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MOROSINI, Vincent Charles, dit BENFATTI (ca 1736-1791 ap.)

MOROSINI, Vincent Charles, dit BENFATTI (ca 1736-1791 ap.)

État civil
NOM : MOROSINI     Prénom(s) : Vincent Charles     Sexe : M
Complément de nom : dit BENFATTI
Autre(s) forme(s) du nom : MOROZINI
BENFATI
BENEFATI
BENEFATTI
MORROSINI
MOROSSINI
Date(s) : 1736 ca  / 1791-10 ap.
Notes biographiques

Originaire de Venise, Vincent-Charles MOROSINI s'installe à Agen à la fin du règne de Louis XV, avant de devenir tardivement maître de musique de la collégiale Saint-Caprais.

• Vers 1736, Venise : Vincent-Charles MOROSINI naît à Venise. Selon son acte de mariage en 1772 ses parents se nomment Marin Morosini et Justine Boscarini. Le même acte de mariage donne son père comme décédé avant 1772 et le dit "gouverneur d'Orzy Novi en Italie".

• Vers 1767, Agen : Vincent-Charles MOROSINI dit BENFATI arrive à Agen et s'y installe.

• 17 novembre 1772, Agen : Dans l'église paroissiale de Saint-Hilaire est célébré le mariage de "sieur Vincent Charles MOROSINI dit BENFATTI, maître de musique, âgé de 36 ans" avec "demoiselle Marie Vivié, âgée de 22 ans, fille de feu sr Jean Vivié, greffier commis au Sénéchal de cette ville, et de delle Marie Bonnet, habitante de cette paroisse". Le lieu de naissance du musicien n'est pas indiqué, mais il est précisé qu'il habite la paroisse Saint-Étienne "depuis environ cinq ans". Outre le curateur de l'épouse, les témoins sont le greffier en chef de la maréchaussée et quatre "négotiants". Le nouveau marié signe "Morosini de Benffati, époux", suggérant par là que, plutôt qu'un surnom, Benfatti serait le complément de son patronyme.

• 24 octobre 1773, Villeneuve-sur-Lot : Marie Vivié met au monde une première fille qui reçoit le lendemain les prénoms d’Elizabeth Justine Camille, lors de son baptême célébré en l'église paroissiale Sainte-Catherine de cette ville située à une vingtaine de kilomètres au nord d'Agen. Le père est simplement dit musicien.

• 9 août 1774, Villeneuve-sur-Lot : Vincent-Charles MOROSINI perd sa fille aînée.

• 6 février 1775, Villeneuve-sur-Lot : Une petite Marie Adelaïde "Morosine de Benefati" est ondoyée au domicile familial de BENFATI (toujours qualifié de musicien), son baptême étant complété le 11 février. À cette occasion, BENFATI fait suivre sa signature de la mention "Noble Venetien [sic pour vénitien]".

• Jusqu'à la fin de 1787, Agen : BENFATI est professeur de musique vocale et instrumentale à Agen. Il est également chargé d'enseigner la musique aux pensionnaires du collège.

• 1er janvier 1788, Agen : BENFATI est reçu maître de musique de la collégiale Saint-Caprais d'Agen "aux appointements annuels de 30 sacs de blé, 8 barriques de vin et cent pistoles d'argent [...] à la charge pour lui d'apprendre la musique aux quatre enfans choeur et de les élever au service journallier du choeur et outre les nourrir, les éclairer, chauffer et blanchir, ainsi que le sous maitre de susdite psalette dans une maison appartenante au chapitre [...]".
Son équipement domestique (linge, équipement de cuisine) est, par ailleurs, pris en charge par le chapitre. Cette nouvelle activité "l'oblige de renoncer presque entièrement à son état de professeur de musique vocale et instrumentale". Dans une de ses suppliques postérieures, BENFATI dit avoir sollicité cette place "pour se procurer une retraite honnête".
À Saint-Caprais, il côtoie l'organiste Jacquette MAURIN et le serpent Jean-Baptiste BALMES.

• 17 juillet 1790, Agen : Le directoire du département examine la pétition de BENFATI puis décide de l'inscrire sur le registre de la Garde nationale et de le considérer comme un citoyen actif. Cette décision inaugure la longue série des démarches de BENFATI auprès de l'administration.
• 23 octobre 1790, Agen : Suite à une incohérence dans le premier inventaire, un second inventaire de la psallette de Saint-Caprais est dressé en présence du procureur syndic Duchainin (Duchanin), de deux chanoines du chapitre collégial, du maître de psallette BENFATI et du secrétaire.
• 9 novembre 1790, Agen : BENFATI adresse une dossier individuel complet au Comité ecclésiastique comprenant, hormis une supplique individuelle, des certificats médicaux attestant la gravité de ses rhumatismes. Il signale à cette occasion qu'il est marié et père d'un enfant.
• 10 novembre 1790, Agen : Le directoire du district examine la pétition de BENFATI dans laquelle ce dernier fait valoir son âge (54 ans) et ses "infirmités".
• 16 novembre 1790, Agen : Le directoire du district d'Agen est d'avis d'accorder une pension de 100 livres à BENFATI.
• [Après août 1790], Agen : BENFATI demande le retrait des chemises des enfants de chœur de Saint-Caprais de l'inventaire des biens saisis afin qu'ils puissent les utiliser pour se vêtir.

• 6 août 1791, Agen : Le directoire du département estime que, compte tenu des revenus antérieurs de BENFATI, de son âge (55 ans) et de ses rhumatismes, il convient de lui octroyer une pension de 150 livres.
• 6 octobre 1791, Agen : Un commissaire du directoire du district d'Agen se rend à la maison de la psallette de Saint-Caprais et demande à BENFATI de lui donner les effets précédemment inventoriés (linge, meubles, batterie de cuisine). L'opération est menée en présence du maître de musique de la cathédrale constitutionnelle, Étienne BOCQUET, qui doit récupérer cet équipement après l'avoir réclamé.

Il est nécessaire de prolonger l'enquête afin de percer le devenir de MOROSINI dit BENFATI à partir de cette date.

Mise à jour : 24 décembre 2016

Sources
Ad47/ BMS Ste-Catherine de Villeneuve-sur-Lot ; F-Ad47/ 1 Q 36 ; F-Ad47/ BMS St-Hilaire d'Agen ; F-Ad47/ BMS Villeneuve-sur-Lot ; F-Ad47/ L 38 ; F-Ad47/ L 41 ; F-Ad47/ L 44 ; F-Ad47/ L 46 ; F-Ad47/ L 553 ; F-An/ DXIX/091/780/14-17,02 ; F-An/ DXIX/096/840/25-26

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