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MARTIN, Charles Étienne (1735-1788)
État civil
NOM : MARTIN     Prénom(s) : Charles Étienne     Sexe : M
Date(s) : 1735-9-5  / 1788-2-25
Notes biographiques

Le parcours de Charles Étienne MARTIN illustre la possibilité de carrière musicale que peut offrir le cadre d'une cathédrale. Fils d'un maître chapelier résident en la ville de Morlaix [Finistère], Charles Étienne MARTIN est reçu enfant de chœur en la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon [Finistère]. A l'issue de sa formation, il est admis au sein du bas-chœur de ce même édifice en tant que musicien puis, à partir de 1762, comme maître de musique, fonction qu'il conserve jusqu'à sa mort en 1788.

• Le 5 septembre 1735, Plélo [Côtes-d'Armor] : Charles Étienne MARTIN voit le jour du mariage d'entre Estienne Martin, chapelier et Janne Nabusser. La famille réside à la Ville Bertho.

• 8 août 1743, Saint-Pol-de-Léon [Finistère] : Âgé d'un peu plus de 7 ans et demi, Charles Étienne MARTIN est reçu enfant de chœur en la psallette de la cathédrale Saint-Paul-Aurélien. Le contrat liant les chanoines à la famille précise que cette dernière réside à Morlaix, sur le territoire de la paroisse Saint-Martin où le père exerce en tant que maître chapelier. De plus, ses parents doivent lui fournir en entrant "une robe, calote et bonnet carré rouge, 2 aubes, et 2 amits pour une fois seulement" et  que demeurent à leur charge "l'entretien annuellement de chemises, camisolles, pourpoint, hautes et bas de chausses, ceinture, capot noir, rabats, papier, ancres, plumes, paire d'hoeure et souliers toutes et quante fois qu'il en aura besoin de blanchir ou faire blanchir à leurs frais le linge de leur dit enfant, à l'exception des aubes et amits que les sous oeconome est chargé de fournir et faire blanchir annuellement". L'enfant ne pourra être retiré de la psallette sans l'avis des chanoines sous peine de devoir payer la pension et ses apprentissages. "Noble homme Pierre Yves de K/Tanguy [=Kertanguy] maitre potier d'estain demeurant en la ville de Morlaix, paroisse de Saint Mathieu" se porte caution au cas où la famille ne pourrait assumer les charges qui lui reviennent.

• vers 1753, Saint-Pol-de-Léon : Charles Étienne MARTIN, âgé d'environ 17 ans, achève sa formation d'enfant de chœur en la cathédrale Saint-Paul-Aurélien qui, en moyenne, dure une dizaine d'années.

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• Le 11 septembre 1758, Saint Pol-de-Léon [Finistère] : Noble homme Charles-Étienne MARTIN épouse Marie-Jeanne Le Dlus, "fille majeure de noble homme deffunct Pierre Le Dlus".

• Le 5 décembre 1760, Saint Pol-de-Léon : Un premier enfant naît du couple Martin. Janne Françoise "fille de Maistre Charles Estienne MARTIN musicien de la cathédrale de Léon" a pour parrain vénérable messire François Marie Le Dlus, prêtre régent du Collège de Léon et pour marraine demoiselle Janne Naubusée, sa grand-mère. Charles Étienne MARTIN précise en sa signature ses fonction en faisant suivre son nom de la mention musicien.

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• 27 mars 1762, Saint-Pol-de-Léon : A la suite du décès de Martin Joseph DESTOMBES - maître de musique de la cathédrale de Léon -, les chanoines de la cathédrale Saint-Paul-Aurélien choisissent pour le remplacer Charles Étienne MARTIN. Ce dernier est reçu définitivement à la Saint-Michel 1762.

• 3 avril 1762, Saint-Pol-de-Léon : Le couple Martin accueille la naissance d'une fille prénommé Gillette Jeanne. L'enfant a pour parrain Jean Hervé MARTIN, frère de Charles Etienne MARTIN et tout comme ce dernier, il appartient au bas-chœur de la cathédrale de Léon où il tient la partie de serpent.

• 22 juin 1763, Saint-Pol-de-Léon : Charles Étienne MARTIN est témoin lors du mariage de son frère Jean Hervé MARTIN d'avec Françoise Hamone Nogue, fille issue du second mariage de Jean NOGUE chantre en la cathédrale de Léon. Charles Tienne MARTIN affirme ses fonctions de maître de musique de la cathédrale de Léon dans sa signature.

• 28 février 1765, Saint-Pol-de-Léon : Charles Étienne MARTIN, maître de musique, est parrain à l'occasion de la naissance d'un second enfant dans la famille de son frère Jean Hervé MARTIN.

• 1782, Saint-Pol-de-Léon : Les comptes du bas-chœur de la cathédrale de Léon indiquent que Charles Etienne MARTIN occupe la place 25 dans le haut-chœur. Il reçoit, suivant 19 quittances signées entre septembre 1782 et le 30 mai 1783, 140 garcées de froment.

• vers 1785-1786, Saint-Pol-de-Léon : Charles-Étienne MARTIN est mentionné dans les comptes couvrant la période 1785-1789 avec son successeurs BERNARDI (en poste vers 1787) et pour l'achat d'objets "par eux fournis relatifs à la musique" pour une somme de 206 livres et 16 sols.

• Le 25 février 1788, Saint-Pol-de-Léon : Charles Étienne MARTIN meurt et est enterré au cimetière Saint-Pierre. Le registre des sépultures ne contient pas son acte mais une simple mention précisant qu'il faut avoir "recours au registre du chapitre", registre disparu. Le chapitre cathédral choisit François BERNARD dit BERNARDI pour lui succéder à la tête de la psallette. Mais ce dernier ne restant que quelques mois, il est remplacé par Jean Julien LE ROUX, auparavant musicien en la cathédrale de Léon.

Mise à jour : 25 juillet 2022

Sources
Abbé Peyron, La cathédrale de Saint-Pol et le Minihy Léon, 1901 ; F-Ad22/ BMS Plélo ; F-Ad29/ 6 G 307 ; F-Ad29/ 6 G 42 ; F-Ad29/ 6 G 43 ; F-Ad29/ 6 G 469 ; F-Ad29/ 6 G 75 ; F-Ad29/ BM Saint-Pol-de-Léon  ; F-Ad29/ BM St-Pol-de-Léon ; F-Ad29/ BMS Saint-Pol-de-Léon ; F-Ad29/ BMS Saint-Pol-de-Léon

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