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PISCADOR, Henri (ca 1763-1828 av.)
État civil
NOM : PISCADOR     Prénom(s) : Henri     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PISCATOR
PISCADORT
Date(s) : 1763 ca  / 1828 av.
Notes biographiques

Originaire de "Bruxelles en Brabant", Henry PISCADOR est d'abord musicien militaire, puis il est recruté comme joueur de serpent et basson à la cathédrale de Poitiers peu avant la Révolution. Après la fermeture des chapitres, il devient professeur de musique à Bourges. On perd sa trace après 1794.

• [Vers 1762-1763], Bruxelles : Henry ou Henri PISCADOR serait né vers 1762-1763 à "Bruxelles en Brabant". L'un des tableaux récapitulant le traitement des musiciens en 1791 indique en effet qu'il est âgé de 28 ans (au moment du tableau ? ou lors de la fermeture du chapitre ?). Cependant, cette indication étant rayée, il faut rester prudent.

• [Sans doute peu de temps avant 1785, en un lieu qui reste à découvrir] : Henry PISCADOR épouse Marianne Erthen, ou Ertlen.

• 11 juillet 1785, Vesoul [Haute-Saône actuelle] : Sur l'acte de baptême de sa fille Aimée-Rosalie, qu'il a eue avec Marianne Erthen son épouse, Henry PISCADOR est dit "maître de musique au régiment royal de cavalerie". Ce régiment est alors stationné à Vesoul et d'autres musiciens en font partie, comme Charles MERCIER.

• Septembre 1788, Poitiers : Henry PISCADOR est reçu serpent-basson à la cathédrale Saint-Pierre. Il explique dans sa supplique de 1790 que "des circonstances, qu’il est inutile d’alléguer, l’ont engagé il y a deux ans à solliciter MM. les Chanoines de Saint-Pierre de lui accorder la place de serpent-basson qui pour lors étoit vacante".  Et il ajoute : "Dans la position fâcheuse où se trouvait le suppliant il fut fort heureux d’obtenir la place qu’il désirait". On croit deviner à lire la suite de sa supplique, que ce contexte difficile auquel il fait par deux fois allusion était lié au fait de se retrouver seul avec "une enfant encore en bas âge, qui a eu le malheur de perdre sa mère en recevant le jour". La formule suggère un décès en couches, qui n'a pas été retrouvé en 1785 à Vesoul. Peut-être fait-il là allusion à une autre naissance survenue ensuite.

• 28 février 1789, Poitiers : Les Affiches du Poitou nous apprennent que le sieur PISCADOR a exécuté un concerto pour basse, de sa composition, entre deux représentations théâtrales : "Les Comédiens françois donneront, samedi prochain, 28 février [1789], au bénéfice du sieur Beaumont, une première représentation de la Belle-mère ou les dangers d'un second mariage, Comédie nouvelle en cinq actes, en vers, du Théâtre françois, par M. Vigée, Secrétaire de Madame ; suivie de la première représentation des Amazones modernes, Comédie nouvelle en trois actes, en prose, du Théâtre françois, qui n'a jamais été représentée en cette ville, ornée de tout son spectacle, marche & musique guerrière, exercice, évolutions militaires, exécutées par les Amazones. Entre les deux pièces, le sieur Piscador exécutera un concerto de basse de sa composition".

• 24 août-25 septembre 1790, Poitiers : PISCADOR touche 50 livres pour 5 semaines de service à la cathédrale. À Saint-Pierre de Poitiers, il côtoie : Jean-Baptiste DROCOURTFrançois VÉRONFélix Thadée JOLLYFrançois LECANDJean Joseph Clovis CAUSSINNicolas DUBOISJean-Baptiste LEMOINELouis LEROUX et Nicolas VIOLETTE.
• 18 et 23 octobre 1790, Poitiers : Le chapitre cathédral de Poitiers lui remet des certificats de service.
• [1790-1791], Poitiers : Il adresse une supplique au directoire de Poitiers. Il est veuf et chargé d'un enfant.
• [1791], Poitiers : Le directoire du district estime qu'il y a lieu d'accorder à Henry PISCADOR une gratification de 200 livres, à condition qu'il ait rendu son serpent.
• 14 octobre 1791, Poitiers : La fabrique atteste que PISCADOR a rendu un serpent appartenant à l'église cathédrale et paroissiale de Poitiers.

• 17 janvier 1792, Poitiers : Henry PISCADOR épouse Marie-Louise Serret en présence d'un autre musicien de la cathédrale, Jean Joseph Clovis CAUSSIN. Il est dit "musicien, natif de Bruxelles en la paroisse Saint Gangerici".
• 3 décembre 1792, Poitiers : Une première fille naît de ce mariage, Adélaïde-Joséphine, déclarée à la mairie par le père, une sage-femme et un libraire. Henri PISCADOR est alors simplement qualifié de musicien. Son adresse, "section de St-Pierre", pousse à supposer qu'il a continué jusqu'alors à exercer au sein de la cathédrale constitutionnelle.

• Au cours de l'année 1793, la famille PISCADOR quitte Poitiers pour Bourges.

• 10 janvier 1794 [21 nivôse an II], Bourges : Henry PISCADOR est devenu "professeur de musique" et il vit rue du Dieu d'amour, section de la Montagne. Il signe l'acte de naissance de sa fille Virginie, née de son épouse Louise Serret. L'organiste Jean-Baptiste BALAND, également dit "professeur de musique", est témoin.

• 17 mai 1828, Lyon : Lors de son mariage, sa fille Aimée-Rosalie indique qu'Henri PISCADOR est décédé mais qu'elle ne connaît pas le lieu de son décès. Serait-il mort en campagne après s'être redirigé vers une carrière militaire ? Ou l'ignorance de sa fille aînée, issue de sa première union, indique-t-elle simplement que les liens familiaux avec la seconde famille de son père s'étaient depuis longtemps distendus ?

Dernière mise à jour : 9 mai 2016

Sources
Affiches du Poitou ; F-Ad18/ 3 E 1168, vue 20/289 ; F-Ad70/ BMS Vesoul ; F-Ad86/ BMS Notre-Dame-la-Grande ; F-Ad86/ L 226 ; F-Ad86/ L 233 ; F-Ad86/ L 278 ; F-Ad89/ BMS-NMD St-Pierre ; F-Am Lyon / NMD Lyon

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