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MARILLE, Pierre (1726-1796)
État civil
NOM : MARILLE     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MARILLÉ
Date(s) : 1726-11-7  / 1796-4-3
Notes biographiques

La vie entière de Pierre MARILLE se passe à Courtenay, petite ville du Gâtinais, où il exerce le métier de tailleur d'habits tout en chantant au lutrin de sa paroisse et en cultivant un lopin de vigne. Il ne quittera sa ville natale qu'à l'extrême fin de sa vie qu'il termine chez son fils Augustin, à Nemours.

• 7 novembre 1726, Courtenay : Fils de Jean-Baptiste Marille et de Marguerite Bonnot / Boneau, Pierre MARILLE naît sur la paroisse de Notre-Dame, la plus petite des deux paroisses de la ville. Il est baptisé le lendemain. Seul son parrain signe. Aucun métier n'est indiqué dans cet acte de baptême, des plus sommaires. Mais le père de famille se révèlera dans de nombreux autres actes être tailleur d'habits, comme le sont d'ailleurs la plupart des hommes de la famille Marille.

• 9 février 1751 : Pierre MARILLE, tailleur d'habits, se marie à Charlotte Thomas, fille majeure d'un marchand drapier. Le jeune homme est entouré de sa mère, veuve, de quatre frères et d'un beau-frère, tous de la paroisse Notre-Dame où a lieu la cérémonie. On remarque aussi la présence de Paul FENARD, Michel DESROCHES et Louis Terterot, tous trois "amis". Il y a fort à parier que ces hommes chantent déjà au lutrin paroissial. La plupart des présents savent signer. Le mariage est célébré par le "gardien des religieux pénitents de Courtenay".

• De janvier 1753 à mars 1764 : Neuf enfants – au moins – naissent de l'union Pierre MARILLE / Charlotte Thomas. Dans la plupart des actes, Pierre MARILLE est dit tailleur, ou tailleur d'habits. On relève cependant l'indice d'un lien avec les acteurs du chant d'église dans la ville : le parrain du cinquième enfant, le 17 février 1759, est le fils de Charles DUMAS alors "premier chantre de Saint-Pierre", l'autre paroisse de Courtenay. Il est à noter également que le septième enfant, baptisé le 13 avril 1762, se prénomme Augustin, et non Jean-Louis comme l'indique par erreur la marge du registre (voir ci-après au 15 germinal an IV).

• On peine à discerner précisément à partir de quelle date Pierre MARILLE est devenu chantre de Notre-Dame de Courtenay. Dès les années 1750, on le voit de loin en loin signer à des sépultures ou à d’autres cérémonies où il ne semble pas impliqué familialement : sa présence est sans doute liée au rôle qu'il commence à jouer au service de la paroisse. C'est alors FÉNARD qui porte le titre de chantre de la paroisse, jusqu’à la fin de 1759. C'est très probablement à partir du début de 1760, lorsque FÉNARD disparaît du registre paroissial, que Pierre MARILLE est devenu le chantre en titre de Notre-Dame.

• 21 septembre 1760 : Michel MOUTARDIER, l'autre chantre de Saint-Pierre, et Pierre MARILLE signent côte à côte un acte de sépulture. Il en va de même le 4 novembre.

• 12 janvier 1762 : Une sépulture a lieu en présence de Pierre MARILLE "chantre de cette église". C'est la première mention explicite relevée.

• Le 7 octobre 1770, sa présence (et sa signature) à la sépulture du cocher de la comtesse de Ligny, dame de Courtenay, s'explique très vraisemblablement par le rôle cantoral qu'il a joué durant la cérémonie. Une semaine plus tard, au baptême de sa dernière fille, il est comme d'habitude qualifié de tailleur, et même, ce jour-là, de "maitre tailleur d'habits".

• 3 avril 1788 : Décédée la veille à l'âge de 64 ans environ, Charlotte Thomas, "femme de Pierre MARILLE tailleur de cette paroisse", est inhumée en présence de son mari et d'un beau-frère, lui aussi tailleur.

1790, Courtenay : Tout au long de l'année 1790, souvent en compagnie de Pierre Lefebvre, sonneur et vigneron, Pierre MARILLE assiste et signe aux sépultures de la paroisse Notre-Dame. Il est clairement dit "chantre de cette paroisse" ou "chantre de cette église".
Il en va de même en 1791.
Sa participation sa raréfie en 1792, ou du moins le qualificatif de chantre lui est moins attribué. Le 6 novembre 1792, à l'occasion d'un mariage où il est témoin avec Pierre Lefebvre, il est dit lui aussi "vigneron de cette paroisse".

• [À une date qui resterait à préciser] Pierre MARILLE quitte Courtenay et part à Nemours, à 40 km de là au nord-ouest, où demeure son fils Augustin (celui qui est né en 1762).

• 15 germinal an IV (4 avril 1796), Nemours (Seine-et-Marne) : Le citoyen Augustin Marille, tailleur, fils du défunt, comparaît à la salle publique de la maison commune pour déclarer le décès de son père, le citoyen Pierre MARILLE, "de la commune de Courtenay, Loiret, âgé de 72 ans" [sic, en fait à peine 70], mort la veille à sept heures du soir "dans sa maison place d'Armes".

Mise à jour : 2 novembre 2019

Sources
F-Ad45/ BMS Courtenay, Notre-Dame ; F-Ad45/ BMS Notre-Dame de Courtenay ; F-Ad77/ NMD Nemours

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