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MORNAND, Benoît (1769-1839)
État civil
NOM : MORNAND     Prénom(s) : Benoît     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MORNANT
Date(s) : 1769-6-29   / 1839-11-18 
Notes biographiques

En 1790, selon toute vraisemblance, Benoit MORNAND appartient au corps de musique de la collégiale Saint-Pierre de Mâcon, dans le sud de la Bourgogne. La Révolution lui fait quitter la voie ecclésiastique, se marier, et devenir commerçant puis, peut-être, professeur.

• 29 juin 1769, Cluny [Saône-et-Loire] : Benoit MORNAND naît "des mariés Jean-Baptiste Mornand, maitre perruquier de cette paroisse, et Étiennette Brosse". Il est baptisé le lendemain, ayant pour parrain un maitre tonnelier de la paroisse Notre-Dame (où est né l'enfant) et pour marraine l'épouse d'un vigneron de la paroisse de Solutré, qui ne signent ni l'un ni l'autre "pour ne le savoir". Cluny est situé à une vingtaine de km au nord-ouest de Mâcon.

• Juin 1776, Mâcon [Saône-et-Loire] : Benoit MORNAND, "natif de Cluny", est reçu enfant de chœur à la collégiale Saint-Pierre de Mâcon, le même jour que Claude VAILLANT (c'est-à-dire DUCHAMBON). Le registre capitulaire précise que les deux garçons ont été choisis après que "les seigneurs capitulants" aient "entendu plusieurs jeunes enfants".

• 7 juillet 1784, Mâcon : Sans doute sa mue se passe-t-elle mal ? Le jeune garçon est accusé de "manquement de voix" par le chapitre qui envisage de lui faire quitter la maîtrise "à la fête de St-Jean-Baptiste prochaine", c'est-à-dire en  juin 1785, quoiqu'il "ait encore deux ans pour finir son tems".

• 27 avril 1785, Mâcon : Le chapitre de la collégiale Saint-Pierre observe que MORNAND et VAILLANT, enfants de chœur, "sont des sujets dont on peut tirer parti en prorogeant leur séjour à la maîtrize". Il décide donc de prolonger leur formation d'un an. En conséquence, le jeune MORNAND restera "jusqu’à la St-Jean 1786".

• 23 juin 1786 : Malgré l'alerte de juillet 1784, Benoit MORNAND sort finalement de la maîtrise au bout de dix ans, comme il est d'usage. Il est remplacé à la maîtrise par Jean KETTENHOVEN, fils du facteur d'orgues et de clavecins Pierre KETTENHOVEN.
MORNAND reste au service du même chapitre en qualité d'habitué, sans doute venant chanter les dimanches, fêtes et jours de congé, tout en terminant ses études d'abord au collège puis au séminaire.

1790, Mâcon : Benoit MORNAND se dit "absolument sans ressources" et attaché à la collégiale Saint-Pierre de Mâcon depuis quinze ans [soit depuis 1775 environ, une exagération d'une année]. Après y avoir été enfant de chœur, il est maintenant "habitué et thuriféraire", deux termes qui laissent penser qu'il appartient au corps de musique. Celui-ci comporte des ecclésiastiques comme lui (Julien LANIERJean-Baptiste MELOUZA, dit FROPIER, Charles CHÂTAIGNER), des laïcs (l'organiste Charles-Joseph MOMIGNY, l'habitué Claude VAILLANT), et six enfants de chœur : Bernard MÉZIAT, Jean SENAILLET, Étienne CHAMONARD, Jean KETTENHOVENAntoine MOMIGNY, et Claude RICHARD.
• 6 novembre 1790 : Le sieur abbé MORNAND fait "abandon" de sa place de thuriféraire. Les chanoines-comtes argumentent alors sur "la nécessité absolue d’avoir un turiffaire [sic] pour faire l’office" et l'attribuent à Claude VAILLANT, ancien enfant de chœur. C'est l'une des toutes dernières délibérations du registre capitulaire.

• 18 juillet 1791, Mâcon : Benoit MORNAND figure dans le tableau récapitulatif des ecclésiastiques et laïcs attachés aux chapitres de Mâcon envoyé par le Département de Saône-et-Loire au Comité ecclésiastique à Paris. Le district de Mâcon, tout comme le Département, estiment qu'il doit lui être accordé une gratification de 300 livres.

• 26 frimaire an III (16 décembre 1794), Digoin (Saône-et-Loire) : Dans cette petite ville situé à 75 km à l'ouest de Mâcon, se marient Benoit MORNAND, 27 ans, devenu marchand, et Françoise Meunier, 34 ans, marchande. Tous deux sont domiciliés en cette commune. Leurs témoins sont "greffier de la justice de paix du canton", notaire public, négociant et officier de santé, "tous les quatre amis des contractants".

• 2 thermidor an IV (12 août 1796), Digoin : À deux heures du matin, Françoise Meunier donne le jour à "un enfant mâle", qui reçoit le prénom de Jean-Baptiste.

• On perd alors de vue Benoit MORNAND durant plusieurs décennies.

• 18 novembre 1839, Mâcon : Benoit MORNAND est qualifié de "rentier" lorsqu'il meurt, âgé de 70 ans révolus, à quatre heures du soir dans son domicile rue du Collège. L'adresse de son domicile, "rue du Collège", pourrait suggérer qu'il avait antérieurement exercé comme professeur au collège de Mâcon. Cela correspondrait très bien au profil d'un ancien jeune ecclésiastique éduqué à la maîtrise puis au Collège, mais ce point demande à être documenté.

Mise à jour : 21 avril 2021

Sources
F-Ad71/ BMS Cluny, Notre-Dame ; F-Ad71/ G 317/5 ; F-Ad71/ G 318/2 ; F-Ad71/ G 318/3 ; F-Ad71/ G 318/4 ; F-Ad71/ NMD Digoin ; F-Ad71/ NMD Mâcon ; F-An/ DXIX/090/747/09

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