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MARIS, Pierre, à Mirepoix (1776-1855 ap.)

MARIS, Pierre, à Mirepoix (1776-1855 ap.)

État civil
NOM : MARIS     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Complément de nom : à Mirepoix
Date(s) : 1776-11-3   / 1855-7-23 ap.
Notes biographiques

Pierre MARIS fut l'un des quatre derniers enfants de chœur qui servirent le chapitre cathédral de Mirepoix jusqu'à sa fermeture. Mais leurs dossiers, établis au début de la Révolution et qui sont notre seule source avérée de départ, ne donnent que les nom et prénom de chacun. La biographie qui suit est le résultat d'une recherche prudente. Mais, elle correspond seulement à une forte conviction, celle que la vallée du Touyre qui court depuis les environs de Montségur jusqu'à la ville épiscopale de Mirepoix, son lieu de confluence avec l'Hers, constitue la trentaine de kilomètres où l'essentiel de la vie de Pierre MARIS se déroula.

3 novembre 1776, Villeneuve-d'Olmes [Ariège] : Pierre MARIS voit le jour au pied de la montagne de Montségur. Guillaume, son père, est venu l'année précédente depuis Fougax, petit village qui regarde le versant opposé, pour épouser Marie Chaubet, la fille d'un tailleur d'habits. Comme beaucoup de ces familles qui vivent du travail dans le textile, Guillaume Maris est tisserand de toiles [sans doute serger]. Mais Pierre a six mois depuis trois jours quand il perd subitement son père qui s'est éteint à l'âge de 28 ans.

5 février 1782, Villeneuve-d'Olmes : La mère de Pierre MARIS se remarie avec Antoine Fontaneau, un tisserand de toiles d'Aigues-Vives. Cette paroisse n'est pas bien éloignée, à vol d'oiseaux, de Montségur. Cependant, elle n'appartient plus à la montagne, elle s'est au contraire  rapprochée de Mirepoix qui n'est qu'à une douzaine de kilomètres. Toutefois, le nouveau couple demeure à Villeneuve. Et c'est là, dans la modeste église, succursale de celle de Lavelanet, qu'est baptisée Catherine Fontaneau dès le 29 octobre de la même année.

28 mai 1784, Aigues-Vives [Ariège] : Pierre MARIS a un premier frère utérin, Jean-Germain Fontaneau. Trois autres frères et sœur naîtront, la dernière, Anne, en juillet 1790. Sa famille reconstituée a donc quitté son village natal de Villeneuve-d'Olmes, au plus tard au début de l'année 1784. Mais comme Pierre, le petit orphelin, va sur ses huit ans, il est possible qu'il entre ensuite comme enfant de chœur à la maîtrise  de la cathédrale de Mirepoix, au cours de cette période.

• [1790], Mirepoix [Ariège] : Le jeune MARIS est toujours enfant de chœur aux côtés de Raimond SIMORRE, Jean-Baptiste AUTHIER et Pierre PAPI. François AGRAMONT est l'organiste, Sébastien ARNAUD, le chantre et Pierre CAVAGNOL, le joueur de serpent.

• 15 novembre 1791, Mirepoix : Pierre et ses trois compagnons enfants de chœur, qui avaient adressé, après la fermeture du chapitre, une demande  commune d'indemnité aux autorités du département, reçoivent une réponse favorable. En effet, le directoire du district  propose, pour chacun d'eux, une gratification de soixante livres payée une seule fois. Il s'agit de compenser la disparition de "l'usage immémorial" qui consistait, pour les chanoines, à remettre aux enfants de chœur qui avaient achevé leur cursus, un pécule "pour les mettre dans la situation d'apprendre un métier".

• 21 novembre 1801, Aigues-Vives [Ariège] : Pierre MARIS est tisserand de toiles chez son parâtre [beau-père] quand sa sœur Catherine se marie. Mais nous ignorons depuis quand il travaille au métier à tisser.

• 13 novembre 1804, Léran [Ariège] : MARIS épouse Marguerite Brunet qui est originaire de la commune voisine de Laroque d'Olmes, mais qui réside sur Léran, au hameau de Vantaillade, chez un de ses frères cultivateurs. L'époux est toujours tisserand de toiles à Aigues-Vives. Tous les présents se déclarent incapables de signer, "non le dit époux qui a signé avec nous", précise l'officiant.

• 9 mai 1806, Dun [Ariège] : Pierre MARIS déclare François, le premier enfant que Marguerite vient de mettre au monde. Nous apprenons, à cette occasion, qu'il est instituteur à l'école du village.

