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PERIGNON, Jacques Rémy (1724-1790)
État civil
NOM : PERIGNON     Prénom(s) : Jacques Rémy      Sexe : M
Date(s) : 1724-5-17   / 1790-12-22 
Notes biographiques

Jacques Rémy PERIGNON, d'origine rémoise, n'est repéré comme organiste qu'à partir de 1764, il est alors âgé de 40 ans. On le retrouve en fonction en Champagne, successivement à Épernay, dans un établissement non identifié puis à la collégiale de Bar-sur-Aube où il chante également et joue du serpent et enfin, après une période d'une quinzaine d'années où on perd sa trace, à la collégiale de la petite ville de  Vitry-le-François où il meurt en décembre 1790. Dans ses deux derniers postes, on lui confiera de surcroît la responsabilité des enfants de chœur.

• 17 mai 1724, Reims [Marne] : Jacques Rémy PERIGNON, fils de Robert et de Marie Anne Poncelet, est baptisé en l'église paroissiale Saint-Jacques.

• [1731-1745] : Au regard de la polyvalence future de ce musicien, on peut faire l'hypothèse d'une formation au sein d'une psallette, celle de la cathédrale de Reims ou d'un autre établissement séculier voire régulier.

• 2 juillet 1748, Selles [Marne] : Il épouse Marie Pétronille Prévoteau, fille d'un peigneur de laine [acte de 1770] la bénédiction nuptiale est donnée par Pierre Loison, curé de Ville-sur-Tourbe dans ce petit village éloigné de sa ville natale de 21 kilomètres au nord-est. Le marié signe "Perignon" aux côtés de la signature de son tuteur qui vient de Reims, François Rougeau. L'acte ne mentionne pas la profession de l'époux qui n'est pas encore majeur.

• 1er avril 1750, Selles [Marne] : Leur fille Marie Jeanne Françoise voit le jour mais on ne sait toujours pas quelle activité exerce PERIGNON.
• 4 octobre 1751, Warmeriville [Marne] : Une autre fille, Marie Anne est baptisée dans cette localité limitrophe de la précédente. Jacques Rémy PERIGNON est présenté comme employé dans les Fermes du Roi.

• 30 mars 1753, Renwez [Ardennes] : Leur fils Nicolas est baptisé. PERIGNON est alors employé dans les Fermes du Roi à la résidence de Renwez. Ce village se trouve à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Charlevilles-Mézières.

• 13 février 1758, Châtillon-sur-Marne [Marne] : On retrouve PERIGNON à présent établi comme tailleur d'habits (la profession paternelle ?). Leur fille Marie Françoise Eulalie est baptisée dans cette localité distance d'une trentaine de kilomètres de Reims, au sud-ouest. Son parrain est un commis aux aides.

• 20 novembre 1764, Épernay [Marne] : Il est devenu organiste dans cette petite ville des bords de Marne, située à 17 km de sa résidence précédente. Quel poste occupe-t-il exactement? Est-ce celui de l'abbaye Saint-Martin ? Existait-il un orgue à la paroisse?

• 1765, Bar-sur-Aube [Aube] : Le couple s'installe 117 kilomètres plus au sud. Jacques Rémi a été reçu comme organiste et serpent de la collégiale Saint-Maclou. Son traitement est fixé à 340 livres en argent, 160 boisseaux de blé et 6 muids de vin. Par ailleurs, ses obligations sont également "de chanter l’office au chœur, nourrir, garder et instruire les enfants de chœur, leur apprendre à lire, écrire, leur donner des leçons de plain-chant et de catéchisme". Il occupe donc une quadruple fonction étant également chantre et maître des enfants de chœur.

• 31 janvier 1770, Bar-sur-Aube : Il est toujours en place comme organiste à cette date alors qu"il signe comme témoin à l'inhumation de sa belle-mère Marie Poinson.

• Avant mars 1787-1790, Vitry-le-François [Marne] : Jacques Rémi PERIGNON est attesté dans un compte de fabrique comme organiste de L'église collégiale et paroissiale Notre-Dame, en 1787. Ses gages atteignent annuellement 260 livres, payables par quartier. Il bénéficie en outre, chaque année, d'un droit "de braize" pour la somme d'une livre 4 sols. En 1790, il est assisté par le souffleur Jacquier. Le détail du service qui lui est demandé n'est pas connu. Outre sa charge habituelle, il intervient lors des 9 jours des 40 Heures pour 4 livres 4 sols (1790). En février 1790, la fabrique confie au facteur DÉPINOIS la réparation de l'instrument (fin des travaux à l'été 1790).

• 3 mars 1787, Vitry-le-François : " Maître de musique  et organiste de cette Eglise" signe comme témoin à l'inhumation de leur fille Marie Anne, morte la veille, âgée de 35 ans.

• 1790, Vitry-le-François : Il est toujours à la tribune et accompagne le plain-chant. Au lutrin s'activent deux chantres, Claude GOUJAT, qui est également le maître des six enfants de chœur et Jean-Baptiste ADNET. Un serpent, dénommé LESURE, soutient aussi les voix de son instrument.
• 23 décembre 1790Vitry-le-François : Le corps de Jacques Rémy PERIGNON, "organiste de cette ville", âgé de 67 ans, époux de Marie Pétronille Prévoteau est inhumé dans le cimetière de la paroisse Notre-Dame en présence de Pierre Marie Carré, commissaire de cette ville et de Jacques Dollé, bourgeois.

Il est remplacé par Jean Nicolas PHILIPPE, ancien organiste de l'abbaye cistercienne de Trois-Fontaines, qui avait été convié à expertiser l'orgue en vue de la réception des travaux de 1790.

Mise à jour : 22 août 2021

Sources
Abbé A. Prévost, "Instruments de musique...", 1904 ; F-A10/ 4 E 03313 ; F-Ad08/ EDEPOT/RENWEZ/ E 5  ; F-Ad51/ 2 E 153/ 3 ; F-Ad51/ 2 E 258/ 14 ; F-Ad51/ 2E 623/ 1 ; F-Ad51/ E dépôt 3289 ; F-Ad51/ E dépôt 3375 ; F-Ad51/ E dépôt 3378 ; F-Ad51/ E2E 783/ 2 ; F-Ad51/ G 1975 ; F-Ad51/ GG 87 ; R.Chevance, "Notes pour servir à l’histoire de la construction de l’église Notre-Dame de Vitry-le-François"…, 1904

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