Login
Menu et informations
MOREAU, Jean Louis Michel (1737 av.-1786)

MOREAU, Jean Louis Michel (1737 av.-1786)

État civil
NOM : MOREAU     Prénom(s) : Jean Louis Michel     Sexe : M
Date(s) : 1737 av.  / 1786-9-28 
Notes biographiques

On sait peu de choses sur la vie de Jean-Louis-Michel MOREAU excepté le fait qu'il est attesté comme musicien à la cathédrale Notre-Dame de Luçon, dans la province du Bas-Poitou, pendant vingt ans, depuis octobre 1766 à la fin de l'été 1786. Il y chantait la basse-taille ou la basse-contre. On l'aperçoit en particulier à travers l'active sociabilité qui unit les musiciens de la cathédrale entre eux au fil des années.

• [avant 1737 ? à Dourdan ?] : Son acte de mariage qui le dit "fils majeur de feu Michel Moreau et de Rosalie Rouable, de la paroisse Saint-Germain de Dourdan au diocèse de Chartres" pousse à penser qu'il serait potentiellement né dans cette même paroisse de Dourdan plus de trente ans avant la célébration de ce mariage. Un acte de baptême d'un jeune frère de Jean-Louis-Michel MOREAU (prénommé Charles-Benoît-Moreau) en 1754 nous apprend la profession du père. Michel Moreau est cordonnier. Située approximativement à mi-chemin entre Paris et Chartres, Dourdan est au XVIIIe siècle une petite ville active, capitale du Hurepoix. On sait que son église paroissiale possédait un orgue dont François-Maurice DOBET fut l'organiste de 1765 à 1794. Il se pourrait que Jean-Louis-Michel MOREAU y ait été formé comme enfant de chœur, mais ce n'est, à ce stade, qu'une hypothèse.

• 31 octobre 1766, Luçon : "La Cie a aujourd'huy receu le sieur Jean-Louis MOREAU musicien basse taille aux gages de 500 livres par an, y compris les petits rôles, et ce pour le temps qu'il sera agréable au chapitre", note le secrétaire capitulaire dans l'un des registres aujourd'hui conservés aux archives diocésaines de Luçon.

• 5 juin 1767, Luçon : Le chapitre accorde une gratification de 36 livres au sieur MOREAU "musicien de cette église". La raison n'en est pas donnée dans le registre capitulaire.
• 20 octobre 1767 :  L'officier de la musique Jean-Louis-Michel MOREAU épouse Jeanne Poullet, fille majeure de Jean Mathurin POULLET, aussi musicien de l’Église cathédrale, en présence de Pierre PONSIN, Jean-François PREAU, François ROLLEAU, Jacques René CORNAU et Jean DEBRON, tous officiers de la musique de la cathédrale. Quatre jours plus tôt, le 16 octobre, le chapitre lui avait accordé "son agrément" pour ce mariage.
• 29 octobre 1767, Luçon : À cette date est dressée la dernière liste du personnel musical de la cathédrale Notre-Dame contenue dans le registre 1764-1767 – avant une interruption des registres retrouvés de dix-huit années à nouveau. Elle comporte toujours Pierre JOSSANT comme "symphoniarca", puis onze choristes dans l'ordre suivant : Pierre BOREL de MIRACLE, Claude VILNET, Pierre PONSIN, François ROLLAND, René BENOIST "de Rigny", Michel SIROLLE, François PRÉAU, Jean DEBROU / DEBRON, Pierre ANTHEAUME, Jean-Louis MOREAU et, dernier reçu, le serpent Jacques-René CORNEAU.

• 24 mars 1768, Luçon : Jean-Louis MOREAU est le parrain au baptême de Jean-Benjamin, le fils de Jean-Pierre ANTHEAUME, également musicien de la cathédrale Notre-Dame.

• 21 février 1775, Luçon : Alors que le musicien BENOIST DE RIGNY est mort, sa femme se remarie avec Jean-Pierre Savignac. Jean-Louis MOREAU, "officier de la musique", est présent et signe au mariage de la veuve de son ancien collègue.

