NUGENT, Antoine (ca 1675-1739)

Antoine NUGENT est prêtre du diocèse de Pamiers au début du XVIII^e siècle. Il a déjà cinquante ans quand il accède au poste de chantre à la cathédrale Saint-Antonin de Pamiers. Voilà qui ne surprendrait pas s'il avait exercé sa spécialité de choriste ailleurs; mais ici, cette promotion marque peut-être un début de carrière. Faute d'informations sur sa jeunesse et sur sa formation, nous ne pouvons malheureusement le suivre que sur les deux dernières décennies de sa vie.  

• [1675], Pamiers [?] : Antoine NUGENT, d'après son acte de décès, serait né aux environ de 1675. Peut-être à Pamiers où deux familles de ce patronyme déroulent leur existence dès le XVII^e siècle, chacune sur l'une des deux paroisses, celle du Mercadal et celle de Notre-Dame-du-Camp. Mais avec l'absence du baptême d'Antoine dans les archives, il n'y a aucune certitude.

• [1685-1700], Pamiers [?] : Où cet enfant a-t-il été éduqué et formé? A-t-il fréquenté le collège dont le chapitre cathédral nommait le régent? Aurait-il été enfant de chœur dans l'une des deux maîtrises de la ville, ce qui expliquerait sa pratique du plain-chant. Quant au séminaire diocésain confié seulement en 1715 aux prêtres de la Mission, nous ignorons s'il fonctionnait vraiment au temps de la jeunesse du garçon.

• 1718-1729, Pamiers : Antoine NUGENT est prêtre et officie comme vicaire à l'église cathédrale, sur la paroisse du Mercadal. L'exercice de son sacerdoce est attesté par le registre des BMS depuis l'automne 1718 jusqu'à la fin de l'année 1729.

• 15 novembre 1726, Pamiers : Il devient chantre à Saint-Antonin pour "les offices qui se chantent à plein chant". C'est sur proposition du précenteur que les chanoines ont pris cette décision "à la pluralité des voix" et qu'ils lui accordent cent vingt livres de gages annuels. Quelques mois plus tôt, ces dernier ont appelé l'ancien enfant de chœur Mathieu BUGARD pour servir au chœur.

• 27 décembre 1730, Pamiers : NUGENT, chantre et vicaire, est proposé par le chapitre cathédral à la cure de Pradières dont le titulaire vient de mourir. L'évêque donne son accord et le nouveau curé prend ses fonctions dès le début de l'année suivante. Le petit village de Pradières est voisin de la ville de Foix, mais situé au-dessus et sur la rive opposée de la rivière Ariège. Meurtri à plusieurs reprises par les aléas de l'Histoire, il ne rassemble que quelques dizaines de personnes. Cependant, voilà Antoine NUGENT pourvu d'une cure, modeste il est vrai, mais pas vraiment isolée. 

• 7 décembre 1739, Pradières [Ariège] : Antoine NUGENT est inhumé dans le cimetière paroissial. Sans doute malade, il a cessé d'assurer ses fonctions depuis trois semaines. À ses obsèques, se retrouvent deux chanoines prêtres de Saint-Volusien de Foix, deux prêtres capucins, l'un de Toulouse et l'autre descendu de Saint-Lizier du Couserans, et enfin un voisin du défunt, le curé de Soula. Ces ecclésiastiques sont sans doute représentatifs des relations établies depuis Pradières par l'ancien chantre de l'évêché. Et dans l'immédiat, le frère Martin, capucin de Saint-Lizier, assurera la continuité des services religieux. 

 Mise à jour : 18 novembre 2019