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MARC, Pierre (1736-1806)
État civil
NOM : MARC     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Date(s) : 1736-1-30   / 1806-1-5 
Notes biographiques

La figure de Pierre MARC, premier violon au Concert de Reims, et sans doute à la cathédrale Notre-Dame, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, reste mal connue. Pourtant, ce fils d'un maître de danse fut un musicien réputé localement dont il reste quelques œuvres profanes et religieuses de sa composition. Il fut également enseignant et peut-être organiste.

• 30 janvier 1736, Reims  [Marne] : Pierre MARC, fils aîné de Jean-Baptiste et de Marie Liesse Gilbault, est baptisé paroisse Saint-Denis. L'acte de baptême de son frère Jean-Baptiste, le 26 septembre 1738 dans la même paroisse, permet de connaître la profession paternelle. Jean-Baptiste est "maître à danser", il est le deuxième des neuf enfants d'un autre Jean-Baptiste Marc, reçu maître à danser et joueur d'instruments à Paris le 22 septembre 1702 et autorisé à exercer à Reims le 25 novembre 1704 (AM Reims, carton 805, liasse 196)[communication de François Pierre Goy].

• 14 avril 1761, Reims :  Demeurant paroisse Saint-Denis, il épouse paroisse Saint-Étienne Marie Gard, âgée de 33 ans. La bénédiction nuptiale est donnée par Pierre François Gard, religieux carme. Aucun baptême d'enfant n'a été relevé sur les sites généalogiques.

• 1762-1781, Reims : Les trois comptes conservés du Concert de la ville le mentionnent comme premier violon dans l'orchestre. Il est rémunéré 400 livres dans le compte de 1762-1763 puis 450. Il est le mieux payé, hormis les musiciens extérieurs. Il y fait exécuter en 1772 un motet de sa composition [peut-être le motet Tu es Petrus, conservé à la bibliothèque municipale selon Patrick Taïeb]. Il est lié au directeur de l'Académie de musique, Henri HARDOUIN, également maître de musique de la cathédrale Notre-Dame. Selon Patrick Taïeb, dans son article consacré au Concert de Reims, paru en 2007 dans la Revue de musicologie, "MARC est premier violon tout au long de l'activité du concert depuis 1762 jusqu'en 1786, une charge qui comprend peut-être la direction de l'orchestre et son activité de compositeur pour le Concert". Selon lui, c'est toutefois difficile à établir car ces trois fonctions n’apparaissent pas de manière très distincte dans les archives du Concert. A l'époque le "directeur de l'orchestre" s'occupe de composition, pas forcément la direction mais d'abord de la répartition des pupitres, de la distribution des rôles, de la conduite de la répétition et du concert. Il semble que MARC est remplacé en 1786 par un dénommé Chambon qui a épousé une demoiselle Girardin". Il s'agit d'Antoine Chambon.
Pour Florence Doé de Maindreville [2007], ainsi que presque tous les musiciens du Concert, Pierre MARC "occupe un poste équivalent à la cathédrale de Reims". En effet sa fonction de "premier violon de la cathédrale'"est mentionnée sur la première page du motet manuscrit "Tu es Petrus", œuvre de sa composition. D'autres œuvres  à lui figurent parmi les programmes du Concert (motet, oratorio...). Par ailleurs, une délibération des directeurs de l'Académie de 1775 révèle que ces derniers sont prêts à acquérir les œuvres nouvelles que Pierre MARC pourrait leur proposer.

Des partitions de Pierre MARC sont conservées : Motet en symphonie [Tu es Petrus] dedié à Monsieur l'abbé Henry directeur de l'Academie de Musique de Reims, ms, s.d. (Reims, Bmun. ms 974).  François Pierre Goy le situe entre 1768 et 1770 [Catalogue des fonds musicaux anciens conservés en Champagne-Ardenne, 1500-1800, Paris : Minkoff, 2000, 213 p] ; Six sonates pour violon et basse continue.

