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MOUTARDIER, Michel (1723-1795)
État civil
NOM : MOUTARDIER     Prénom(s) : Michel     Sexe : M
Date(s) : 1723-10-19   / 1795-7-7
Notes biographiques

Quoique originaire de Champagne, Michel MOUTARDIER fut maître d'école pendant un demi-siècle à Courtenay, en Gâtinais. À partir de 1756, il est également l'un des chantres de la principale paroisse de la ville, Saint-Pierre, et ce jusqu'à la Révolution.

• 19 octobre 1723, Moslins [Marne] : C'est dans cette paroisse champenoise, où se trouve la célèbre abbaye d'Argensolles, qu'est baptisé Michel MOUTARDIER. Il est fils de Michel Moutardier et de Jacqueline, dite Jacquette, Méra ou Mérat, qui s'étaient mariés dans la même paroisse le 19 janvier 1706 et y avaient déjà eu de nombreux enfants. Son père se révélera maître d'école, mais, fait intéressant à relever, il est qualifié dans l'acte de baptême de Michel de "clair [sic] de cette paroisse", c'est-à-dire qu'il joue un rôle actif au service du culte paroissial et notamment qu'il y chante.
On peut du même coup supposer que c'est auprès de son père que le jeune garçon a ensuite appris son futur métier et notamment les bases du chant d'Église.

• [À une date qui reste à découvrir, entre 1724 et 1745], la famille Moutardier quitte la Champagne pour le Gâtinais et s'installe à Courtenay, à plus de 130 km au sud-ouest de Moslins.

• 30 septembre 1745, Courtenay [Loiret] : Michel MOUTARDIER, aux côtés de sa sœur Marie-Anne et de sa mère Jacqueline Mérat, à l'inhumation de son père, Michel Moutardier, maitre d'école, mort à l'âge de 70 ans. Parmi les signataires de l'acte on remarque le chantre Charles DUMAS.

• 18 septembre 1747, Courtenay : Quatre jours après avoir signé un contrat de mariage devant le notaire Dumas à Courtenay (le 14 septembre), Michel MOUTARDIER, "recteur des écoles de cette ville", et Marie-Magdelaine Ciron/Siron se marient en l'église paroissiale Saint-Pierre. La jeune fille, orpheline, est accompagnée de son tuteur, un marchand. Si le jeune homme est également orphelin de père, sa mère a envoyé une procuration depuis "Montelon, diocèse de Soissons", procuration qu'elle est allée établir devant notaire de Chavot, à une demi-lieue de chez elle, dès le 30 avril précédent. Cette paroisse de Monthelon, où elle réside maintenant, et où les bans ont été aussi publiés, est située à 140 km au nord-nord-est de Courtenay, non loin de Reims. Jacquette Mérat est donc retournée dans sa Champagne natale, vraisemblablement auprès de son fils Pierre et de sa fille Jeanne qui se sont mariés à Monthelon en 1730.

• De 1748 à 1763 : De l'union de Michel MOUTARDIER et de Marie-Magdelaine Ciron/Siron sont issus sept enfants, cinq garçons et deux filles. Dans cinq des actes de baptême, le père est dit "recteur des écoles" ou "maitre d'école". Dans les deux autres, en 1754 et en 1758, son métier n'est pas indiqué. Or on a la certitude que, au moins à l'époque des trois derniers baptêmes, il était chantre de la paroisse. Mais cela n'apparaît pas dans les actes familiaux.