• 16 janvier 1808, Dun : L'instituteur devient père d'un second garçon qu'il nomme Jean-Baptiste-Pascal-Louis. Il s'est rendu à la mairie, accompagné par le propriétaire Jean-Joseph Alard et par le parrain du nouveau-né qui n'est autre que Jean-Baptiste-Pascal Fidency, le "desservant de la commune". Qui est donc ce prêtre avec qui Pierre MARIS s'est sans doute lié d'amitié, ou bien qu'il a retrouvé avec plaisir? Il est né à Mirepoix en 1760. Jean Fidency, son père, était cordonnier sur la paroisse rurale et circumvoisine de La Bastide-de-Bousignac quand il était venu épouser Raymonde Guilhem à la cathédrale Saint-Maurice, en 1746. D'ailleurs, ce jour-là, quatre cordonniers servaient de témoins au nouvel époux. Quant à leur fils, c'était encore un jeune prêtre quand Pierre Maris était pensionnaire à la maîtrise de la ville.

Le maître d'école de Dun était-il également "buraliste des droits réservés"? À moins qu'il ait cessé, à un moment donné, de tenir l'école? Toujours est-il qu'une dizaine de jours après la naissance Jean-Baptiste-Pascal-Louis, sa fonction d'instituteur s'efface devant l'état de buraliste, à chaque fois qu'il est nommé sur le registre d'état civil. Puis, au-delà de1809, il semble avoir définitivement quitté la commune de Dun.

• 19 avril 1816, Villeneuve-d'Olmes [Ariège] : Il est de retour dans son village natal puisqu'il fait enregistrer à la mairie la naissance de Léon-Jean-Baptiste. Un cloutier et un tisserand  sont les témoins. Lui est instituteur et habite avec sa famille un peu à l'écart, "al Barry d'Amont" [au Barry d'en Haut], lequel est sans doute en location car on l'appelle parfois "la maison de Joseph Mortaize".

• 18 juillet 1819, Villeneuve-d'Olmes : Pierre déclare l'arrivée de Catherine-Sophie, la première fille de la fratrie. Mais hélas, deux mois plus tard, le couple est durement éprouvé par la mort de Joseph, un petit garçon de six ans dont nous ignorons totalement le lieu de naissance.

• 17 novembre 1821, Villeneuve-d'Olmes : Sa fille unique, âgée de vingt-deux mois, décède à son tour.

• 14 avril 1834, Villeneuve-d'Olmes : L'instituteur et sa famille sont de nouveau frappés. C'est Jean-Baptiste-Léon, âgé de dix-huit ans et "instituteur praticien" auprès de son père, qui s'éteint. Les voisins se chargent des démarches à la mairie. 

• 17 juillet 1836, Villeneuve-d'Olmes : Pierre qui approche de soixante ans et Marguerite qui en a maintenant cinquante-six, marient Jean-Baptiste-Pascal-Léon avec Marie Pont, une demoiselle de la commune. Tous les témoins - un boucher, un tisserand, un négociant et son fils- signent aux côtés du marié et de son père, excepté l'épouse et sa mère. En fait, le jeune époux, un "militaire en congé illimité" est rentré vivre chez ses parents et il a succédé a son frère dans sa fonction "d'instituteur praticien".   

• 23 juillet 1855, Foix : Pierre MARIS, "ex-instituteur" âgé de 79 ans et son épouse Marguerite Brunet ont fait le déplacement depuis  Villeneuve-d'Olmes jusqu'à Foix, pour assister au remariage de Jean-Baptiste-Pascal-Louis, leurs fils devenu veuf l'année précédente. Ce dernier est maintenant installé marchand de bois au chef-lieu du département.

Nous n'avons pas retrouvé le décès de Pierre MARIS. Toutefois, il est certain qu'il a vécu une très longue partie de sa vie dans son village natal, entre montagne et piémont pyrénéen.

                                                                                    Mise à jour :  3 janvier 2020

Sources
F-Ad09/ 3 L 25, directoire de Mirepoix ; F-Ad09/ BMS Aigues-Vives ; F-Ad09/ BMS Villeneuve d'Olmes ; F-Ad09/ BMS, Villeneuve d'Olmes ; F-Ad09/ NMD Villeneuve d'Olmes ; F-Ad09/ État civil, Aigues-Vives ; F-Ad09/ État civil, Aigyes-Vives ; F-Ad09/ État civil, Dun ; F-Ad09/ État civil, Foix ; F-Ad09/ État civil, Léran ; F-Ad09/ État civil, Villeneuve d'Olmes ; F-An/ DXIX/092/797/07

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