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Pour citer Muséfrem
PETIT, Gilbert, "l'aîné", à Mâcon (1779-1793)
Complément de nom : "l'aîné", à Mâcon
Autre(s) forme(s) du nom : LEPETIT
LE PETIT
Date(s) : 1779-2-14 / 1793-6-18
Une courte vie : Gilbert PETIT ou LEPETIT meurt à 14 ans passés de quelques mois, à l'Hôtel-Dieu de Mâcon, ville où il avait commencé à apprendre la musique quelques années avant la Révolution, au sein de la maîtrise de la cathédrale Saint-Vincent.
• 14 février 1779, Saint-Laurent-lès-Mâcon [aujourd'hui Saint-Laurent-sur-Saône, Ain] : Gilbert PETIT est né à proximité immédiate de Mâcon, au bourg de Saint-Laurent-lès-Mâcon, situé au débouché du pont sur la Saône entre Mâcon et la rive gauche. Son père, Pierre Petit, est "chaudier", c'est-à-dire chaufournier, celui qui fabrique la chaux. Sa mère se nomme Jeanne-Marie Janin. Il a pour parrain et marraine un "bourgeois à Mâcon" et l'épouse d'un chirurgien, qui savent tous deux bien signer. Son père aussi sait signer son nom : il a choisi la graphie "Le Petit" en deux mots.
Gilbert est le frère aîné de François PETIT, qui naît deux ans après lui.
• [Vers 1786], Mâcon : Gilbert PETIT est reçu enfant de chœur de la cathédrale Saint-Vincent. Le dernier registre capitulaire conservé aux Archives départementales de la Saône-et-Loire s'arrêtant en 1773, il est difficile actuellement de préciser sa date de réception. Contrairement à celui de Chalon, le district de Mâcon n'a pas pris la peine de relever les dates de réception – ni les âges – des enfants de chœur.
• 1790, Mâcon : Gilbert PETIT est enfant de chœur de la cathédrale Saint-Vincent depuis plusieurs années. Il est cité en troisième position de la liste des six enfants de chœur, ce qui laisse supposer qu'il fait partie des 'moyens', derrière Pierre JEUNET et François MATRAI (ces listes étant généralement ordonnancées selon l'âge et / ou l'ancienneté). Le maître des enfants de chœur de la cathédrale est le prêtre Claude BOUTOUGE. C’est lui qui accueille les administrateurs venus dresser l’inventaire de la maîtrise le 21 décembre 1790. La chambre des enfants de chœur comporte "six lits à quatre colonnes garnis chacun de leurs rideaux de Bergame", tandis que le maître dort dans "un lit garni à la duchesse".
Il faut noter que BOUTOUGE n'est pas le maître de musique de la cathédrale, fonction alors assurée par Claude GADOIS. On peut penser que c'est ce dernier qui dispensait les leçons de musique aux six garçons de la maîtrise.
• [Début 1791], Mâcon : Pierre JEUNET, François MATRAI, Gilbert PETIT, François PETIT, Benoit CHARLET, Florent GALAI, "placés en l'église cathédrale de Mâcon", déposent une "requête en pétition" pour être indemnisés "de la perte de leur place".
• 26 février 1791 : Le directoire du district de Mâcon examine la demande de ces six "remontrants forcés par les circonstances présentes d'abandonner cette maison d'éducation". On le sent embarrassé car "chacuns des réclamans ne se trouvent pas placés dans le même nombre d'années" et qu'il faudrait théoriquement graduer l'indemnité en fonction du temps passé à la maîtrise. Malheureusement pour notre information historique, le district choisit la solution de facilité et estime que, quelle que soit leur ancienneté, les six pétitionnaires "n'en ont pas moins droit à une indemnité égale". Il en fixe le montant à 300 livres. Cette somme est confirmée par le département le 17 juillet 1791.
• 18 juin 1793, Mâcon : La sœur Merle, hospitalière, déclare par écrit à la mairie le décès, survenu à l'Hôtel Dieu le jour même, à une heure après minuit, de Gilbert LEPETIT, à l'âge de 14 ans. Elle précise qu'il était natif de Saint-Laurent-lès-Mâcon et fils de Pierre Lepetit, mais omet le nom de la mère. Rien non plus n'est dit sur la situation de jeune garçon avant son décès.
Mise à jour : 7 février 2021