• 9 août 1756, Courtenay : Une  inhumation a lieu, paroisse Saint-Pierre, en présence de Charles DUMAS et Michel MOUTARDIER, chantres, qui signent tous deux l'acte. Cela semble la première apparition de Michel MOUTARDIER en tant que chantre dans le registre paroissial. Il succède dans cette fonction à Pierre CHASSAGNEUX dont la dernière apparition en tant que tel remonte, sauf erreur, au 23 décembre 1755.
À partir de là, et pendant plus de trois décennies, la présence de Michel MOUTARDIER comme chantre est très régulièrement attestée dans le registre de Saint-Pierre de Courtenay. On retrouve sa signature presque à chaque page, parfois (au début), dit maitre d'école ou, exceptionnellement, "clerc de cette paroisse", mais beaucoup plus généralement "chantre de cette église" ou "chantre de cette paroisse". Jusqu'à la fin des années 1780, Charles DUMAS porte le même titre et est également très présent. Chacun des deux chantres assiste en général seul aux inhumations, mais dans certains cas, on les rencontre tous les deux ensemble, probablement quand la famille du défunt a les moyens de payer deux casuels.

• 21 septembre 1760, Courtenay : Michel MOUTARDIER et Pierre MARILLE, tailleur d'habits et chantre de Notre-Dame, signent côte à côte un acte de sépulture, paroisse Notre-Dame. Il en va de même le 4 novembre. De loin en loin, l'un des chantres de Saint-Pierre va ainsi faire le service pour renforcer une cérémonie de la petite paroisse voisine.

• 9 mai 1768, Courtenay : On porte en terre l'épouse du "recteur des petites écolles", Marie-Madeleine Siron, morte la veille à l'âge de 42 ans. Elle exerçait le métier de "sage femme de cette ville". L'un des trois témoins mentionnés et signataire est "Maître Charles DUMAS, chantre".

• 26 avril 1774, Montargis : Michel MOUTARDIER, recteur des écoles de St-Pierre de Courtenay, veuf en première noce de Magdelaine Ciron, demeurant à Courtenay, se remarie dans l'église Sainte-Marie-Madeleine de Montargis. Il épouse la fille majeure d'un charpentier de bateaux décédé, Anne-Barbe Fildier.

• Du 24 février 1775 au  22 août 1779, Courtenay :  Quatre enfants Moutardier / Fildier sont baptisés à Saint-Pierre de Courtenay. Le père est dit une fois "chantre" et deux fois maitre d'école.

• 1780 : La signature du chantre Moutardier commence à traduire des signes de tremblement manifeste. Le tremblement s'accentue à la fin des années 1780.

• 3 octobre 1789, Courtenay : Michel MOUTARDIER perd son vieux compagnon de lutrin, Charles DUMAS, "marchand drapier et chantre de cette église", qui meurt à 80 ans.

1790, Courtenay : Michel MOUTARDIER, toujours qualifié de "chantre de cette église" assiste – et sans aucun doute chante – à presque toutes les cérémonies de sépulture de la paroisse Saint-Pierre.

Il en va de même en 1791, et jusqu'à la fin de l'année 1792. Sa dernière signature en tant que telle – très tremblée – est datée du 14 novembre 1792.

• 18 pluviôse an III (6 février 1795), Courtenay : Michel MOUTARDIER, "instituteur en cette commune", assiste au remariage de sa fille aînée, Marie-Madeleine, devenue comme sa mère "accoucheuse à Courtenay". Veuve de Mathieu Mallet, vivant maréchal au même lieu, elle épouse un veuf, Jean-Louis Grapain/Grapin, taillandier. La fin de l'acte porte témoignage de la dégradation de l'état de santé du vieux chantre : "Les parties et les témoins ont signé, excepté ledit Michel MOUTARDIER, qui ne le peut, de ce requis suivant la loy".
• 19 messidor an III (7 juillet 1795), Courtenay : Son tout nouveau gendre, accompagné d'un voisin menuisier, se rendent à la maison commune pour déclarer "que ce jourd'hui sur les six heures du matin est mort Michel MOUTARDIER, recteur d'école, âgé de 72 ans".

Mise à jour : 15 janvier 2019

Sources
F-Ad45/ BMS Montargis ; F-Ad45/ BMS Notre-Dame de Courtenay ; F-Ad45/ BMS St-Pierre de Courtenay ; F-Ad45/ BMS St-Pierre de Courtenay  ; F-Ad45/ NMD Courtenay  ; F-Ad51/ BMS Moslins

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