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MIROLIN, Lazare (ca 1668-1763)
État civil
NOM : MIROLIN     Prénom(s) : Lazare     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MIROLLIN
MYROLIN
Date(s) : 1668 ca  / 1763-3-16
Notes biographiques

Dans la "dynastie" MIROLIN, Lazare représente la première génération – actuellement retrouvée – à avoir exercé ses talents musicaux au service de l'Église, dans diverses églises de Bourgogne. Il est surtout connu aujourd'hui de manière indirecte, à travers l'enquête menée au sujet de ses fils, Pierre et Jean-Baptiste. D'autres pièces viendront probablement s'ajouter à sa biographie dans un proche avenir.

• [1668] : Selon l'âge indiqué à son décès, Lazare MIROLIN serait né en ou vers 1668.

• [À une date antérieure à 1693] : Lazare MIROLIN et Claude [parfois Claudine] Marloux / Merlon se marient. Vers 1693 naît leur fils Pierre, qui deviendra musicien.

• 3 juillet 1701, Avallon [Yonne] : Lazare MIROLIN est dit "drapier à Avallon" – c'est-à-dire  artisan du textile, tisserand de drap – lorsqu'est baptisé son fils Jean-Baptiste, né le jour même. Est-il en même temps chantre dans l'une des églises de la ville ? Une enquête plus approfondie sur lui le dirait peut-être.

• 17 août 1723, Auxerre : Lorsque son fils Jean-Baptiste se marie à Avallon – où il est musicien de la collégiale Saint-Lazare – Lazare MIROLIN est, lui, "musicien de la cathédrale d'Auxerre". Avec son épouse Claudine Marloux, il demeure paroisse Saint-Regnobert. Il n'a pas fait le déplacement d'Auxerre à Avallon (= 48 km en itinéraire pédestre) mais a envoyé son consentement par écrit. Les registres capitulaires n'existent plus (aux archives départementales) pour cette période-là, ce qui empêche de bien connaître la carrière auxerroise de Lazare MIROLIN.

• À une date qui reste à préciser, Lazare MIROLIN quitte la cathédrale d'Auxerre pour la collégiale Saint-Andoche de Saulieu, à 80 km au sud-est, dans le diocèse d'Autun.

• 5 octobre 1736, Saulieu [Côte-d'Or] : Lorsque commence le registre capitulaire qui court de cette date à 1764, "MIROLIN père" est "habitué" du chapitre de Saint-Andoche dont il reçoit chaque mois 10 livres en argent et quatre boisseaux de froment "pour ses gages du présent mois". Le chapitre lui verse aussi "six livres pour un semestre du loyer de sa maison". C'est son fils, Jean-Baptiste MIROLIN, qui est maître des enfants de chœur de la collégiale. Le bas chœur comporte deux autres musiciens, le jeune Claude BERTHIER (16 ans) au statut indéterminé et un autre "habitué", Pierre RENAUD, fils de Jean RENAUD, lequel est chantre de l'église paroissiale Saint-Saturnin.

• 30 septembre 1744, Saulieu : Au lendemain de la fête de Saint-Andoche, le chapitre règle 18 livres pour les dépenses musicales. Trois membres de la famille Mirolin sont concernés : Jean-Baptiste MIROLIN, en tant que maître de musique, reçoit 6 livres ; son père une livre, son fils (Claude) 30 sols, somme également touchée par BERTHIER, tandis que BAILLY et RENAUD ne reçoivent que 15 sols, et les enfants de chœur 5 sols chacun. Par ailleurs on a fait venir un basson et serpent – dont le nom n'est pas donné – qui reçoit 6 livres, soit autant que le maître.

• 9 juin 1745, Saulieu : Le chapitre débat "sur les plaintes réitérées qui ont été faites contre le père MIROLIN au sujet de la mauvaise conduite de sa femme, malgré les avis réitérés qu’on luy a donnés à ce sujet", et décide de le congédier. On s'interroge sur le type de 'mauvaise conduite' dont il pouvait s'agir...
• 27 août 1745 : Son petit-fils est engagé par le chapitre pour le remplacer ("Claude MIROLIN fils remplira la place de son grand-père dans l’église collégiale et au chœur").
• 2 septembre 1745, Avallon [Yonne] : À la fin des festivités en l'honneur du saint patron de la collégiale, 27 livres sont distribuées par l’ordre du chapitre assemblé à l’issue des vêpres aux musiciens qui ont chanté et joué à la St-Lazare. Sont ainsi rémunérés à égalité, 9 livres chacun, "deux maîtres de Vézelay", qui ne sont autres que Claude GIRARDON et son gendre Jean-Michel DAGUET, le "père MIROLIN" qui reçoit 6 livres, et un mystérieux CLERANBAU [sic pour l’orthographe] dont ni la provenance ni la spécialité musicale ne sont indiquées et qui reçoit 3 livres. Le maître de Saint-Lazare d'Avallon est alors Pierre MIROLIN.

• 17 août 1746, Saulieu : Son fils Jean-Baptiste ayant démissionné peu avant, les chanoines de Saint-Andoche reçoivent son petit-fils Claude pour maître de musique. Mais Claude part au séminaire d'Autun, et le 16 septembre 1746, c'est Jean-Michel DAGUET qui est reçu maître de musique de la collégiale Saint-Andoche.

• De mi 1746 à fin 1754 au moins, son fils Jean-Baptiste est maître de la collégiale de Vézelay. Lazare MIROLIN s'y est aussi installé.

• [à une date qui reste à préciser, entre 1755 et l'été 1758], Jean-Baptiste est remplacé à la tête de la musique de Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay par… Jean-Michel DAGUET, qui lui avait déjà succédé à Saulieu dix ans plus tôt. En quittant Vézelay, la famille MIROLIN laisse derrière elle le patriarche, Lazare MIROLIN, trop âgé sans doute pour déménager encore – il aurait alors près de 90 ans.
Toutefois, chaque année, il fait le déplacement pour aller chanter à l'occasion de la Saint-Lazare à la collégiale d'Avallon dont son fils Pierre MIROLIN est le maître de musique. En 1759 encore le chapitre avallonnais verse "3 livres au vieux Père MIROLIN". Il a dû faire le voyage avec DAGUET "et ses deux fils".
C'est la dernière fois qu'il participe à la Saint-Lazare d'Avallon : son fils Pierre meurt le 25 février 1760.

• Lazare MIROLIN s'éteint "à l'âge de 95 ans", à Vézelay, le 16 mars 1763.

Mise à jour : 24 août 2018

Sources
F-Ad21/ G 3146 ; F-Ad89/ BMS St-Pierre de Vézelay ; F-Ad89/ BMS St-Pierre–St-Julien d'Avallon ; F-Ad89/ G 2156

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