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MÉNARD, Gabriel (1755-1807)
État civil
NOM : MÉNARD     Prénom(s) : Gabriel     Sexe : M
Date(s) : 1755-3-7  / 1807-6-16
Notes biographiques

Quoique né à Orléans, la très grande ville, Gabriel MÉNARD passe ensuite toute sa vie dans de petites paroisses proches du fleuve, tantôt rive gauche, tantôt rive droite, où il est maitre d'école et chantre, parfois qualifié de "clerc de paroisse" (clerc laïc, marié et père de famille nombreuse). À son décès, en 1807 à Jargeau (Loiret), il est "choriste en cette commune".

• 7 mars 1755, Orléans : Sur la paroisse Saint-Marceau naît et le même jour est baptisé Gabriel MÉNARD, fils de Jean-Baptiste Menard, tonnelier, et de Magdeleine Mousse. Son parrain et sa marraine savent tous deux signer.

• On ignore tout de sa jeunesse, et notamment de sa formation.

• [Au moins jusqu'à fin 1778 ou début 1779] : Il réside à "Fleury Saint-Benoist-sur-Loire", c'est-à-dire vraisemblablement à l'abbaye mauriste de Saint-Benoist (aussi appelée Abbaye de Fleury), à moins qu'il ne soit maître d'école du village voisin de l'abbaye. Lors de son mariage, des bans y sont publiés.

• 7 décembre 1779, Férolles : Le jeune homme vit maintenant dans ce village proche de Jargeau, sur la rive gauche de la Loire, à une vingtaine de km de l'abbaye de Fleury, qui se trouve, elle, rive droite. Ce jour-là, dans l'église du village, il se marie avec Marie-Louise Sabaret, fille d'un vigneron de la paroisse. Pour accélérer le mariage, ce dernier a été désigné la veille, "par mr le bailly de Férolles" comme curateur de son futur gendre, orphelin et mineur, "à l'effet de consentir au dit mariage". On devine une certaine hâte à organiser la cérémonie : dispense du temps de l'Avent, mobilisation de la communauté paroissiale (le domestique du curé, le sonneur… figurent parmi les témoins).

•  15 août 1780, Férolles : Huit mois après les noces naît en effet un petit Gabriel, dont la marraine est Julie Sifflet, femme de Nicolas Robichon, le sonneur de la paroisse. L'enfant meurt à l'âge de sept semaines. Gabriel MÉNARD est dit "recteur des écoles de cette paroisse".

• 27 décembre 1781 […], 25 janvier 1785, 11 mai 1786, Férolles : Plusieurs autres enfants Ménard / Sabaret sont baptisés à Férolles. Le parrain de 1785 est "Pierre Pinault, marguillier d'honneur en exercice de cette fabrique", ce qui indique au passage la poursuite des liens entre la famille Ménard et la vie paroissiale (très certainement parce que Gabriel chante au lutrin le dimanche…).
 Les célébrants n'indiquent pas souvent les métiers des protagonistes, mais le sieur Gabriel MÉNARD est de loin en loin donné comme "recteur des écoles de cette paroisse", ainsi le 21 avril 1786 où il est choisi comme parrain par un vigneron.

• 14 septembre 1786, Jargeau : La cérémonie de sépulture d'une jeune fille de vingt ans, décédée à l'Hôtel-Dieu, est faite en présence de Louis MALLET et Gabriel MÉNARD, chantres, qui ont signé. Le 7 novembre 1786, pour l'inhumation du fils d'un marchand fripier mort à 14 ans, les deux hommes signent également côte à côte et sont dits "choristes", sans précision de leur lieu d'exercice. Il en va de même le 22 mai 1787 pour la sépulture d'une veuve de 71 ans, elle aussi décédée à l'Hôtel-Dieu : Louis MALLET et Gabriel MÉNARD y assistent et signent en tant que chantres.
Il est difficile de dire si, durant cette année scolaire 1786-1787, Gabriel MÉNARD est en poste à Jargeau (comme recteur de l'école ? comme choriste à la collégiale ?), où s'il vient pour des services exceptionnels depuis Férolles (4 km au sud) ou encore s'il vient depuis Saint-Denis-de-l'Hôtel, immédiatement de l'autre côté du fleuve (à cette date, le vieux pont de pierre est encore debout). C'est cette dernière hypothèse qui paraît la plus vraisemblable.

