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MONDOT, Joseph François, [fils] (1716-1782)

MONDOT, Joseph François, [fils] (1716-1782)

État civil
NOM : MONDOT     Prénom(s) : Joseph François     Sexe : M
Complément de nom : [fils]
Date(s) : 1716-2-14   / 1782-8-30
Notes biographiques

Fils d'un organiste, Joseph MONDOT le devient lui aussi, dans sa ville natale, La Flèche en Anjou, où il patiente d'abord au service de l'abbaye du Mélinais, avant d'accéder à la tribune de la magnifique chapelle du collège jésuite. L'expulsion des jésuites lui fait traverser quelques turbulences, mais il semble retomber assez vite sur ses pieds...

• 14 février 1716, La Flèche : Joseph-François MONDOT est le troisième enfant de l'organiste René MONDOT et de son épouse Marie Gouzé. Il est le second à bénéficier de parrain et marraine prestigieux à l’échelle de la société fléchoise d’alors : Joseph Auvé prieur-commendataire de l’Abbaye de La Fougereuse et Marie-Louise Fontaine de Biré, demoiselle issue d’une famille importante localement. De ses deux prénoms de baptême, il n'emploiera ultérieurement que le premier, Joseph.

• [1723-1733] : On peut soupçonner que Joseph MONDOT a été formé à l'orgue essentiellement par son père. Il n'est cependant pas impossible qu'il ait été enfant de chœur dans une psallette quelconque, éventuellement à Angers, capitale du diocèse auquel La Flèche appartenait.

• Entre 1738 et 1746 au moins [et vraisemblablement 1749], La Flèche : Joseph MONDOT est employé comme organiste par les chanoines Augustins de l'abbaye Saint-Jean-l'Évangéliste de Mélinais. Il signe à plusieurs reprises les actes de sépultures de la paroisse de Mélinais dont le curé est le prieur de l'abbaye. Sa qualité d'organiste de l'abbaye est toujours mentionnée. Durant cette période, son père René est organiste de l'église paroissiale de Saint-Thomas à La Flèche, tandis qu'à la tribune du collège jésuite exerce Pierre (LE)PELLETIER. Joseph s'est donc manifestement contenté de l'orgue de Mélinais en attendant que les postes clés de la ville voisine se libèrent.

• 9 mai 1749, La Flèche : Pierre LEPELLETIER, organiste, décède à l'âge de 76 ans. C'est vraisemblablement à ce moment seulement, ou peu de temps avant, que Joseph MONDOT accède à la tribune des Jésuites.
• 16 juin 1749 : Plusieurs membres de la famille Mondot – dont fort probablement au moins Joseph – ont effectué des achats, ou passé commande, dans la boutique d'étoffes de la dame Angélique Le Roy. Leurs noms apparaissent dans la longue liste de clients redevables à la succession de la dame Le Roy qui vient de décéder.

• 17 avril 1752, La Flèche : Joseph MONDOT "le jeune", organiste, signe un "contrat de vendition à rente viagère". Par cet acte, il acquiert une part de la rente viagère qui, jusqu'alors, était propriété d'une de ses parentes, Louise Demont. Cette rente, constituée sur divers supports (dont des terres), est issue de la succession des grands-parents de Louise Demont et de ses frère et sœur, Pierre Souillet boulanger fléchois (avec Marie Gouzé son épouse). Elle est toujours en indivision entre les trois frère et sœurs, au moment de la vente.
• 16 mai suivant, Joseph MONDOT signe le même type d'acte portant sur la même rente, avec un des deux autres détenteurs : "sçavoir est le tiers par indivis…". Le contrat est passé à La Flèche devant le notaire Jean Baratte, entre MONDOT fils et Marie-Angélique Demont (et son mari boulanger), représentée par son procureur. Il est possible que Joseph MONDOT ait également racheté la 3ème part de la rente, mais aucun acte n'a été trouvé s'y rapportant.
• 21 juin 1752 : Joseph MONDOT, organiste, est présent lors de la signature du contrat de mariage passé entre sa sœur Jeanne-Charlotte et Jérôme-Joseph-Gilles CRESPION, qui exerce à La Flèche comme maître de danse. Le mariage est célébré le 27 juin 1752 en l'église paroissiale Saint-Thomas.
• 28 novembre 1752 : À nouveau en l'église Saint-Thomas, avec la permission du curé, René Mondot, "prestre habitué", célèbre le mariage de son frère Joseph-François, "organiste" [il ne précise pas le poste occupé] avec Renée-Marie Ravallet, fille d'un marchand corroyeur. Toute la famille Mondot est présente, y compris le beau-frère Jérôme CRESPION, "maître de danse". Un contrat de mariage a été signé quelques semaines plus tôt, le 21 septembre 1752, mais il a disparu et n'est actuellement connu que par le contrôle des actes.

