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MAINGOT, Sixte (1734-1794)
État civil
NOM : MAINGOT     Prénom(s) : Sixte     Sexe : M
Date(s) : 1734-9-6  / 1794-3-21
Notes biographiques

Sixte MAINGOT (1734-1794) est chantre de la paroisse Saint-André, puis de la collégiale Saint-Mellon de Pontoise (Val-d'Oise) de 1772 à la Révolution. Comme beaucoup de ses pairs, il exerce parallèlement à ses activités cantorales une profession artisanale, en l'occurrence celle de cordonnier. Atteint d'une hernie, devenu presque aveugle, il a la satisfaction d'obtenir une pension de 378 livres en 1793, dont il ne put jouir que peu de temps.

• 6 septembre 1734 : Sixte MAINGOT naît à Pontoise [Val-d'Oise] et se fait baptiser le même jour en la paroisse Saint-Maclou. Il est le fils légitime de Jean-Baptiste Maingot, cocher d'un abbé, et de Charlotte Cochart.

• 19 novembre 1764, Pontoise : Sixte MAINGOT, garçon cordonnier, 30 ans, s'unit à Catherine Cither, fille majeure (34 ans) de Jean François Cither, maître cordonnier, et de Marguerite Vavin, de la paroisse Saint-Pierre où a lieu la cérémonie.

• 13 décembre 1767, Pontoise : Le premier marguillier de la paroisse Saint-André déclare que MAINGOT, second chantre, ne veut plus se contenter pas des 4 livres par mois que la fabrique est dans l'usage de lui donner, "qu'il demande une augmentation de 2# par mois, sinon qu'il quittera ; que sa voix est bonne". Il pense cependant que la recette de la fabrique "ne permet pas une si forte augmentation, qui d'ailleurs engagera le reste du cœur [sic] à en demander aussi". Le conseil accorde à MAINGOT 20 sols par mois, à commencer du premier octobre dernier. 

• 27 janvier 1771, Pontoise : Il a été promis à MAINGOT, chantre de la paroisse Saint-André, une gratification pour son "service extraordinaire pendant l'année dernière, qu'il convient de luy faire toucher" ; c'est pourquoi les marguilliers demandent l'autorisation de tirer à cet effet un mandat sur le sieur Plessis, receveur, d'un montant laissé à l'appréciation de l'assemblée. Cette gratification "provient de ce que M. le curé a assujetti et continue d'assujettir ledit Maingot à assister aux messes et services de fondations qui se disent pendant le cours de la semaine ; à quoy il ne s'étoit pas engagé lorsqu'il est entré au service de la fabrique. Ledit Maingot a représenté aux marguilliers en charge que ces assiduités le détournoient beaucoup de son travail et luy causoient une perte réelle dans son petit commerce". Il voudrait une augmentation de 30 sols par mois à compter du premier octobre dernier. Il l'obtient, mais à compter du premier décembre 1770. 

• 31 décembre 1772, Pontoise : Sixte MAINGOT est reçu chantre du chapitre de Saint-Mellon.

• 28 avril 1773, Pontoise : Sixte MAINGOT, 38 ans, veuf de Catherine Cither, demeurant paroisse Saint-Maclou, se remarie à Marie Louise Lebas, 40 ans, demeurant de droit sur la paroisse Saint-Mellon (où se déroule la cérémonie), fille de Jean-Baptiste Lebas, manouvrier, et de défunte Marie Dupont, originaire de la paroisse Notre-Dame de Liancourt [Oise]. Parmi les personnes présentent figurent Antoine Thomas Maingot, frère de l’époux, et Jean-Baptiste GALLOT, chantre de la collégiale Saint-Mellon.
• 4 juillet 1773, Pontoise : Le sieur PIQUE, qui a été nommé second chantre de la paroisse Saint-André à la place de MAINGOT, touchera les mêmes honoraires que celui-ci.

• 3 octobre 1781, Pontoise : Le recensement indique que Sixte MAINGOT, chantre, 48 ans, réside au Château avec sa femme Louise Lebas, 49 ans. Ils n'ont pas d'enfant.

• 20 octobre 1783, Pontoise : Il obtient le statut de chantre à vie en récompense de ses services.

