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MÉNARD, Jean (1773 av.-1793)
État civil
NOM : MÉNARD     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MENARD
MESNARD
Date(s) : 1773-11-10 av.  / 1793-2-25 
Notes biographiques

Le parcours de l'enfant de chœur Jean MÉNARD, nantais, est exemplaire dans le chantier Musefrem. Il intègre la psallette de la collégiale Notre-Dame de Nantes vers 1781, y reste huit ans. Ses dispositions musicales étant limitées, le chapitre favorise une reconversion professionnelle. On le retrouvera militaire, une institution pour une autre, bien loin dans les îles, à Saint-Domingue, où sa vie finit tristement "par suite des fatigues de la guerre"...

• 11 novembre 1773, Nantes [Loire-Atlantique] : Le petit Jean Étienne MÉNARD, né la veille, fils de Jean Étienne et de Marie Bretet est baptisé paroisse Saint-Similien. Son parrain est un dénommé Pierre Duchesne qui signe avec le père alors que la marraine Anne Bertelier s'abstient.

[1781]-16 avril 1789, Nantes : MÉNARD est reçu comme enfant de chœur à la collégiale Notre-Dame de Nantes. Deux maîtres de psallette successifs contribuent à sa formation : Arnoult Brice BRUNARD et Bernard BEDOIT.
La Nicollière (Collégiale Notre-Dame de Nantes, 1865) rapporte que "les enfants [doivent être] propres à apprendre la musique et doués d'une voix pure et harmonieuse...Aux dimanches et fêtes, ces enfants doivent chanter d'une manière douce et empreinte de piété avec la solennelle et lente accentuation qui convient aux louanges du Seigneur,... en évitant le ton voluptueux de la musique profane".

• 15 mai 1786, Nantes : Jean Etienne Mesnard, portefaix, époux de Marie Bretey meurt prématurément à 40 ans. Les déclarants ne savent signer l'acte. Jean a donc environ 13 ans lorsqu'il est orphelin de père.
• 6 juillet 1786 : Le chapitre modifie le statut de la psallette et décide que les enfants n'auront plus à fournir d'habits à leur entrée. De manière réciproque, le chapitre n'aura pas non plus à en fournir à leur sortie. Jean GANCEL, Jean MÉNARD et Charles PARÉ ne sont pas concernés par ses dispositions car ils avaient soutanes, aubes, chemises à leur réception.
• 9 novembre 1786 : Le maître de psallette BEDOIT est autorisé à aller au Pallet chez son beau-père accompagné Jean MÉNARD, enfant de chœur .

• 4 juin 1787, Nantes :  Le chanoine Le Chauff propose au chapitre de faire donner des leçons de musique à Jean MÉNARD par l'organiste Jean TARAIL. Il est convenu que le maître de psallette laissera sortir MÉNARD afin d'aller à ses leçons.
• 25 octobre 1787 : Le chapitre convient que le maître de psallette BEDOIT ira avec le second enfant de chœur -MÉNARD- passer cinq à six jours de vacances chez le chanoine Urien à la campagne.

• 18 septembre 1788, Nantes : Le chapitre accorde huit jours de vacances à MÉNARD, second enfant de chœur, pour aller chez le chanoine Le Chauff. On remarquera que Jean GANCEL, orphelin de père et aîné des enfants de chœur, sera également autorisé à aller chez un chanoine quelques jours pour ses vacances. Cette pratique fait-elle partie des œuvres sociales du chapitre ?
 
• 10 novembre 1788 : Le chapitre, qui avait décidé que Jean MÉNARD resterait 10 ans au sein de la maîtrise au lieu de 8 ans pour apprendre la musique, revient sur sa décision et décide qu'il ne restera que 8 ans, "ses dispositions pour faire des progrès dans cette science" étant insuffisantes. La date de sortie de la psallette est fixée à Pâques 1789.
• 4 décembre 1788 : La voie de la musique étant désormais fermée à MÉNARD, le chapitre lui facilite l'apprentissage d'un métier. Après avoir présenté son projet, le jeune MÉNARD est autorisé à sortir du chapitre une heure le matin et une heure le soir pour aller chez son maître d'apprentissage dont le nom ou la qualité sont inconnus.

• 16 avril 1789, Nantes : Le chapitre de Notre-Dame émet un mandement de 80 lt au bénéfice de Jean MÉNARD, enfant de chœur depuis huit ans, à raison de 10 lt par an et lui permet de se retirer le même jour.
• 20 avril 1789 : Le successeur désigné de Jean MÉNARD est Arnould Bernard BEDOIT, fils du maître de psallette reçu aux mêmes conditions.

• [1790]-1793 : La période reste à documenter si ce n'est que Jean MÉNARD est devenu militaire, fusillier exactement et qu'il est parti dans les îles à Saint-Domingue. Il a donc changé d'institution et fait le choix de prendre la mer, une pratique relativement courante à Nantes.

• 15 nivôse an VI [4 janvier 1798], Nantes : Marie Bretet, mère de Jean MÉNARD désormais remariée au marin Yves Moyon, se déplace à la maison commune afin de faire enregistrer le décès de son fils. Il appartenait au 1er bataillon de la Loire-Inférieure, était fusillier de la 3ème compagnie, est mort dans le camp du Limbé (actuellement au Nord de Haïti) Saint-Domingue le 25 février 1793 "par suite des fatigues de la guerre".

Mise à jour : 15 avril 2021

Sources
F-Ad44/ BMS Nantes, St-Nicolas ; F-Ad44/ BMS Nantes, St-Similien ; F-Ad44/ G 340 ; F-Ad44/ G 739 ; F-Ad44/ L 1046 ; F-Ad44/ NMD Nantes

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