• 13 juillet 1787, 21 février 1789,  24 mars 1790, Saint-Denis-de-l'Hôtel : Trois enfants naissent chez les Ménard / Sabaret, dont l'un meurt aussitôt après avoir été ondoyé. La famille Ménard est maintenant clairement installée au bourg de Saint-Denis-de-l'Hôtel, rive droite, où Gabriel MÉNARD est devenu maître d'école.

1790, Saint-Denis-de-l'Hôtel : Selon les rédacteurs des actes, Gabriel MÉNARD est alternativement qualifié de "maitre d'école de cette paroisse" ou de "clerc de paroisse", parfois de "clerc laïque" [sic].

• 8 février 1791 : Le sieur MÉNARD "clerc laïque de la paroisse" assiste à l'inhumation de l'un des jumeaux nés cinq jours plus tôt de Marie-Madeleine Peltier, l'épouse d'un autre chantre de la paroisse, Louis BERTHELOT.

• 9 janvier 1793, Saint-Denis-de-l'Hôtel : Gabriel MÉNARD, maître d'école, domicilié quartier du cloître, comparaît en la maison commune pour déclarer la naissance d'une fille, Marie Espérance Henri. Le deuxième prénom qu'il lui donne traduit peut-être des espoirs politiques ?

• 20 ventôse an II (le 10 mars 1794), à "Denis-sur-Loire" : Gabriel MÉNARD est dit "cy-devant maitre d'école" lorsqu'il vient, avec son épouse, déclarer le décès de leur fils Louis-Charles-Simon, âgé de quatre ans, le matin même, à dix heures, dans leur domicile du quartier du Cloitre.
Quatre jours plus tard, le 4 ventôse, Marie-Louise Sabaret accouche "d'une enfant femelle", nommée Marie-Gabrielle-Élisabeth. L'espérance n'est plus de mise.

• 1er vendémiaire an V (22 septembre 1796) : Gabriel MÉNARD, officier public de la commune de St-Denis-de-l'Hôtel, demeurant au quartier du Cloître, est élu "pour dresser les actes destinés à constater les naissances, mariages et décès des citoyens". Il succède à Étienne Brément, précédemment chargé de la même fonction, et signe "Gabriel Menard Officier Public".

• 9 brumaire an VI (30 octobre 1797) : Gabriel MÉNARD est "instituteur des écoles primaires, domicilié quartier du Cloître" lorsqu'il déclare la naissance d'une petite Marie Joséphine – laquelle est (au moins) le dixième enfant mis au monde par Marie-Louise Sabaret.

• 24 pluviôse an VI (12 février 1798), Saint-Denis-de-l'Hôtel : À cette date figure le dernier acte établi par Gabriel MÉNARD en qualité d'officier public de la commune. L'acte suivant, le 3 ventôse an VI (21 février 1798), est établi officiellement "par devant moi Guillaume Jannet, agent municipal de la commune de St-Denis de l'Hôtel" mais il est rédigé de la même main que les actes précédents, celle de Ménard, qui d'ailleurs signe "Ménard", supprimant simplement le titre qu'il avait pendant un peu moins d'un an et demi adjoint à son nom.
En l'an VII, lorsque la commune commence à utiliser des formulaires imprimés, c'est toujours lui qui les remplit. À partir du 7 vendémiaire an VII (28 septembre 1798), il se met à signer "Ménard commis pour l'état civil". Il est très probablement toujours maître d'école en parallèle.

• La situation perdure jusqu'à la fin de l'an VIII (septembre 1800). Après quoi la signature de Ménard disparaît totalement des registres d'état civil de Saint-Denis-de-l'Hôtel. C'est vraisemblablement à cette période que la famille Ménard est partie pour Jargeau.

• [Octobre 1800], Gabriel MÉNARD traverse à nouveau la Loire – par le bac car à cette période le vieux pont n'existe plus – pour s'installer rive gauche, à Jargeau, quartier du cloître, où il continue son métier de maître d'école et celui de chantre dans l'ex-collégiale Saint-Vrain, devenue église paroissiale Saint-Étienne à la reprise du culte.

• 16 juin 1807, Jargeau : À onze heures du matin, Gabriel MÉNARD meurt "en la maison de l'hospice civil de cette commune". Il est dit "choriste en cette commune".

Mise à jour : 22 janvier 2019

Sources
F-Ad45/ BMS Férolles ; F-Ad45/ BMS Jargeau ; F-Ad45/ BMS Saint-Denis-de-l'Hôtel ; F-Ad45/ BMS St-Denis-de-l'Hôtel ; F-Ad45/ BMS St-Marceau, Orléans ; F-Ad45/ NMD Jargeau ; F-Ad45/ NMD Saint-Denis-de-l'Hôtel

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