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PIFFAULT, Claude François (1749-1794)
État civil
NOM : PIFFAULT     Prénom(s) : Claude François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PIFFAUT
Date(s) : 1749-5-14   / 1794-9-5 
Notes biographiques

Après avoir été brièvement "marchand épicier" dans une bourgade du Gâtinais, Claude-François PIFFAULT devient à la Toussaint 1776 "Premier Chantre" et maître des enfants de chœur de l'église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine de Montargis, poste qui est toujours le sien au début de la Révolution. Il devient ensuite maître d'école à Montereau et y meurt précocement, à moins de 45 ans, alors qu'il venait tout juste de se remarier

• 14 mai 1749, Moret [Seine-et-Marne actuelle] : À sa naissance, Claude-François PIFFAULT est ondoyé par la sage-femme qui le juge en "pressant danger de mort". Il survit et est le lendemain présenté sur les fonts baptismaux de l'église paroissiale. Il est fils de Claude Piffault, qui exerce le métier de maître boulanger, et d'Anne Boulanger. Son parrain est le sieur Loup Dumartroy, maitre tailleur à Montereau, ville toute proche, située à 11 km à l'est de Moret, au confluent de la Seine et de l'Yonne, avec laquelle les liens sont fréquents (voir ci-après en 1792-1794). Sa marraine, Dlle Angélique Boulanger, est sans doute une tante maternelle. Tous deux savent signer sans difficulté.

• 2 mars 1772, Boiscommun [Loiret] : Dans cette localité du Gâtinais, située à 30 km à l’ouest de Montargis, et à 53 km au sud-ouest de Moret, dans le diocèse de Sens, est célébré le mariage de Claude-François PIFFAULT et de Dlle Marguerite Pichon, fille majeure d'un marchand épicier de la ville, antérieurement décédé. La mariée semble appartenir au milieu des petits notables locaux, marchands, notaire, très nombreux à être présents et à signer. Rien ou presque n'est dit sur le jeune homme, qui est "de droit et de fait de la paroisse de Moret". Il est assisté de son père et de son oncle maternel, Jean Boulanger, "directeur des postes en cette ville" [de Boiscommun].
• 17 décembre 1772 : Un peu plus de neuf mois après le mariage, une fille naît et meurt tout aussitôt. L'acte a le mérite de nous apprendre qu'à ce moment-là Claude-François PIFFAULT est identifié comme marchand épicier (le métier qu'exerçait feu son beau-père).

• Aucune autre trace du couple Piffault-Pichon n'a été aperçue à Boiscommun. On peut penser qu'ils ont assez vite ensuite abandonné l'épicerie des Pichon pour regagner Moret.

• 24 avril 1776, Montargis : Le premier chantre de la paroisse Sainte-Marie-Madeleine, Claude BAZIN, décède. Le second chantre, GRAVIER, a été augmenté par les fabriciens (de 60 à 84 livres / an) quinze jours plus tôt. Mais il n'est manifestement pas en capacité de remplir le rôle de premier chantre. La fabrique se tourne alors vers l'extérieur.
• [jusqu'en octobre 1776], Moret [Seine-et-Marne actuelle] : Claude-François PIFFAULT habite dans cette petite ville située à 46 km en droite ligne au nord de Montargis, soit près de dix heures de marche. On peut supposer qu'il y chante déjà à l'église, sinon comment sa candidature aurait-elle pu atteindre Montargis ? Ce point reste à documenter.
• 1er novembre 1776, Montargis : Claude-François PIFFAULT "demeurant ci devant à Moret" commence les fonctions de premier chantre à Saint-Madeleine de Montargis.

• 19 janvier 1777, Montargis : Claude-François PIFFAULT est officiellement reçu par la fabrique paroissiale aux fonctions de "Premier Chantre". Ses obligations sont détaillées dans la délibération qui officialise sa nomination. On constate alors qu'il doit non seulement chanter et porter la chape "tous les dimanches et fêtes de l’année à tous les offices, les jeudy à la messe du St-Sacrement et au salut, enfin à tous les autres offices et messes de dévotion". Mais que son poste consiste aussi à "apprendre à lire, écrire, et le plain chant aux enfants de chœur et les instruire de leur religion, de veiller sur leur conduitte" et bien entendu de  prendre soin qu'ils se comportent dans l’église "avec la décence convenable". Il est donc aussi maître des enfants de chœur. Il est convenu que ses deux premiers mois d'exercice lui seront payés séparément, mais qu'ensuite son traitement de 300 livres par an lui sera versé en quartiers "comme aux autres officiers de l’église".

