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MARTIN, Étienne Gilles Marie (1766-1793 ap.)

MARTIN, Étienne Gilles Marie (1766-1793 ap.)

État civil
NOM : MARTIN     Prénom(s) : Étienne Gilles Marie     Sexe : M
Date(s) : 1766-8-19   / 1793 ap.
Notes biographiques

Étienne Gilles Marie MARTIN est le dernier représentant d'une famille dont plusieurs membres firent une carrière musicale à l'ombre de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. En 1778, il succède à son père, Jean Hervé MARTIN, en tant que serpent à la cathédrale .

• 19 août 1766, Saint-Pol-de-Léon [Finistère] : Étienne Gilles Marie MARTIN voit le jour du mariage d'entre Jean Hervé MARTIN, alors musicien à la cathédrale Saint-Paul-Aurélien, et Françoise Amone Nogue. Il est baptisé le lendemain en la paroisse du Minihy Léon desservie en la cathédrale.

• 1778, Saint-Pol-de-Léon : D'après la pétition collective de septembre 1792, Étienne MARTIN entre au service du chapitre de la cathédrale comme serpent à raison de 450 livres par an. Il n'indique pas avoir reçu d'éducation musicale au sein de la maîtrise de la cathédrale.

• 28 novembre 1790, Saint-Pol-de-Léon : Pierre VAN DEN STEENE musicien, Jacques RAOUL chantre, Hervé PIZIVIN clerc tonsuré et musicien, François LE BOULCH musicien, Étienne MARTIN musicien et serpent, Jean OCHERON chantre, Allain LIVOLANT musicien et plain-chantiste et Jean Marie JACQ organiste adressent une pétition collective au directoire du district de Morlaix afin d'obtenir un traitement. Ils y détaillent "les raisons que chacun d'eux peut invoquer en sa faveur". Étienne MARTIN est au service de la cathédrale depuis dix ans en tant que serpent à la suite de son père et percevait 450 livres d'appointements et à charge d'une mère et de deux frères "dépourvus de fortune".

• 11 décembre 1790, Saint-Pol-de-Léon : Pierre VAN DEN STEENE musicien, Hervé PIZIVIN clerc tonsuré et musicien, Jean Julien LE ROUX maître de musique, Jean Louis OCHERON chantre, Étienne Gilles Marie MARTIN musicien serpent, Jacques RAOUL chantre & musicien, Allain LIVOLANT chantre musicien, François LE BOULCH musicien et Jean Marie JACQ organiste adressent une pétition collective à la municipalité de Saint-Pol-de-Léon pour obtenir "la totalité de leurs anciens appointements au cas qu'ils reste[raie]nt attachés au service du culte public de l'église paroissiale de Saint-Paul de Léon ; ou dans le cas contraire pour leur faire avoir une gratification proportionnée à la nature des services qu'ils ont rendus".

• 27 décembre 1790, Morlaix : Le directoire du District, statuant sur une pétition collective non datée de Pierre VAN DEN STEENE, Hervé PIZIVIN, Jacques RAOUL, François LE BOULCH, Etienne MARTIN, Allain LIVOLANT, Jean Marie JACQ et Jean OCHERON, est d'avis d'accorder à Etienne Gilles Marie MARTIN une gratification, payable en 2 ans si besoin, de 200 livres.

• 27 décembre 1790, Saint-Pol-de-Léon : Dans une lettre adressée par la municipalité de Saint-Pol-de-Léon aux administrateurs du District de Morlaix, il est indiqué que Mathurin Marie LARVOR a reçu 64 livres et que Etienne MARTIN a lui reçu 50 livres pour reste de gages à percevoir au titre de l'année 1790. L'auteur de la lettre ajoute que le bureau municipal que "Ces 2 derniers articles [le paiement de LARVOR et de MARTIN] finissant par la retraite de ces 2 mauvais Citoyens, nous verrons avec plaisir qu’il n’y aura à l’avenir rien à leur payer".