• 4 novembre 1790, Pontoise : Les chanoines sont élogieux à son sujet : "Le sieur Sixte Maingot, second chantre, âgé de cinquante-huit ans, attaché au chapitre dès son bas âge [...] est fort incommodé de la vüe qui est très basse et d'une hernie, ce qui le met entièrement hors d'état d'exercer le métier auquel il a été forcé de renoncer. Le Chapitre pense qu'il est de toutte justice de lui accorder la même retraitte qu'il avoit lieu d'espérer pour l'aider à nourrir une femme plus âgée que lui, et que d'ailleurs il a merité[e] par une conduitte irréprochable et par Le zèle et la plus grande assiduité avec les quels il a rempli les devoirs de sa place". Il perçoit alors 360 livres de gages à raison de 30 par mois, le produit du casuel "tant dans l'église de St Mellon que dans la ville" évalué à 40 livres, 36 livres comme portier du cloître, son logement dont la valeur locative est de 18 livres, soit 454 livres, toujours selon les chanoines.
• 1790, Pontoise : Avec sa femme, il occupe deux chambres situées dans la tour de l'église Saint-Mellon.

• 19 mai 1791, Pontoise : Le directoire du District propose pour Sixte MAINGOT un traitement annuel de 300 livres, conformément au décret du 24 juillet 1790.
• 18 juillet 1791, Pontoise : Il assiste au mariage de Jean Romain Lavocat, garçon épicier, avec sa nièce Louise Angélique Maingot, fille d'Antoine Thomas Maingot, perruquier. Il se présente comme maître de pension

• [1792] : Jean-Baptiste GALLOT et Sixte MAINGOT, anciens chantres, Léonard ROCHEROT, ancien sonneur et carillonneur et Philippe André Charles Sagedieu, ancien bedeau du chapitre de Saint-Mellon de Pontoise, demandent à jouir d'un traitement, suivant les dispositions de la loi du premier juillet 1792. Ils se disent dans la plus grande détresse.
• Février 1792, Pontoise : Sixte MAINGOT, ci-devant chantre et maître d'école, 57 ans, habite un logement "sur la porte" qui appartenait autrefois au chapitre de Saint-Mellon, dorénavant bien national. Sa femme est âgée de 58 ans. Il vit "de son traitement et de son état".
• 3 septembre 1792, Pontoise : Un passeport est délivré par la municipalité à Sixte MAINGOT, "citoyen", 58 ans, taille de 5 pieds 3 pouces, cheveux et sourcils gris et noirs, yeux gris, nez long, bouche moyenne, menton rond, front haut, visage long, une cicatrice sur le nez.
• 6 octobre 1792, Pontoise : Le directoire du District est d'avis d'accorder aux trois premiers une pension d'un montant égal aux gages qu'ils touchaient à compter du premier janvier 1791.
• 13 février 1793, Versailles : Le directoire du Département de Seine-et-Oise homologue la délibération du District concernant GALLOT, MAINGOT et ROCHEROT. MAINGOT se fait accorder la somme de 378 livres.

• 1793, Pontoise : Sixte MAINGOT, 59 ans, réside dans l'hôpital des pauvres renfermés avec sa femme âgée de 60 ans. Il est le maître d'école des enfants du lieu. 63 personnes vivent alors dans cet établissement, dont 14 garçons et 14 filles. 

• 7 janvier 1794, Pontoise : Il prête serment de défendre la Liberté et l'Égalité.
• 21 mars 1794, Pontoise : Sixte MAINGOT, 60 ans, natif de cette commune, instituteur des enfants de l'hôpital des enfermés de la ville, meurt à l'âge de 60 ans en cet hôpital. Il était marié à Marie Louise Lebas. Le décès est déclaré par son frère Antoine Thomas Maingot, garde-magasin des équipements militaires, 61 ans.

Mise à jour : 24 décembre 2017

Sources
F-Ad78/ 1 L 58 ; F-Ad78/ 3 Q 65 ; F-Ad95/ 5 Mi 295 ; F-Ad95/ G 845 ; F-Ad95/ G 846 ; F-AmPontoise/ 1F2 ; F-AmPontoise/ 1F3 ; F-AmPontoise/ 1F4 ; F-AmPontoise/ 2J11 ; F-AmPontoise/ 2J2 ; F-AmPontoise/ GG36 ; F-AmPontoise/ GG40 ; F-AmPontoise/ GG42 ; F-AmPontoise/ GG47 ; F-AmPontoise/ GG57 ; F-AmPontoise/ GG68 ; F-AmPontoise/ GG74 ; F-AmPontoise/ HH1

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