• 1785-1786, Montargis : Dans le compte du receveur de la fabrique pour ces deux années-là, le  sieur Piffault, premier chantre et maître des enfants de chœur, apparaît pour la somme de 650 livres "la première desdites années à 300 livres et la seconde à 350 livres, attendu l'augmentation qui lui a été accordée".

• 8 septembre 1788, Montargis : À l'inhumation de Dlle Marie Anne Charroyer de la Barre, 64 ans, assistent à la fois un prêtre habitué (Me Thevenin) et les sieurs PIFFAULT et GRAVIER, chantres.

1790, Montargis : Claude-François PIFFAULT est toujours premier chantre et maître des enfants de chœur de la paroisse Sainte-Marie-Madeleine. La fabrique paroissiale rémunère aussi un autre chantre, le sieur GRAVIER, et un organiste, Pierre-Rodolphe JOSSIER, ainsi que tout un personnel indirectement au service du culte, sonneur, suisse, "réveilleur", chasse-chiens, blanchisseuse... sans oublier le facteur d'orgue Adrien LÉPINE qui vient régulièrement entretenir l'instrument.

• 30 mai 1791, Montargis : Sans que le registre de délibération ait gardé mémoire de quelque explication que ce soit, le Receveur de la fabrique paroissiale "fait part à l’assemblée de la démission du Sr PIFFAULT premier chantre". Les fabriciens prennent acte et décident de recruter "deux chantres convenables par leurs talents au service habituel de l’église", le premier pour remplacer PIFFAULT, le second pour remplacer GRAVIER que son grand âge "empéchoit de faire le service". Ils votent du même coup des augmentations de gages (passer le premier chantre de 350 à 500 livres et le second de 84 à 400 livres !) qui font soupçonner que l'insatisfaction financière est peut-être pour beaucoup dans la démission de Claude-François PIFFAULT.
•  4 juillet 1791, Montargis : Lorsque son épouse Marguerite Pichon, décédée la veille à l'âge de 44 ans, est inhumée, Claude-François PIFFAULT est dit "cy devant chantre de cette paroisse".

• [dès fin 1791 ? en 1792 ? à coup sûr avant 1794], Montereau-Fault-Yonne [Seine-et-Marne] : Claude-François PIFFAULT quitte Montargis pour s'installer à Montereau, c'est-à-dire non loin de Moret, sa ville natale, où il devient maître d'école et, peut-on supposer, chantre. Lorsqu'il s'y marie en mars 1794, l'officier d'état civil écrit qu'il est "domicilié en cette commune depuis plusieurs années".

• 26 ventôse an II (16 mars 1794), Montereau-Fault-Yonne : Comparaissent en la salle de la maison commune pour contracter mariage Claude-François PIFFAULT, âgé de 44 ans, maître d'école, et Suzanne Hulleau / Hulot, âgée de 35 ans, fille d'un manouvrier et veuve de René Corbin, qui était "tailleur de corps". Le marié est accompagné de sa mère, Anne Boulanger, 72 ans, qui signe avec aisance, d'un beau-frère limonadier et de deux "amis" dont le métier n'est pas indiqué.
• 1er jour complémentaire des sans-culottides de l'an second (6 septembre 1794), Montereau-Fault-Yonne : Une garde malade et deux autres témoins déclarent le décès, survenu la veille, de Claude François PIFFAULT, âgé de 44 ans, instituteur des écoles primaires, en sa maison rue des Chapelliers.

Mise à jour : 11 janvier 2019

Sources
F-Ad45/ 130 J 4bis ; F-Ad45/ BMS Boiscommun ; F-Ad45/ BMS Montargis ; F-Ad77/ BMS Moret-sur-Loing ; F-Ad77/ NMD Montereau-Fault-Yonne

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