• 15 février 1753, La Flèche : Devant notaire, Joseph MONDOT "le jeune organiste"et son épouse Renée Ravallet, passent contrat avec le frère cadet de l'organiste Louis-Sébastien, clerc tonsuré. Le couple constitue une rente qui assurera le parcours ecclésiastique du jeune homme, depuis le sous-diaconat jusqu'à ce qu'il soit mis en possession d'un bénéfice suffisant. La rente qui lui fournira une pension viagère annuelle de 97 livres, est assise sur un bien possédé par l'organiste paroisse d'Artezé (la closerie de Launay) et sur une maison située dans le faubourg de la Boierie près de la Flèche.

• La décennie 1750 semble assez faste pour l'organiste et sa famille qui cumulent à la fois les honoraires de l'organiste en eux-mêmes, les revenus issus de l'activité de maître de pension pour des écoliers externes des Jésuites, et sans doute les cachets de leçons de musique et de clavecin. L'organiste et sa femme font l'acquisition de divers petits biens fonciers et immobiliers, et placent des sommes d'argent.
Entre le 12 octobre 1753 et le 20 février 1761, six enfants Mondot voient le jour, quatre filles et deux garçons, avec des intervalles intergénésiques d'un peu plus de seize mois en moyenne entre chaque enfant.

• 6 décembre 1758, : Mort la veille, son père, René MONDOT “organiste de cette église”, c'est-à-dire de la paroisse Saint-Thomas de La Flèche, est inhumé "au Grand Cimetière". Son successeur à la tribune de Saint-Thomas est Michel GAUTIER. Parmi les organistes ultérieurs de Saint-Thomas, il faut mentionner Charlotte SALADE-LAVIGNE...

• 1762, La Flèche : L'expulsion des jésuites entraîne des difficultés et l'on voit l'organiste du collège revendre certains des petits biens qu'il avait acquis.

• 11 mars 1763, La Flèche : Sa mère, dlle Marie Gouzé, âgée de 77 ans, veuve du sieur René MONDOT, organiste, est inhumée en présence de J-Bte CHASLOT.

• 1762-1766, Paris ??? : Après le baptême du 20 février 1761, s'étire alors un espace intergénésique de plus de 70 mois avant la naissance suivante enregistrée à La Flèche, le 8 janvier 1767. Il se pourrait que cet intervalle atypique corresponde à une absence de Joseph MONDOT, parti chercher fortune ailleurs au moment de l'expulsion des jésuites.
Joseph-François MONDOT est mentionné deux fois (dont une fois postérieurement à son décès) dans le fichier Laborde (Yolande de Brossard, Musiciens de Paris, 1535-1792, Picard, Paris, 1965). Ces deux mentions sont relatives à sa fille Émilie qui à deux reprises est marraine paroisse Saint-André-des-Arts (Paris). Or cette fille (encore mineure fin 1782 / début 1783, ce qui pourrait situer sa naissance justement dans cet espace intergénésique mystérieusement étiré de 1761 à 1767) est totalement inconnue dans les dépouillements fléchois. Pourtant son père est dit maître organiste à La Flèche en Anjou” : difficile dans ces conditions de croire à une homonymie !

• 8 janvier 1767, 5 novembre 1768 et 27 décembre 1771, La Flèche : Trois autres filles Mondot sont baptisées à Saint-Thomas. Si elle était partie quelque temps, la famille est à l'évidence revenue en terre fléchoise.

• 30 août 1782, La Flèche : À l'âge de 66 ans six mois, décède Joseph-François MONDOT, "organiste du collège royal", époux de Renée Ravallet. Le lendemain il est inhumé au Grand Cimetière.

• 14 pluviôse an II (2 février 1794), La Flèche : Sa fille, la citoyenne Pauline Mondot, épouse à la maison commune le citoyen Pierre Courteilh, “instituteur au collège national”… et ancien Doctrinaire.

• • • Bibliographie :
         Sylvie Granger, "La famille Mondot : Musique et politique à La Flèche au XVIIIe siècle", Cahiers Fléchois, n°15, 1994, p. 47-74.

Mise à jour : 21 juillet 2021

Sources
F-Ad72/ 1Mi_270_R15 ; F-Ad72/ 4E 6/ 640 ; F-Ad72/ 4E 6/639 ; F-Ad72/ 4E 7 745 ; F-Ad72/ BMS La Flèche, St-Thomas ; F-Ad72/4E 6/639 ; S.Granger, La famille Mondot… Cahiers fléchois, 1994.

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