Login
Menu et informations
MALLET, Adrien François (1744-1803)
État civil
NOM : MALLET     Prénom(s) : Adrien François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MALET
Date(s) : 1744-10-4   / 1803-9-30 
Notes biographiques

Adrien François MALLET fait partie de ces théories de chantres picards descendus faire carrière à la capitale, il chante même la basse-contre à la cathédrale Notre-Dame entre 1770 et 1773, à condition toutefois d'améliorer ses prestations vocales. La perspective de mener une carrière ecclésiastique, seule perspective de promotion interne, ne le tente visiblement guère et il offre ses services aux chanoines de la cathédrale de Tours, appuyé par l'un de ses anciens confrères, déjà dans la place. Une fois établi, certain d'obtenir un titre, il se marie et fonde une famille. La suppression de l'office canonial lui fait perdre des gages importants, augmentés encore par son service dominical au couvent des Dominicains. Il est conservé au service de la nouvelle structure paroissiale et épiscopale tourangelle jusqu'en décembre 1793  puis il conserve une activité musicale, dont on ignore la nature, jusqu'à son décès en 1803.

• 4 octobre 1744, Montdidier [Somme] : Adrien François MALLET voit le jour et il est baptisé dans l'église paroissiale Saint-Médard. Il est le fils de Marcellin, jardinier (1775) et de Madeleine Pointin.

• On ne connait rien de sa formation; il ne mentionne pas dans son dossier de 1790 une quelconque étape dans une psallette mais peut-être a-t-il été formé à Paris ou bien auprès d'un chantre de la paroisse Saint-Pierre de Montdidier?
 
• [1766 ca-1769 ca], Paris : Il est employé dans "différentes églises" de la capitale.

• 7 mars 1770, Paris : Laïc, originaire du diocèse d'Amiens, il est reçu parmi les clercs de matines de la cathédrale Notre-Dame aux gages de 10 livres par mois jusqu'à ce que ses progrès dans le chant aient été jugés suffisants.

• 5 septembre 1773, Tours : "Vu la lettre d'un musicien basse contre de Notre Dame de Paris et sur le bon rapport qu'a fait dudit musicien le sieur DELAHAYE, Messieurs ont dit de le faire venir" lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la cathédrale Saint-Gatien. On lui promet 800 livres de revenus par an et une "espérance d'augmentation si sa voix est vraiment bonne et se soutient, et qu"on lui remettroit les frais de son voyage".
• 21 septembre 1773, Tours : "Messieurs ayant entendu chanter les deux musiciens basse contre qui se sont presentés les ont reçus pour leur Eglise et ont ordonné qu'ils seront employés sur le tantiminet pour la somme de 800 livres de gages chacun". L'autre basse-contre qui accompagne MALLET est Louis Germain DUCROT, qui ne sera pas conservé par le chapitre au mois de décembre suivant.

• 30 mars 1774, Tours : Le chapitre lui avance 24 livres.

• 17 octobre 1775, Tours : Adrien François MALLET musicien à la cathédrale, demeurant paroisse Saint-Pierre-de-Boile, se marie à l'église Saint-Étienne Françoise Bonnin, fille d'un cordonnier, en présence de François Sionneau, marchand, qui porte la procuration portant consentement des parents du futur, et de deux musiciens de la cathédrale, Louis PLEUVRY et Jean François GALLIOT.

• 2 janvier 1776, Tours : Leur fils, Adrien François, est baptisé paroisse Saint-Pierre-de-Boile.
• 23 septembre 1776, Tours : "Sur la requisition du sr MALLET basse contre de cette Eglise, MM. lui ont accordé en titre la moitié de ses appointemens sous la condition d'une retenue par année de cinquante livres sur ces memes appointemens, s'il ne se forme pas a la psalmodie et a la musique, de plus son titre sera sujet au point et demeurera nul et supprimé de plEin droit par un mois d’absence sans permission du chapitre".
 
• 15 juillet 1777, Tours : Un autre fils, Gabriel Marcelin, est baptisé même paroisse. Son parrain est un musicien, Gabriel Antoine HIVIERE, et sa marraine Anne Maloiseau, épouse de Jean GALLIOT, basse-contre à la cathédrale.

• 30 mars 1778, Tours  : Le chapitre lui avance 72 livres qu'il remboursera 12 livres chaque mois.

• 12 janvier 1780, Tours : Le chapitre lui accorde encore une avance de 96 livres sur ses gages.

• 5 janvier 1782, Tours : Leur fille Marie Reine est baptisée paroisse Saint-Pierre-des-Corps; son parrain est un domestique qui sait signer.

• 3 juin 1788, Tours : Il signe devant maître Boiquet un bail à loyer de neuf années, effectif à partir du 25 décembre suivant d'une maison sise Grande Rue, paroisse de Saint-Pierre-des-Corps, "composée d'une cave voutée, deux chambres basses, deux chambres hauttes à cheminée, grenier, cour, aisances et tout ce qui en dépend". le preneur dit bien connaitre cette maison dont il est déjà locataire en vertu d'un bail signé le 10 décembre 1779 à la même étude. Les charges sont d'entretenir la maison des réparations locatives et de payer annuellement un loyer de 60 livres [payable en deux échéances de la Saint-Jean-Baptiste et Noël] et les impositions éventuelles sur les réverbères. Le locataire doit fournir la grosse de l'acte au chapitre.

