Login
Menu et informations
MERY, Jacques (1742-1807)
État civil
NOM : MERY     Prénom(s) : Jacques     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MERRY
MÉRY
MÉRI
Date(s) : 1742-6-13   / 1807-7-3 
Notes biographiques

Jacques MERY, originaire de Touraine, reçoit une formation comme enfant de chœur à Poitiers avant de passer par Bordeaux et d'être recruté par la cathédrale de Saintes où il effectue toute sa carrière comme serpent et chantre. Il finit ses jours à 30 km au sud-ouest de Saintes, à Épargnes, où il décède en 1807, comme instituteur.

• Le 13 juin 1742, Sepmes [Indre-et-Loire] : Jacques MERY naît et est baptisé à l'église paroissiale Notre-Dame, village situé à environ 70 kilomètres au nord de Poitiers, dans le diocèse de Tours. Son parrain et sa marraine, représentés par d'autres personnes lors du baptême, sont des nobles, messire Louis René Raymond d'Aviau de Piolant ainsi que son épouse damoiselle Marie Dorothée, de la famille d'Aviau de Piolant qui possédait un château situé à Dangé-Saint-Romain (aujourd'hui dans la Vienne). Fils de Jacques Mery et de Marguerite Charpentier, Jacques MERY appartient à une fratrie de huit enfants. La profession de son père reste inconnue à ce jour.

• Le 26 avril 1749, Poitiers : Jacques MERY, "natif de la paroisse de Sepmes", devient enfant de chœur à la collégiale Saint-Hilaire-le-Grand, sous la direction de Pierre Léonard BRIET, puis, à partir d'environ 1756, de Thomas Claude Ferdinand BERTON

• octobre 1761, Bordeaux : Un sieur MERY, joueur de serpent à la collégiale Saint-Seurin, reçoit 36 pour ses appointements du mois.
• 1er novembre 1761 - 30 avril 1762, Bordeaux : Ce même musicien occupe le poste de sous-maître pendant six mois. Il touche pour cette fonction 100 livres.

• 1er mai 1762 -16 août 1762, Bordeaux : Ses appointements se montent à 126 livres. Il est congédié à partir de cette date et il est remplacé par Claude François CAMUSAT.

• 16 août 1762, Bordeaux : Les chanoines de la collégiale Saint-Seurin congédient un joueur de serpent qui répond au nom de MERY.
• Le 9 octobre 1762, le chapitre de Saint-Hilaire délivre à Jacques MERY un certificat attestant qu'il a été enfant de chœur pendant 13 ans et qu'il "a appris à jouer du basson et du serpent". Ainsi apprend-on que son service en tant qu'enfant de chœur est terminé et qu'il est autorisé à sortir de la psallette.
 
• Vers la fin de 1762, Saintes : Dès sa sortie de la psallette, Jacques MERY semble être engagé comme serpent à la cathédrale Saint-Pierre. Il est également mentionné parfois comme chantre.
Son nom figure sur une partie séparée de serpent d'un psaume (composé le 1er octobre 1766, F-Lpcms 192) et d'un Dixit (composé le 4 octobre 1766, F-Lpcms 8) de Louis GRÉNON, pour la cathédrale de Saintes (au côté de CHEVALLIER et BOURGOUIN).

• Le 8 octobre 1771, il épouse Jeanne Bellamis / Bellamy / Bellami à l'église Saint-Pierre de Saintes. Ses parents sont alors tous deux décédés et aucun de ses collègues musiciens ne semble assister au mariage.
De leur union naissent quatre fils, entre juillet 1772 et décembre 1788 : Jean, Julien Vivien qui deviendra enfant de chœur de la cathédrale, Pierre Marie qui décède le 2 janvier 1786 en bas âge et Jean-Pierre. À chaque baptême de ses fils, Jacques MERY est mentionné comme "musicien de la cathédrale". Cependant il signe comme "chantre" à une inhumation le 19 mars 1787.