• 22 mai 1764, Reims : Il signe comme parrain, et son épouse comme marraine au baptême de Pierre Marie, fils de Jean Henry PHILIPPE et Catherine Gilbault.

• 18 février 1771, Reims : Il signe comme témoin au mariage, paroisse Saint-Pierre, de François MORIA.
• 18 février 1771, Reims : Il dédie à "messieurs les lieutenants, gens du Conseil et échevins de la ville" ses six sonates pour violon et basse-continue. L'on sait, qu'en remerciement, la ville accordera à Pierre MARC une gratification de 120 livres.

• 13 avril 1772, Reims : Les Affiches, Annonces & avis divers de Reims et généralité de Champagne, n°15 proposent la vente d'une "Épinette & une Vielle, en bon état ; à vendre. S'adresser au S' Marc, Organiste, Bourg Saint Denis, à Reims". Est-ce lui ? Aucun autre MARC musicien n'a été relevé dans les sources rémoises à notre disposition.
• 6 novembre 1772, Reims : Le numéro 46 des mêmes Affiches annonce que "l'Académie de Musique donnera, dans la Salle de Hôtel de Ville, le Vendredi 10 Novembre 1772, à six heures précises, des Fragmens de Castor et Pollux, suivis d'une grande Symphonie; une Ariette par Mlle Plantin; un concerto nouveau par M.Moria de M.Berthaume & un Motet à grands Chœurs de M. Marc".

• 21 décembre 1785, Reims : Il est présent et signe lors de l'inhumation dans le cimetière paroissial de Marie Gard, morte la veille, âgée de 58 ans. Il est présenté comme professeur de musique. Le frère de la défunte, Pierre Henry Gard, maître apprêteur, signe aussi.

• 26 mai 1786, Reims : "Maître de musique" demeurant paroisse Saint-Denis, il signe comme témoin à l'inhumation dans le cimetière de cette paroisse de sa tante paternelle, Jacqueline Marc, âgée de 77 ans, apparemment célibataire. Il est intéressant de noter que Jacques TURPIN, "organiste de l'eglise metropolitaine" signe à ses côtés. Quelle est la nature de leurs liens? Si Pierre est bien l'organiste mentionné en 1772, ne peut-on pas se demander s'il suppléait parfois Turpin à la tribune de la cathédrale? Le 8 juin 1778, MARC a déjà signé à la sépulture, même paroisse, de Marguerite Marc, fille majeure, âgée de 66 ans, sans doute une autre tante mais l'acte ne contient aucune information particulière.

1790 [?], Reims : Pierre MARC "professeur de musique", est mentionné dans la liste des "citoyens électeurs" de son arrondissement (le huitième). Cette liste (non datée) pourrait avoir été établie pour 1790.

• 6 janvier 1806, Reims : François Nicolas Gard, 45 ans, entrepreneur de bâtiments, rue de l'Arquebuse et Pierre Alexis Chevalier, 54 ans, piqueur des ouvrages de cette ville, place de Mars, ses amis déclarent le décès survenu la veille à 7 heures du matin à son domicile de la rue Neuve de Pierre MARC, musicien, âgé de 71 ans.

Mise à jour : 30 mars 2024

Sources
Affiches, Annonces & avis divers de Reims et généralité de Champagne ; Catalogue des imprimés du Cabinet de Reims, 1892 ; F-Ad51/ 2 E 534/ 24 ; F-Ad51/ 2E 534/ 132 ; F-Ad51/ 2E 534/ 21 ; F-Ad51/ 2E 534/ 24 ; F-Ad51/ 2E 534/ 252 ; F-Ad51/ 2E 534/ 43 ; F-Ad51/ 2E 534/ 475 ; F-Ad51/ Reims Bibliothèque Carnégie ; F-AmReims/ms, 1762-1763... ; F. DOÉ de MAINDREVILLE, "La musique profane à Reims...", 2007 ; F. Doé de Maindreville, "Cahiers rémois de musicologie...", 2007 ; P. Taïeb, "Le concert de Reims (1749-1791)", Revue de Musicologie, 2007 ; Site Reims-Champagne-actu, 2008

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