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NAUDOT, François (1744-1832)
État civil
NOM : NAUDOT     Prénom(s) : François     Sexe : M
Date(s) : 1744-7-19  / 1832-5-27
Notes biographiques

Un très bel exemple de chantre maître d'école, tel qu'on en trouve dans tant de villages bourguignons... Si ce n'est que François NAUDOT, après avoir en effet d'abord exercé dans des villages, s'implante en milieu plus urbain : à partir de 1785 il exerce sa double activité à Avallon.

François NAUDOT naît à Vignes [Yonne], le 19 juillet 1744, dans un milieu de marchands de village, manifestement liés au lutrin de la paroisse. Edme GUÉNISSEY, le frère de sa mère, Jeanne Guenissey, est chantre et maître d'école de la paroisse. Sébastien Naudot, son père, est dit marchand.

• 15 décembre 1756, Vignes : François NAUDOT, représentant le seigneur du lieu, Mathieu de Boymont, porte sur les fonts baptismaux son frère Mathieu. Celui-ci deviendra chantre de leur paroisse natale.

• 27 juin 1768, Vignes : À 24 ans, François NAUDOT épouse Brigide [sic] Serey fille d'un laboureur de la paroisse. Aucun métier n'est indiqué dans l'acte de mariage pour la jeune homme. Son oncle, Edme GUÉNISSEY, recteur des écoles et chantre, est présent.

• 1er septembre 1769 et 14 janvier 1771, Vignes : Lors des baptêmes des deux premiers enfants du couple Naudot / Seret, François Naudot est dit laboureur d'abord, puis marchand lors du second. Le passage de l'un à l'autre peut laisser supposer une activité commerciale au premier chef orientée vers les produits de la terre. Le lien avec l'église paroissiale se confirme avec le choix de la 2ème marraine, qui est la sœur du Curé de Vignes.

• 15 avril 1771, Guillon [Yonne] : Jean DUREY, recteur d’école, est témoin à une sépulture.
• 8 juin 1771, Guillon : François NAUDOT, recteur d’école, est témoin à une sépulture. C’est sa première mention dans le registre paroissial. Entre fin avril et début juin 1771, la famille Naudot a quitté Vignes pour s'installer à Guillon, village situé à moins de 3 km à l'ouest de Vignes. François NAUDOT y remplace Jean DUREY comme recteur d'école, et conséquemment comme chantre de la paroisse.

• Entre avril 1772 et avril 1783, Guillon : Six autres enfants naissent du couple Naudot / Seret. François Naudot est invariablement dit "recteur d'école".

• 23 avril 1785, Guillon : François Naudot "recteur d'école" signe pour la dernière fois dans le registre des sépultures.
La famille Naudot quitte Guillon pour Avallon entre fin avril et novembre 1785, vraisemblablement en octobre 1785, pour la rentrée scolaire d'octobre 1785.
• 25 août 1785, Avallon [Yonne] : La fabrique de Saint-Julien destitue son premier chantre, Jacques RENAULT. Les comptes mentionnent cette destitution et en règlent les conséquences financières sans en donner la ou les causes. François SERGENT premier chantre de l’église St-Pierre d’Avallon assure l'intérim durant deux mois.
• 1er novembre 1785 : François NAUDOT est reçu premier chantre de Saint-Julien aux gages de 120 livres / an. Le même jour, François ROBOT, "cy devant second chantre de la ditte église" et sans doute déçu ou vexé de n'avoir pas été promu, démissionne.
• 29 novembre 1785, Avallon : À cette date figure la première signature retrouvée de François NAUDOT, "chantre de St-Julien", dans le registre de la paroisse Saint Pierre / Saint-Julien.

• 1788-1789, Avallon : Le nom de Naudot apparaît comme maître d'école dans un tableau synoptique dressé par Eugène Chambon ("Recherches sur l'enseignement primaire à Avallon et dans l'Avalonnais", Bulletin de la Société d'études d'Avallon, XL, 1898, p. 65-144). On peut toutefois supposer qu'il avait exercé comme maître d'école en parallèle de sa fonction de chantre dès fin 1785.

1790, Avallon : Les actes de sépulture sont généralement signés de SERGENT chantre de l’église St-Pierre. Mais de temps en temps on fait appel à NAUDOT, chantre de St-Julien… Ainsi, il a signé les actes de sépulture des 11 et 17 avril, puis 4, 13, 15 et 26 mai, puis 25 juin, 1er juillet, et en commun avec SERGENT celui du 14 juillet 1790 (tous les chantres seraient-ils mobilisés en l’honneur de la Fête de la Fédération ?). Sa signature est très bien formée, d'une élégance discrète, avec une jolie ruche bien dominée.

La dernière signature SERGENT dans un acte de décès de la paroisse Saint-Pierre d'Avallon date du 6 septembre 1790. À partir de là, lorsque François SERGENT, tombé malade, cesse d'exercer ses fonctions, Jean-Antoine CHATELAIN, second chantre, le remplace. JARRY est également sollicité comme second chantre, ainsi que NAUDOT, "chantre de l'église Saint-Julien". Exemples : les 28 et 30 nov 1790, 2 inhumations "en présence de NAUDOT, chantre de St-Julien et Fugé, sonneur de la même église".

• Il en va de même, de loin en loin, au cours de l’année 1791 (12 mars, 10 avril, 30 juin, 9 septembre). La signature de François NAUDOT semble disparaître du registre après cet acte du 9 septembre 1791.
• 2 juin 1791 : Tous les maîtres et maîtresses d'Avallon prêtent serment. Parmi eux figurent Claude BLESSEAU, François NAUDOT et Edme GARNIER.

• 25 prairial an 4 [13 juin 1796], Avallon : Lors du mariage de son fils Jean, perruquier, François Naudot est dit instituteur. Sa signature est bien celle de l'ancien chantre.

• 6 août 1818, Avallon : Brigide Serey, "épouse du sieur François NAUDOT, instituteur domicilié en cette ville", meurt

• 27 mai 1832, Avallon : François NAUDOT, ancien instituteur primaire,  âgé de 88 ans, s'éteint à son domicile, rue Porte Auxerroise. Le décès est déclaré par son fils Jean-Marie Naudot, 51 ans, chapelier, qui signe avec un joli N très semblable à celui que faisait son père…

Mise à jour : 13 août 2017

Sources
E. Chambon, "Recherches sur l'enseignement primaire à Avallon..., 1898 ; F-Ad89/ BMS Guillon ; F-Ad89/ BMS St-Pierre d'Avallon ; F-Ad89/ BMS St-Pierre d'Avallon  ; F-Ad89/ BMS Vignes ; F-Ad89/ G 2407 ; F-Ad89/ NMD Avallon ; F-Ad89/ état-civil en ligne

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