MURZEAU, François Guy (1779-1791 ap.)

Peu d'informations subsistent de François Guy MURZEAU, dont l'orthographe du patronyme varie selon les actes. Il est originaire des Mauges, suit sa famille à Angers où elle s'installe vers 1787. Reçu petit enfant de chœur à la collégiale Saint-Martin probablement par l'intermédiaire du psalteur Jean BOUSSION en 1787, il y reste jusqu'à la fermeture du chapitre. Une pétition adressée au directoire en 1791 par sa mère fait encore trace, puis son nom s'éclipse.

• 29 avril 1779, Neuvy-en-Mauges [M&L] : François Guy MURZEAU est baptisé en l'église paroissiale. Son père, Jean, est tisserand et ne sait signer. D'ailleurs ni son frère désigné parrain ni la marraine ne signent. Le vicaire ajoute à l'acte un lapidaire "illettrés". Le patronyme de la mère retient l'attention. Il s'agit de Marie Lefort qui est vraisemblablement le lien permettant au jeune François d'être reçu enfant de chœur à Angers quelques années plus tard.

• 1787-1790, Angers : Jean François CHAILLERIE et François MURZEAU sont enfants de chœur au chapitre de la collégiale Saint-Martin. Les comptes de bourse leur allouent 12 lt, gages des petits enfants dont le service est limité aux dimanches et fêtes. Si ces Messieurs recrutent des voix, il est également clair que leurs choix visent à favoriser les familles dans le besoin. Dans le cas de MURZEAU, ils ont vraisemblablement coopté le jeune François par l'intermédiaire du sous-chantre et psalteur  BOUSSION. François MURZEAU, fils de Marie Lefort est allié à la famille Boussion (mariage Marie Lefort et René Boussion, tisserand). Un autre enfant de chœur a été recruté sur le même principe. Il s'agit du dénommé LEFORT confié à Jean BOUSSION.

• En 1790, le corps musical de la collégiale Saint-Martin d’Angers est composé d’un organiste, Nicolas BAUDOUIN,  de 2 sous-chantres, les Sieurs Jean BOUSSION et Thomas CESBRON (également sacriste), de 4 psalteurs Jacques LALLEMAND, René FETU, Étienne GRISON, Jean BOUSSION et du serpent Jean BEURIER. Pierre Jouillet est sacriste et sonneur. Deux petits enfants de chœur placés sous l’autorité de psalteurs complètent cet effectif, à savoir Jean CHAILLERIE et François MURZEAU ainsi que LEFORT et GRISONS grands enfants de chœur.

• 27 avril 1791, Angers : Les mères de Jean CHAILLERIE et François MURZEAU adressent une pétition au directoire afin d'obtenir une "pension" pour le service de leurs enfants. Elles arguent que les petits allaient devenir grands enfants de chœur et recevoir 100 lt, somme qu'elles attendent recevoir et qui les soulagerait de leur misère. La réponse du directoire n'est pas disponible, mais selon toute vraisemblance décevra les pétitionnaires.

• Après cette date, les informations concernant MURZEAU disparaissent. Est-il devenu tisserand comme son père ?

Mise à jour : 12 mars 2019