710, Vannes : Nicolas MAHÉ intègre la psallette du chapitre Saint-Pierre comme enfant de chœur. Au cours des dernières années de sa formation, il reçoit l'enseignement du maître de chapelle Charles LEVENS.

• 14 octobre 1721, Vannes : Il est choisi par Charles LEVENS pour devenir le parrain de son fils Nicolas-Vincent.
• 10 juillet 1722 , Vannes : Nicolas MAHÉ dit Torichon reçoit 75 livres en remerciement de ses années de service comme enfant de chœur.
• 9 avril 1723 Vannes : Il reçu comme serpent, basson et chantre à la cathédrale Saint-Pierre. Il quitte toutefois rapidement cette église pour rejoindre Charles LEVENS, devenu maître de musique à la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse.

• 15 octobre 1723, Toulouse : Charles LEVENS propose en effet à la compagnie toulousaine d'engager un nouveau sous-maître pour remplacer Louis BEGOLLE. Le nom du musicien que les chanoines recrutent n'est pas précisé dans les délibérations capitulaires, mais il semble s'agir de Nicolas MAHÉ qui remplit précisément cette fonction quelques mois plus tard.

• 1723 - 1739, Toulouse : Nicolas MAHÉ est sous-maître à la cathédrale. Les délibérations capitulaires le qualifient de "Maitre Mahé". Il est donc clerc mais s'illustre par une propension à l'insubordination qui contraste avec la discipline dont fait preuve Charles LEVENS. Souvent rappelé à l'ordre par les chanoines pour "manque[r] a son devoir et ne pas accompagner les enfens de choeur à l'office quouqu'il le luy aye été presanté plusieurs fois", il sollicite également à plusieurs reprises des autorisations d'absence pour aller chanter en dehors de l'église ou participer à la fête de Sainte-Cécile à Albi.

• 1er juin 1733, Toulouse : Il devient le parrain d'une petite fille que l'épouse de Charles LEVENS vient de mettre au monde.

• 1er mars 1738, Toulouse : Il s'autorise à réclamer une gratification sous prétexte qu'en plus de son service de sous-maître il joue aussi du serpent, depuis le décès d'Étienne PAQUÉ. Il obtient 8 livres supplémentaires par mois.

• 5 septembre 1739, Toulouse : Les chanoines de Saint-Étienne lui accordent un congé d'un mois "pour aller dans son pays". Se rend-il vraiment à Vannes ? On peut en douter car on le retrouve dès le mois de novembre à Bordeaux, où il a rejoint Charles LEVENS, désormais maître de musique à la cathédrale Saint-André.

• 3 mars 1750, Bordeaux : Il est témoin au mariage du musicien Jean-François BORDES avec Jeanne, la fille de Charles LEVENS.

• 16 mai 1754, Bordeaux :  Ses gages passent de 60 à 72 livres. Il est dit "basson de cette Eglise".

• 31 mars 1757, Bordeaux : Il obtient une gratification de 30 livres, pour avoir exercé les fonctions de serpent, pendant la vacance de ce poste. 

• 2 octobre 1760, Bordeaux : Nicolas MAHÉ est autorisé à prendre un congé de huit jours.

• 20 mars 1764, Bordeaux :  Afin de rendre hommage à Charles LEVENS, décédé le 11 mars, Nicolas MAHÉ se charge d'informer le chapitre de Saint-André qu'il "desireroit avec les autres musiciens faire celebrer une grand messe de requiem pour son repos de l'ame." La cérémonie a lieu quelques jours plus tard et Nicolas MAHÉ joue un requiem de la composition de son ancien maître.

• 2 février 1769, Bordeaux : Nicolas MAHÉ donne son prénom à un fils de Jean NOËLLE dont il devient le parrain.

• 31 août 1775, Bordeaux : Il est chargé de conduire provisoirement la psallette suite au décès de Jean-François BORDES, en attendant que les chanoines trouvent un nouveau maître de musique.

 • 17 mars 1783, Bordeaux : Nicolas MAHÉ décède. Il est inhumé dans la cathédrale Saint-André. Il est âgé de 80 ans. L'acte le qualifie de "sous-maître de musique".

Mise à jour : 13 janvier 2018

Sources
B. Michel, Le noël à grand chœur…, 2012 ; F-Ad31/ 2 E IM 8396 ; F-Ad31/ 2 E IM 8457 et 8458 ; F-Ad31/ BMS Toulouse, St-Étienne ; F-Ad33/ G 304 ; F-Ad33/ G 305 ; F-Ad33/ G 306 ; F-Ad33/ G 307 ; F-Ad33/ G 3294 ; F-Ad33/ G 3295 ; F-Ad56/ 47 G 5 ; F-Ad56/ BMS Vannes ; F-Ad56/ BMS Vannes St Pierre ; F-Am Bordeaux/ BMS Saint-André ; F-Am Bordeaux/ BMS St-André ; F-Am Bordeaux/ GG 126 ; R. Machard, Les musiciens de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse…, 1973  ; R. Machard, Les musiciens de la cathédrale St-Étienne de Toulouse…, 1973 ; É. Deyris, La vie et l'oeuvre de Charles Levens..., 1990.

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