• En 1790, Jacques MERY est toujours serpent à la cathédrale Saint-Pierre de Saintes. Il est alors rémunéré 700 livres par an.
Le 24 mai, lui et ses collègues  musiciens, Jean-Claude JOSSE (maître de musique),  FAUCHAYGEOFFROYLAURIERSAVIGNYGIRARD, ainsi que les enfants de chœur, adressent une pétition collective au Comité ecclésiastique afin d'obtenir des secours. 
Selon son dossier de carrière, il est alors âgé de 48 ans et déclare avoir 42 ans de service à son actif. Le district fixe son traitement pour l'année à 500 livres, en fonction de son activité mais également du fait qu'il a deux enfants et grâce aux "sentiments de bienfaisance à l'égard d'une vieille parente qu'il entretient et nourrit".  
En décembre, Jacques MERY reçoit le paiement de ses appointements de novembre comme les autres membres du bas-chœur, qui s'élèvent à la somme de "33 livres 6 sols 8 deniers"

• En 1791, Jacques MERY, toujours employé à la cathédrale, demande une avance sur le traitement de 500 livres qui lui a été accordé pour l'année. Le district la lui accorde et lui paie "une somme provisoire de 125 livres".
Le 12 mai 1791, il demande une pension de retraite puisque "la maladie [l']a mis dans l'impossibilité de continuer l'exercice de sa profession", qu'il est "obligé, pour la conservation de ses jours de renoncer à l'instrument dont il faisait ci-devant usage, que sans les secours qu'il réclame il succombera sous le poids de la plus affreuse des pertes eu égard à sa nombreuse famille". Le district lui accorde alors une pension de retraite de 200 livres. 

• À l'automne 1792, Jacques MERY, "ancien musicien du chapitre de Saintes", demande "les appointements dont il jouissait" en vertu de la loi du 1er juillet 1792, c'est-à-dire 500 livres. Comme il touche déjà une pension de retraite de 200 livres, le district rejette sa demande.

• Le 17 janvier 1793, lui et son épouse ont à nouveau une fille, Marie Éléonore. Ils habitent place Saint-Pierre. Jacques MERY est toujours mentionné comme "musicien" même s'il n'est pas certain qu'il exerce encore, à cause de la maladie évoquée en 1791.
• Le 28 février 1793, il demande pour son fils Julien Vivien MERY, déjà enfant de chœur en 1790 jusqu'en 1793, une gratification en vertu de la loi du 1er juillet 1792 mais le district délibère "qu'il n'y a lieu", sans doute parce que l'enfant n'était pas en poste depuis assez longtemps lors de la dissolution du chapitre.
• En avril 1793, Jacques MERY demande que sa pension de 200 livres soit transformée en une gratification, sans doute parce qu'il s'est reconverti professionnellement et exerce dorénavant le métier de maître d'école. Le 4 mai, le district décide qu'il recevra la somme de "50 livres pour le 1er trimestre 1793".

• Au printemps 1793, Épargnes : Jacques MERY et sa famille quittent la ville de Saintes, et déménagent à 30 km au sud-ouest, pour s'installer à Épargnes, au hameau des Bavès. Il semble instituteur de la commune dès cette époque.

• Le 3 juillet 1807, Épargnes : Jacques MERY décède dans sa maison à 11 heures du matin, âgé de 65 ans et mentionné comme "instituteur", laissant une veuve.

Mise à jour : 16 avril 2016

Sources
F-Ad17 / BMS Saint-Eutrope ; F-Ad17 / BMS Saint-Pierre ; F-Ad17/ 2 E 439/ 10 ; F-Ad17/ 2 E 439/ 9 ; F-Ad17/ BMS Saint-Pierre ; F-Ad17/ G 251 ; F-Ad17/ L 309 ; F-Ad17/ L 320 ; F-Ad17/ L 423 ; F-Ad17/ L 423 - F-Ad17/ L 424 ; F-Ad17/ L 424 ; F-Ad17/ NMD Épargnes ; F-Ad33/ G 1017 ; F-Ad33/ G 1471 ; F-Ad37/ BMS Sepmes Notre-Dame ; F-Ad50/ NMD Valognes ; F-Ad86/ G 566 ; F-Ad86/ G 567 ; F-An/ DXIX/091/778/03 ; F-LPcms/ 192 ; F-LPcms/ 8

<<<< retour <<<<