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MARIN, Sulpice (1725-1797)
État civil
NOM : MARIN     Prénom(s) : Sulpice     Sexe : M
Date(s) : 1725-10-4  / 1797-3-29 
Notes biographiques

Obscur manouvrier dans le village de Villiers-Adam [Val-d'Oise], Sulpice MARIN devait avoir une voix hors du commun. Comment expliquer, sinon, son engagement comme basse-contre à la cathédrale de Senlis [Oise] en 1758 ? L'homme a du talent mais son penchant pour la bouteille soulève l'ire des chanoines et provoque insensiblement la détérioration de son organe vocal. En 1775, il ne peut plus chanter. Le prenant en pitié, ses supérieurs lui offrent la place de premier appariteur (huissier) du chapitre, qu'il occupe encore à la Révolution.

• 4 octobre 1725, Villiers-Adam [Val-d'Oise] : Sulpice MARIN naît du mariage de Jean Marin et de Marie Orange.

• 24 mai 1749, Villiers-Adam : Sulpice MARIN, 24 ans, manouvrier, convole avec Marie Louise Goret, âgée d'environ 24 ans, fille de défunt Simon Goret et de Simone Rousseau, originaire de la paroisse et y demeurant.
• 24 août 1749, Villiers-Adam : Leur fils Sulpice, né le jour même, est baptisé. Il a pour parrain Pierre Rousseau, manouvrier, et pour marraine Marie Jeanne Marin, de Presle.

• 7 avril 1751, Villiers-Adam : Denis, fils de Sulpice MARIN, "manouvrier de cette paroisse", est baptisé.

• 16 juillet 1758, Senlis [Oise] : Sulpice MARIN est engagé comme basse-contre à la cathédrale Notre-Dame.

• 14 janvier 1759, Senlis : Jean Bruno Marin, né le 13 de Sulpice MARIN, chantre de la cathédrale, et de Marie Louise Goret, reçoit le baptême en l'église Saint-Rieul ; le parrain, Jean Bruno PEAUCELLIER, est le fils de Pierre PEAUCELLIER, un collègue de Sulpice ; la marraine, Marie Thérèse Peaucellier, est la sœur du parrain.

• 26 juillet 1760, Senlis : Sulpice MARIN, musicien de la cathédrale, époux de Marie Louise Goret, signe l'acte de baptême de leur fille Marie Élisabeth, dont le parrain est son collègue François Léger DANIEL.

• 2 juin 1762, Senlis : MARIN signe sur le registre de la paroisse Notre-Dame l'acte de baptême de son fils Louis Simon, dont le parrain est un frère de l'enfant et la marraine une fille de l'appariteur du chapitre de la cathédrale.

• 3 novembre 1763, Senlis : Sa fille Marie Louise a pour parrain Louis Letheux, sacristain de la cathédrale, et pour marraine l'épouse de ce dernier.

• Année 1764, Senlis : Les comptes du chapitre cathédral mentionnent un versement de 18 livres de la part du chapitre pour le loyer de sa chambre. Son traitement se porte à 8 livres par semaines (52 semaines). Il reçoit donc 434 livres.

• 27 juillet 1765, Senlis : Il signe l'acte de baptême (à Notre-Dame) de son fils, Laurent Philippe.

• 29 avril 1766, Senlis : Sa fille Marie Louise, 2 ans et demi, est inhumée ce jour. Le père est qualifié de "chantre".

• 3  avril 1772, Senlis : Le chapitre consent à octroyer une avance de 24 livres à MARIN, basse-contre. Il touchera dorénavant 40 sols de moins par semaine jusqu'au remboursement total de la somme.

• 6 juin 1775, Senlis : BROHART, MARIN et GARNIER, musiciens ont comparu en chapitre ; "on leur a fait les remontrances convenables, Marin entre autres, qui a coutume de donner dans la crapule et qui a paru à l'église plusieurs fois plein de vin, ayant été averti plusieurs fois inutilement a été menacé d'être expulsé sans retard à moins que d'icy au chapitre général il n'ait recouvré sa voix qui est perdue par ses excès et qu'il ne se corrige entièrement".
• 26 octobre 1775, Senlis : MARIN, basse-contre, "perdant insensiblement sa voix", a été nommé à la place de premier appariteur de la cathédrale avec 7 livres d'émoluments par semaine et un muid de blé tel qu'on le fournit aux musiciens, plus la maison de l'ancien appariteur, "le tout pour lui procurer une retraite".

1790, Senlis : Sulpice MARIN est toujours "premier appariteur à la cathédrale Notre-Dame".

• [fin 1790 ou début 1791] : Sulpice MARIN, appariteur de la "ci-devant cathédrale" de Senlis, expose dans un mémoire qu'il est âgé de 66 ans, qu'il a été reçu basse-contre de la cathédrale en 1758, qu'en 1775, "la voix lui ayant manqué", le chapitre lui a donné pour retraite la place de premier appariteur qui était alors vacante aux appointements de 7 livres par semaine, 4 setiers de blé méteil et son logement, le tout faisant un revenu de 460 livres par an.
• 7 janvier 1791, Senlis : Attendu que MARIN est fort âgé, qu'il n'est pas possible qu'il obtienne une autre place ni qu'il exerce un autre état, le directoire du District estime approprié de lui accorder une pension de retraite de 400 livres.

• 23 février 1795, Senlis : Le citoyen Sulpice MARIN, "ex-appariteur de la ci-devant église de Senlis", déclare à la maison commune que depuis la suppression de son état, il ne reçoit de la République que le traitement que la loi lui accorde comme ancien appariteur.

• 29 mars 1797, Senlis : Sulpice MARIN, ancien chantre, époux de Marie Louise Goret, décède à l'hospice de l'Enfance et de la Vieillesse à l'âge de 72 ans.

Mise à jour : 10 octobre 2018

Sources
F-Ad60/ 1MI/ ECA612R13 ; F-Ad60/ 1MI/ECA612R16 ; F-Ad60/ 1MI/ECA612R23 ; F-Ad60/ 1Q2/1013 ; F-Ad60/ 2 LP 9144 ; F-Ad60/ 2 LP 9145 ; F-Ad60/ 2 LP 9147 ; F-Ad60/ 2 LP 9151 ; F-Ad60/ 2LP 9144 ; F-Ad60/ G 2336 ; F-Ad60/ G 2733 ; F-Ad95/ E-DEPOT75 E18

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