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MARÉCHAL, Edme Saturnin (1765-1795)
État civil
NOM : MARÉCHAL     Prénom(s) : Edme Saturnin     Sexe : M
Date(s) : 1765-11-29   / 1795-12-7 
Notes biographiques

Durant les années qui précèdent la Révolution, Edme-Saturnin MARÉCHAL chante à l'église paroissiale Saint-Donatien d'Orléans. Lorsqu'il se marie fin 1789, il est clairement dit "chantre de cette église", ce qui est rare dans les registres orléanais. Son acte de décès, en l'an IV, le dit "cordonnier". Exerçait-il ce métier antérieurement, en parallèle de sa fonction de chantre ? C'est très probable.

• 29 novembre 1765, Orléans : Sur la paroisse Saint-Paul naît Edme-Saturnin MARÉCHAL, fils de Pierre Maréchal et de Marie-Marthe-Thérèse Porcher. L'acte de baptême, le lendemain, n'indique aucun métier. Parrain et marraine, pris dans la famille Maréchal, savent tous deux convenablement signer.

• Mai 1787, Orléans : Edme-Saturnin MARÉCHAL commence à signer très régulièrement les actes de sépulture de la paroisse Saint-Donatien, le plus souvent en compagnie de François PERDOUX. Auparavant c'était Jean-Julien LEMOINE et déjà François PERDOUX, et parfois Pierre SENSIER qui assistaient le clergé paroissial lors des inhumations, sans oublier durant neuf mois en 1785-1786 François ÉVIN.

• 25 juillet 1789, Orléans : Le sieur MARÉCHAL est alors "second choriste" de l'église paroissiale Saint-Donatien d'Orléans. On ignore quel est le montant de ses gages, mais il les juge insuffisants et prétend être "sur le point d'entrer aux benedictins avec cent ecus d'appointements" (c'est-à-dire 300 livres). Il tente de négocier avec la fabrique de la paroisse Saint-Donatien, offrant "de continuer à notre eglise son service si on vouloit augmenter ses gages". Après délibération, la fabrique accorde à chacun de ses chantres une augmentation de dix livres "par chacun an a compter du premier may dernier". MARÉCHAL refuse de s'en contenter. La fabrique prend acte et décide de chercher un nouveau chantre pour le remplacer.
Pourtant, le registre paroissial attentivement scruté ne montre qu'une légère suspension de la présence du chantre : entre le 27 juin et le 25 août, les sépultures semblent en effet s'être déroulées sans lui. Est-il alors allé chanter chez les Bénédictins ?
Mais dès le 25 août il est à nouveau assidûment présent aux sépultures de la paroisse, le plus souvent en compagnie de François PERDOUX (les 25, 29 et 30 août ; 8, 9 septembre ; 9, 17 octobre ; 2, 17 novembre, 9, 14 décembre…) Et à la fin du mois de novembre, lorsque le jeune homme se marie, il est toujours chantre de la paroisse. La crise passée, un accord a donc dû être trouvé avec la fabrique.
• 24 novembre 1789, Orléans : Dans l'église paroissiale Saint-Donatien est célébré le mariage d'Edme-Saturnin MARÉCHAL, "chantre de cette église", et de Marie-Charlotte Guilblain. Orphelin de ses deux parents, le jeune homme est accompagné de ses deux frères, Jean-Jacques et Ambroise-Liphard, dont le premier lui sert de "tuteur ad hoc". Le père de la mariée est lui aussi décédé (son métier n'est pas indiqué), sa mère est présente. Parmi les signataires figurent un "ami" du marié, Ambroise Bonneville  et un certain "N.huet". La mariée "a déclaré ne le sçavoir".

1790, Orléans : Tout au long de l’année, le clergé paroissial de Saint-Donatien est assisté de deux chantres lors des cérémonies de sépulture. Les plus souvent attestés sont le duo Edme-Saturnin MARÉCHAL / François PERDOUX, l'un ou l'autre étant parfois remplacé par Pierre SENSIER. Le 25 avril 1790, François PERDOUX est exceptionnellement accompagné d'un certain François Mousset.
• 29 septembre 1790 : Aucun métier n'est indiqué lorsque Edme-Saturnin MARÉCHAL fait baptiser sa fille première-née, Marie-Françoise, née la veille sur la paroisse Saint-Donatien. C'est son frère aîné Jean-Jacques, celui qui avait été son tuteur ad hoc l'année précédente, qui est choisi comme parrain.

• 6 octobre 1792, Orléans : Edme-Saturnin MARÉCHAL, "chantre de la chapelle Saint-Donatien", demeurant rue de l'Empereur, section du Chatelet, a prêté serment "d'être fidèle à la nation, de maintenir la liberté et légalité, ou de mourir en les défendant". Sa signature ("marechal") confirme qu'il s'agit bien du même homme que précédemment. La paroisse Saint-Donatien fait partie des nombreuses paroisses d'Orléans qui ont été supprimées par le décret du 9 janvier 1791 réduisant à six le nombre de paroisses. Mais son église a été conservée au titre de "succursale" ou de "chapelle". Et MARÉCHAL continue manifestement d'y chanter.

• 19 frimaire an III (9 décembre 1794), Orléans : Edme-Saturnin MARÉCHAL est dit "cordonnier" et âgé 30 ans, lorsqu'il assiste au mariage de son ancien compagnon de lutrin, le citoyen François-Yves PERDOUX, "apprêteur de bas", avec une couturière, la citoyenne "Gemme" Baujouan, native de la bourgade d'Oucques [L&C] et domiciliée à Orléans, rue Charpenterie n°5. MARÉCHAL, qui demeure, lui, rue de l’Indivisibilité n°12, est présenté comme un "ami" de la mariée.

• 17 frimaire an IV (8 décembre 1795) : L'autre chantre de Saint-Donatien, François-Yves PERDOUX, ainsi qu'un marchand, viennent à la maison commune déclarer le décès de leur "ami", Edme-Saturnin MARÉCHAL, âgé de 30 ans, cordonnier, époux de Marie-Charles [sic] Guiblain, demeurant rue de l’Indivisibilité n° 12, mort la veille dans son domicile.

Mise à jour : 26 décembre 2019

Sources
F-Ad45/ 61 J 5 ; F-Ad45/ BMS St-Donatien d'Orléans ; F-Ad45/ BMS St-Paul d'Orléans ; F-Ad45/ NMD Orléans ; F-AmOrléans/ 2 J 16

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