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PILLAS, Pierre (1739-1802 ap. fl.)
État civil
NOM : PILLAS     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Date(s) : 1739-3-26   / 1802-2-18 ap.
Notes biographiques

Entre 1786 et 1790, Pierre PILLAS semble avoir été le dernier, et seul, joueur de serpent de la collégiale Saint-Spire de Corbeil à la fin de l'Ancien Régime; il pourrait avoir été choisi en raison de ses liens familiaux avec certains autres musiciens. Fils de vigneron, il a exercé également ce métier et n'est entré que tardivement au service du chapitre, où il ne vient jour que les jours de fêtes et les dimanches. L'instrument ne lui appartient pas.

• 26 mars 1739, Corbeil [Essonne] : Pierre PILLAS, fils de Paul, vigneron et de Nicole Pomard, voit le jour et il est baptisé le même jour en l'église paroissiale Saint-Jacques, dans le faubourg.

• 22 février 1762, Corbeil : Encore mineur, il épouse dans la même paroisse Élisabeth Bézard, 19 ans, fille de vigneron en présence de sa mère, son père est déjà mort, et de ses beau-frères dont François Remond, qui pourrait être le souffleur d'orgie de la collégiale Saint-Spire en 1790. Il signe nettement d'une écriture bien déliée et assurée.

• 7 janvier 1775, Corbeil : Devenu veuf, exerçant le métier paternel de vigneron, il se remarie dans la même paroisse à Marie Françoise Simonet en présence du maître d'école Charles Nassy.

• 8 mai 1780, Corbeil : A nouveau veuf, il épouse toujours paroisse Saint-Jacques Jeanne Françoise Dupin, fille majeure d'un maçon en présence du maître d'école Étienne Soulleau et de son neveu, Jean Vincent Jory, maître cordonnier de la paroisse Notre-Dame [père d'un enfant de chœur à la collégiale en 1790].

• 27 novembre 1786, Corbeil [Essonne] : Pierre PILLAS est reçu joueur de serpent à la collégiale Saint-Spire. « Instruit des bonne vie et mœurs du nommé Pierre Pillas vigneron demeurant sur la paroisse Notre Dame l'a receu pour jouer du serpent toutes les fetes et dimanches de l'année moyennant la somme de 48 livres que le chapitre lui accorde de l'honoraire par chaque année, le chapitre s'engage de luy donner soutanne surplis camail et rochet que le sr s'engage de remettre au chapitre dans le cas ou il viendroit a partir, le chapitre authorise mr le receveur a achetter les susdits habits et d'en retenir sur les distributions qui s'eleveront sur chacun des messieurs » Pillas ne signe pas. Le 20 novembre précédent, le chapitre a ordonné au receveur d'acheter un serpent « pour la celebration du service divin » ; cela veut-il dire que c'est la première fois qu'il emploie un serpent, peut-être car aucun serpent n'apparaît dans les comptes antérieurs.

• 15 mai 1787, Corbeil : Louise, leur fille, est baptisée paroisse Notre-Dame.

• 28 février 1790, Corbeil : On relève dans l'inventaire des effets de l'église "une soutane noire, camail, surplis et un serpent marqué du sceau du chapitre". PILLAS n'est aucunement mentionné dans les sources révolutionnaires, on ne trouve aucune requête de sa main, aucune délibération à son sujet. Dans le dernier registre capitulaire conservé, qui s'achève en juillet 1789, aucun autre serpent n'est reçu par le chapitre. Il semble encore en poste au moment de la suppression de l'établissement en décembre. Il joue de son instrument aux côté du  chantre  et maître des enfants de chœur Louis Claude SAVART, des enfants de chœur Louis POIRIER, François Vincent JORY, Louis Augustin CARTIER et Jean Claude ORIGNON. A l'orgue joue Jean-Baptiste MAUZAISSE.

• 18 février 1802, Corbeil : Pierre PILLAS est toujours vivant au moment du mariage de sa fille Marie Françoise, née en 1776 de son union avec Marie Françoise Simonet, avec un manouvrier; un enfant est reconnu. On ne mentionne pas explicitement son décès mais il n'est pas présent et ne signe pas.

Nous perdons ensuite sa trace. Nous n'avons pas relevé son nom dans les tables décennales des décès de la commune de Corbeil.

Mise à jour : 17 juin 2018

Sources
F-Ad91/ 4E_0609 ; F-Ad91/ 4E_0618 ; F-Ad91/ 4E_0620 ; F-Ad91/ 4E_0621 ; F-ad91/ G supp 58/1

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