• 14 février 1777, Luçon : Jean-Louis MOREAU assiste au mariage de son collègue de la cathédrale Notre-Dame Denis PILORGET. Il est accompagné de DELESTRE, François SALOMON,  Jean François PRÉAU et Claude Michel SYROLLE, "tous officiers de la musique de la cathédrale", amis du mari.

• 12 février 1785, Luçon : Jean-Louis-Michel MOREAU assiste à la sépulture de Louis-François, fils de Denis PILORGET, musicien à Luçon, en présence de deux autres "ordinaires de la musique", Claude VILNET et Louis-Simon HILARIOT.
• 20 juin 1785, Luçon : Sa femme Marie-Jeanne Poulet décède à l'âge de 43 ans. Bien qu'il ne signe pas l'acte de sépulture, on peut se douter que Jean-Louis MOREAU décrit comme "ordinaire de la musique de l'église cathédrale" était présent à la cérémonie. De même que les officiers de la musique de la cathédrale REY, HILARIOT, CORNEAU, SIROL et VILNET, qui tous signent le registre. La sociabilité des musiciens de la cathédrale est intense et suivie, dans le bonheur comme dans le malheur.
• 28 octobre 1785, Luçon : La liste des membres du bas chœur de la cathédrale Notre-Dame est dressée à l'occasion du premier chapitre général tenu après le début du dernier registre capitulaire conservé. Maître Jean-Baptiste LEBRASSE est "symphoniarca" – c'est-à-dire maître de musique. Tous qualifiés de "magister", les choristes alors en poste sont énumérés dans l'ordre suivant, qui suit vraisemblablement celui de leur ancienneté locale : Claude VILNET, Louis MOREAU, Michel SIROL, François PRÉAU, Jacques-René CORNEAU, Denis PILORGET, Pierre DELESTRE, Antoine REY, Louis-Simon HILARIOT et Louis-Guillaume PAQUIN.

• 1er juin 1786, Luçon : À l'occasion d'un autre chapitre général est dressée une nouvelle liste des choristes de la cathédrale Notre-Dame, exactement similaire à la précédente.

• 28 septembre 1786 : Le chapitre apprend que "le sieur Louis MOREAU second chapier de cette église étoit décédé de ce matin sur les cinq heures". On règle le cérémonial : "on sonnera ce matin depuis heures jusqu’à la demie six cloches sçavoir Marie, Benoit et les quatre petites pour annoncer son décès". La sépulture aura lieu le lendemain : "demain 29 on ira après matines faire la levée du corps, lequel rendu à l‘église, on chantera un nocturne et les laudes de l’office des morts et ensuite une grand’messe de Requiem pour le repos de l’âme dudit défunt".
• Une semaine plus tard, le 6 octobre, un chanoine est chargé par le chapitre "de procurer des secours aux enfants de feu sieur MOREAU basse contre de cette église". Le 23 octobre 1786, après examen de la situation, le chapitre "arrête qu’on donnera 10 livres par mois au fils du feu sieur MOREAU, basse contre et chappier de cette église, pour le faire subsister et le mettre à portée de continuer ses études s’il a des talents".

Le chapitre poursuit longtemps ce soutien au fils de son ancien musicien puisque le 25 octobre 1790 il est choisi, ainsi que "SIROLE enfant de chœur de cette église", pour recevoir une allocation d'étude de 305 livres (chacun) au séminaire de la ville.

Mise à jour : 29 septembre 2019

Sources
F-Ad85/ BMS Saint Mathurin ; F-Ad85/ BMS St-Mathurin de Luçon ; F-Ad85/ EDépôt 128 ; F-Ad85/ Edépôt 128 ; F-Ad85/ Edépôt128 ; F-Ad91/ 4E_0903 ; F-AdioLuçon/ AAR*/4 ; F-AdioLuçon/ AAR*/5

<<<< retour <<<<