• 8 Novembre 1790, Tours : MALLET rédige sa requête à l'Assemblée Nationale dans laquelle il "supplie ..., d'observer que depuis environ vingt quatre années qu'il sert l'église en cette qualité [de basse-contre], tant dans différentes églises de Paris qu'en celle de Tours ou il y occupe la dite place sur le pied de huit cent livres d'appointements par chaque année, non compris le casuel; le suppliant représente très respectueusement à Messieurs, qu'il n'a point d'autre état, qu'il est père de famille, chargé d'une femme et deux enfants incapables de gagner leur vie, qu'il est agé de quarante sept ans, que c'est la seule ressource pour élever ses enfants, qu'il a préféré s'attacher à l'église, parce que sa place lui a été donnée à vie et qu'elle est fondée par des biens de la fabrique qui y sont affectés, en outre que le chapitre auquel il appartenoit lui auroit conservé ses mêmes appointements, qui dans ses infirmités, loin de le diminuer, l'auroit plutot augmenté par des gratifications plus ou moins fortes, suivant l'usage qu'il avoit coutume de faire à tous ses sujets".
1790, Tours : Adrien François chante également la basse-contre au couvent des Dominicains aux appointements annuels de 50 livres, "suivant les conventions faites entr'eux pour aller tous les dimanches et fêtes les aider à chanter la messe et les vêpres". Cette somme lui est versée le 25 juillet 1791 sur ordre du directoire du département.
• 9 décembre 1790, Tours : Au moment de la cessation du culte canonial, Adrien François MALLET est toujours musicien basse-contre à la cathédrale Saint-Gatien et perçoit, "non compris le casuel", 800 livres par an dont 400 livres en titre et 400 "ad nutum", c'est-à-dire révocables par décision du chapitre en cas d'absence. Il chante alors sous la direction de Sulpice Philippe LEJAY, le maître de musique mais il a connu également Charles Joseph TORLEZ, Jean Christophe CONTAT et Antoine MERLE.

• 1er février 1791, Tours : Le directoire du district fixe sa pension à 500 livres par an.

• 16 juillet 1791, Tours : Il signe la pétition collective des musiciens de Tours.

• 25 janvier 1792, Tours : Il est nommé chantre lors de l'organisation de la musique de la nouvelle paroisse épiscopale Saint-Gatien avec un certain nombre de ses anciens confrères. Ses appointements de basse-contre sont fixés à 250 livres par an. Il semble avoir été en place depuis au moins juin 1791, et sans doute dès la fin du chapitre, car on lui verse 125 livres pour six mois de gages depuis la Saint Jean. Son fils Marcellin MALLET est également reçu comme enfant de chœur.
• 4 juillet 1792, Tours : Jean Charles VERNIER, son confrère à la cathédrale "ayant prevenu que son fils porte croix partoit incessamment pour les isles, qu'il invitoit le bureau a prendre un fils du sr MALLET l'un des chantres qui a été agrée aux charges et retributions du fils du sr Vernier".
• 16 août 1792, Tours : Le directoire du département fixe sa pension à 400 livres par an.
• 7 septembre 1792, Tours : "s'est présenté à la permanence de l'administration municipale de Tours intra, le citoyen Adrien François MALLET musicien a Saint Gatien lequel a preté entre nos mains, le serment de la liberté et de l'égalité ou de mourir en les defendant ledit serment exigé par la loi du quatorze aout mil sept cent quatre vingt douze".

• 14 février 1794, Tours : Le directoire du département lui verse les 312 livres de ses gages qui lui étaient dus par la fabrique de Saint-Gatien pour avoir chanté du 1er octobre 1792 au 1er avril 1793.

• 24 septembre 1797, Tours : "Le citoyen Adrien François MALLET, ex chantre de l'église de Tours, s'est présenté à l'administration municipale de Tours et a preté le serment prescrit par la loi et conçu en ces termes, " je jure haine a la royauté et à l'anarchie, attachement et fidélité a la republique et à la constitution de l'an trois et a signé".

• 30 juin 1798, Tours : Il se rend à l'administration municipale afin de signer un certificat de résidence dans lequel on le présente comme "pensionné" demeurant "rue de l'Arsenal, maison appartenante lui même depuis vingt ans jusqu'a ce jour". C'est l'occasion d'avoir un aperçu de son allure physique. Il est mentionné comme ayant une "taille de cinq pieds quatre pouces, visage long, cheveux et sourcils grisonnés, yeux bleus, nez long, bouche grande, menton long, front découvert".

• 22 juin 1802, Tours : Adrien François, leur fils, "militaire retraité", se marie avec une couturière. Il est mentionné qu'il réside chez ses parents au 26, rue Colbert. Adrien François MALLET est présenté comme musicien.

• 30 septembre 1803, Tours : Adrien François MALLET meurt à trois heures de l'après-midi à son domicile du 26, rue Ducluzel. Son fils Adrien François, "militaire pensionné", déclare son décès et le présente encore comme "chantre en l'église Saint-Martin de Tours" [sic]

Mise à jour : 2 octobre 2017

Sources
F-Ad37/ 1Q 534 ; F-Ad37/ 2L 285 ; F-Ad37/ 2L 803 ; F-Ad37/ 6NUM8/ 261/ 045 ; F-Ad37/ 6NUM8/ 261/ 047 ; F-Ad37/ 6NUM8/ 261/ 098 ; F-Ad37/ 6NUM8/ 261/ 420 ; F-Ad37/ 6NUM8/ 261/ 421 ; F-Ad37/ 6NUM8/ 262/ 197 ; F-Ad37/ G 104 ; F-Ad37/ L 171  ; F-Ad37/ L 624 ; F-Ad37/ L635 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1382 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1383 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1384 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1385 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1386 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1387 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1388 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1389 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1390 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1391 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1392 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1393 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1394 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1395 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1396 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1397 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1398 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1400 ; F-An/ DXIX/090/756/03 ; F-An/ DXIX/090/756/14/01 ; F-An/ LL 232/32/3

<<<< retour <<<<