• 3 février 1791, Saint-Pol-de-Léon : Les musiciens et chantres de la cathédrale Saint-Paul-Aurélien adressent une supplique collective au directoire du département du Finistère dans laquelle ils indiquent que n'ayant été payant depuis octobre 1790, ils vivent à crédits et demandent l'expédition de leur requête [à Paris ?]
 • 7 février 1791, Quimper : Le directoire du département ordonne le paiement des mois de novembre et de décembre 1790 aux musiciens et chantres de l'ex-cathédrale de Saint-Pol-de-Léon.
• 29 mars 1791 : Le directoire du département du Finistère lui accorde une gratification de 200 livres.
• 27 mai 1791, Saint-Pol-de-Léon : Jean Julien LE ROUX maître de musique, François LE BOULCH musicien, et Étienne Gilles Marie MARTIN serpent, adressent une supplique collective aux administrateurs du District de Morlaix pour obtenir leurs gages du premier trimestre de l'année 1791. Ils disent se trouver sans ressource. Ils occupent toujours leur ancien poste dans une cathédrale devenue simple église paroissiale. Le maintien à leur poste fait suite à une délibération de la municipalité de Saint-Pol-de-Léon et à la venue des commissaires du district de Brest.
• 1er septembre 1791, Saint-Pol-de-Léon : Jean Julien LE ROUX, Jacques RAOUL, François LE BOULCH, Etienne MARTIN, Jean Louis OCHERON, Allain LIVOLANT, Pierre VAN DEN STEENE et Jean Marie JACQ, musiciens, adressent une pétition collective tendant à obtenir le reste de leur salaire pour l'année 1791.
• 9 novembre 1791, Saint-Pol-de-Léon : Les musiciens de l'ex-cathédrale Saint-Paul-Aurélien - Jean Julien LE ROUX, Jacques RAOUL, François LE BOULCH, Etienne MARTIN, Allain LIVOLANT, Pierre VAN DEN STEENE, Jean OCHERON et Jean Marie JACQ -, faisant suite à la loi du 26 août 1791, adressent au directoire du District de Morlaix une pétition collective tendant à obtenir des pensions ou des gratifications.
• 20 décembre 1791, Quimper [Finistère] : Le directoire du département, après l'avis du directoire du District de Morlaix, accorde à chaque musicien et chantre une gratification de 200 livres.

• 21 septembre 1792, Saint-Pol-de-Léon : Les musiciens de la cathédrale Saint-Paul-Aurélien - à savoir Jean Julien LE ROUX, François LE BOULCH, Etienne MARTIN, Jean OCHERON, Allain LIVOLANT et Jean Marie JACQ -,  à la suite de la loi du 1er juillet 1792, adressent une nouvelle pétition collective aux administrateurs du Directoire du Finistère afin d'obtenir des secours. Ils y détaillent leur carrière. Cette pétition collective est, le même jour, attestée véritable par le maire et les officiers municipaux de Saint-Paul-de-Léon.
• 10 février 1793, Morlaix [Finistère] : Le directoire du district de Morlaix délibérant sur la pétition collective de septembre 1792, donne un avis favorable pour accorder à Étienne Gilles Marie MARTIN une gratification de 675 livres correspondant à une année et demie de son salaire à laquelle il faudra enlever 200 livres déjà versées à titre de gratification le 27 décembre 1791.
• 23 février 1793, Quimper : Le directoire du département, statuant sur la pétition des musiciens de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon, accorde à Étienne MARTIN une gratification de 675 livres à laquelle il faudra déduire les 200 livres déjà versées en décembre 1792.

En l'état actuel des recherches, nous perdons sa trace après 1793.

Mise à jour : 14 avril 2019

Sources
F-Ad29/ 18 L 58 ; F-Ad29/ 18 L 71 ; F-Ad29/ 18 L 98 ; F-Ad29/ 26 L 164 ; F-Ad29/ 6 G 43 ; F-Ad29/ BMS Saint-Pol-de-Léon ; F-An/ DXIX/056/188/07 ; F-An/ DXIX/091/758/01-04 ; O. Charles, Les nobles dignités, chanoines et chapitres de Bretagne…, 2002

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