Login
Menu et informations
PILORGET, Jean-Baptiste (1780-1828)
État civil
NOM : PILORGET     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PILLORGET
Date(s) : 1780-10-27   / 1828-10-18 
Notes biographiques

Né en 1780  Jean-Baptiste PILORGET est fils de Denis PILORGET, qui chante alors la haute-contre à la cathédrale de Notre-Dame de Luçon. Le jeune garçon est en 1790 enfant de chœur dans la même cathédrale, où il a été reçu dans un contexte douloureux. À une date inconnue, entre 1791 et 1808 il se déplace vers Bayonne où il se marie, puis où il finit sa vie en tant que fabricant/marchand de papier-peint.

• 27 octobre 1780, Luçon [Vendée] : Jean-Baptiste PILORGET, fils de Denis PILORGET, officier de la musique de la cathédrale, et de Françoise Mignard, naît dans la paroisse Saint-Mathurin et y est baptisé le lendemain. Ses parrain et marraine sont un couple de marchands orfèvres.
Ses parents s'étaient mariés le 14 février 1777. Il est leur troisième fils. Deux autres naissances, au moins, suivront, encore un garçon, et une fille. Plusieurs de ces enfants meurent en bas âge. La famille semble vivre dans des conditions difficiles, malgré le salaire régulier amené par le père et malgré la tenue d'une pension (attestée par la présence des "pensionnaires du dit PILORGET" le 29 août 1781 à l'inhumation de l'un des fils, le petit Sébastien-Augustin, mort la veille à l'âge de deux ans et demi).

• [Fin 1785], Luçon : Selon les déclarations de 1790, Jean-Baptiste PILORGET serait alors reçu enfant de chœur par le chapitre de la cathédrale de Luçon. Sa réception semble en réalité être intervenue nettement plus tard.

• 7 décembre 1788, Luçon : Son père, Denis PILORGET, meurt, sans doute brutalement, à l'âge de 40 ans. Sa mère est jugée par le chapitre hors d'état de s'occuper de ses enfants survivants, aussi le chapitre les place-t-il à l'hôpital. Il est vraisemblable que c'est seulement à ce moment-là que Jean-Baptiste a été reçu à la psallette. À la fin de janvier 1789, le Commissaire à la psallette "a été prié de voir chez la veuve Pilorget si on ne trouverait pas dans le linge et les habits de feu son mari quelque chose qui put servir à habiller le petit PILORGET".
• Mars 1789 : Le chapitre vote un budget de 48 livres par an "pour la nourriture du petit Pilorget". La délibération capitulaire explicite la situation : "La Veuve Pilorget étant aujourd’hui en état d’avoir avec elle son fils, premier surnuméraire à la Psallette, la Cie consent qu’elle le prenne et veut bien en outre les gages de son fils lui accorder pour le nourrir 48 livres par an". Le 27 mars 1789 on apprend que le chapitre a déboursé en outre 6 livres "pour l’habillement du petit PILORGET premier surnuméraire de la psallette". Le soutien du chapitre à la famille de son musicien haute-contre décédé est réel.
Mais cette situation ne dure guère : le 26 juillet 1789, sa mère, Françoise Mignard, âgée de 34 ans, décède à son tour. Et peu avant noël de la même année, sa sœur Marie-Henriette-Victoire, meurt à l'âge de six ans, à l'hôpital de Luçon.
Dès l'été 1789, le jeune garçon a donc quitté à nouveau le logement familial [voir ci après]. Le 28 août 1789 le chapitre décide d'acheter "une culotte au petit PILORGET enfant de chœur surnuméraire".
 
1790, Luçon : Jean-Baptiste PILORGET est enfant de chœur "depuis cinq ans" à la cathédrale de Luçon, il est âgé de 10 ans. La durée de son service a manifestement été exagérée, sans doute pour lui permettre d'obtenir davantage de secours. À la psallette, il côtoie Pierre-Henry SIROL, Victor BROUSSEAU, Louis PONSIN, Jacques GUINOT et François THIBAUDEAU. Les six enfants de chœur étaient éduqués par Michel Claude SIROL maître de musique depuis 1787. En raison de son statut de surnuméraire, le jeune garçon ne semble pas résider à la maison de la maîtrise. En effet le chapitre paye 10 livres par mois à une femme nommée Françoise Paturin pour la pension de Jean-Baptiste.

• 23 mars 1791, Luçon : Comme les cinq autres enfants de chœur de Luçon, Jean-Baptiste PILORGET figure dans un "Tableau récapitulatif des musiciens d'Eglise officiant dans les cathédrales, collégiales et monastères du département de la Vendée" envoyé au Comité ecclésiastique et actuellement conservé aux Archives nationales. Il y est rappelé que le chapitre versait 600 livres à chaque enfant de chœur sortant pour lui permettre d'apprendre un métier.
Dans cette optique, le Département propose de leur accorder 1 500 livres à répartir entre les enfants de chœur, en fonction de leur âge et de leur ancienneté.

• Ici se placent de longues années durant lesquelles on ignore où et de quoi vit Jean-Baptiste PILORGET.

• 28 décembre 1808, Bayonne [Pyrénées Atlantiques] : Jean-Baptiste PILORGET, 28 ans, alors devenu fabricant de papier-peint, épouse Marie Dibildhos, 41 ans, originaire d'Hasparren, département des Basses-Pyrénées. Il est dit "fils majeur de feu Denis PILORGET, en son vivant maître de musique". Cette qualité conférée à son père traduit une recherche d'honorabilité, ou un embellissement de ses déjà lointains souvenirs d'enfance (son père est mort depuis vingt ans alors). Elle pourrait aussi être l'écho d'une activité de leçons de musique données en ville en marge de son emploi de choriste à la cathédrale de Luçon.

Jean-Baptiste PILORGET ne quittera plus la ville de Bayonne.

• 18 octobre 1828, Bayonne : Jean-Baptiste PILORGET, âgé de 49 ans, marchand tapissier, meurt dans cette ville, maison n°8 rue Gosse.

Mise à jour : 26 septembre 2019

Sources
F-Ad64/ État civil ; F-Ad85 / BMS Saint Mathurin ; F-Ad85/ 2 G18 ; F-Ad85/ BMS Saint Mathurin ; F-Ad85/ Edépôt 128 ; F-AdioLuçon/ AAR*/5 ; F-An/ DXIX/091/783/01-02

<<<< retour <<<<