MONDOT, René (ca 1687-1758)

Originaire de Laval, dans le Bas-Maine, René MONDOT exerce comme organiste à La Flèche, en Anjou, durant la première moitié du XVIII^e siècle. Il est à l'origine d'une courte 'dynastie' musicale puisque l'un de ses fils devient lui aussi organiste.

• [1687], Laval [Mayenne] : L'âge indiqué au moment de son décès correspond à une naissance en ou vers 1687. On sait par son acte de mariage que René MONDOT est originaire de Laval et qu'il est fils de René Mondot et de Perrine Denais. Son père est généralement dit "marchand", mais il est aussi "tissier", tisserand de toile, comme la plupart de leurs voisins du faubourg Saint-Vénérand.

• 11 août 1711, La Flèche  [Sarthe] : René MONDOT assiste au mariage de sa future belle-sœur Françoise Gouzé avec un marchand-bourrelier, fils lui aussi d’un “marchand”. C'est la première trace de sa présence retrouvée dans les registres paroissiaux fléchois.
• Le 10 novembre 1711 : En l’église St-Thomas, René MONDOT, fils de défunt René Mondot et de Perrine Denais, épouse Marie-Anne Gouzé. Quatre jours plus tôt, les deux futurs époux, avaient fait établir leur contrat de mariage par le notaire Pierre Auffray, lequel précise que le futur est alors “organiste des révérends pères jésuittes de cette ville”. Il aurait pris le relais, au moins temporairement, de Pierre PELLETIER / LE PELLETIER, qui lors de son mariage en 1702 était dit "organiste des révérends pères Jésuites". René MONDOT déclare apporter “ce qui peut lui être échu de la succession de son défunt père qu’il a fixé à la somme de 200 # y compris ce qu’il peut avoir d’argent et meubles”. L'apport de la mariée est de près de quatre fois supérieur. La mise en communauté est faible : 50 livres de part et d'autre.

• 1713-1729, La Flèche : De cette union naissent au moins huit enfants, depuis Anne-Marie, le 29 octobre 1713, jusqu’à Louis-Sébastien, le 20 janvier 1729.

• Novembre 1714 : À partir du baptême de René-Pierre, en novembre 1714, le curé de St Thomas désigne toujours René MONDOT comme “organiste de cette église” ou “organiste de cette paroisse” ou encore “notre organiste”… A-t-il totalement abandonné l'orgue du collège jésuite ou cumule-t-il les deux postes ? La question reste ouverte...

• 1735, La Flèche : Pierre (LE)PELLETIER est dit nettement “organiste au Collège Royal des Révérends pères Jésuites de cette ville” à l'occasion du mariage de sa fille Geneviève.

• 21 juin 1752, La Flèche : René MONDOT, organiste, signe le contrat de mariage passé entre sa fille Jeanne-Charlotte et le futur époux de celle-ci, Jérôme-Joseph-Gilles CRESPION, maître de danse.
• 27 juin 1752, La Flèche  : Le mariage de Jeanne-Charlotte Mondot (25 ans) et de Jérôme-Joseph-Gilles CRESPION (23 ans) est célébré en l'église paroissiale de Saint-Thomas par Pierre-René Mondot "prêtre curé". Le père de la mariée, René MONDOT et son fils Joseph sont présents et signent aux côtés des époux et du célébrant.

• 6 décembre 1758, : Son acte de sépulture "au Grand Cimetière" dit René MONDOT “organiste de cette église”, c'est-à-dire de la paroisse Saint-Thomas de La Flèche. Mort la veille, il était âgé de 71 ans, mari de Marie Gouzé. Son successeur à la tribune de Saint-Thomas est Michel GAUTIER. Parmi les organistes ultérieurs de Saint-Thomas, il faut mentionner Charlotte SALADE-LAVIGNE...
Marie Gouzé décède le 10 mars 1763, âgée de 77 ans, "veuve du sieur René MONDOT, organiste". Elle est inhumée le lendemain en présence de Jean-Baptiste CHASLOT.
Leur fils Joseph tient alors l'orgue du collège, dont entre temps les jésuites ont été expulsés.

• • • Bibliographie :
         Sylvie Granger, "La famille Mondot : Musique et politique à La Flèche au XVIII^e siècle", Cahiers Fléchois, n°15, 1994, p. 47-74.

Mise à jour : 15 mars 2021