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Pour citer Muséfrem
PONS, [Louis ?], à Évron (1789-1790 fl.)
Complément de nom : à Évron
Autre(s) forme(s) du nom : PONCE
Date(s) : 1789 / 1790
Ce musicien joue depuis peu du serpent à l'abbaye bénédictine d'Évron [Mayenne] lorsque commence l'année 1790. Si sa présence a le mérite de compléter de manière intéressante la documentation sur l'atmosphère musicale de la grande abbaye d'Évron, son destin personnel reste encore très incomplètement connu...
• 1er mai 1789, Évron [Mayenne] : Le prieur des bénédictins de l'abbaye mauriste Notre-Dame, Dom Barbier, "fait marché avec le sieur PONS, serpent, pour assister à leurs offices, à raison de 200 livres par an, payables par quartier, de chacun 50 livres". Il est aussi convenu "que la communauté le renverrait, quand bon lui semblerait, en lui payant seulement ce qui serait échu lors de son renvoi ou de sa sortie volontaire".
Il s'agit donc d'un engagement précaire et récent, ce qui met le serpent en mauvaise posture lors des démarches de demande de secours en 1790-1791. L'abbaye emploie par ailleurs les services d'un organiste, l'apothicaire Pierre René THOMAS, et d'au moins un chantre, Jean-Baptiste THAIRE.
• Avant la fin de février [1790] : La communauté prévient plusieurs fois PONS qu'elle n'avait plus besoin de ses services. Le musicien la prie de le garder encore quelque temps. La communauté y consent à condition que ce terme ne sera pas long. Mais, explique le prieur, "malgré sa décision, affirmée à plus d'une reprise, PONS est resté".
• À une date qui reste à préciser, avant juillet 1790, "la communauté lui signifie verbalement son congé et lui paie son quartier qu'il reçoit, lui-même, avec reconnaissance, et sans aucune réclamation du surplus de l'année".
• PONS réclame alors auprès du district de Sainte-Suzanne la suite de son traitement annuel.
• À une date qui reste à préciser, avant juillet 1790 : Après enquête, "les administrateurs déboutent le serpent PONS de sa plainte tout à fait injustifiée".
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Le patronyme Pons étant très rare dans la région et quasiment absent des registres d'Évron, le serpent était sans doute venu d'ailleurs (du sud ?).
Il se pourrait qu'il soit ce sieur Louis PONS qui, le 18 juillet 1790, reconnaît comme étant de ses œuvres un enfant né la veille à Évron d'Anne Élisabeth Goilla / Goualla.
Celle-ci est née le 29 juillet 1771 à Saint-Symphorien [Sarthe], à 27 km à l'est d'Évron, d'un père maître plâtrier italien venu travailler au château de Sourches (construit entre 1761 et 1786) et qui avait épousé en 1770 une jeune fille du pays. De 1774 à 1778, la famille Goualla vit à St-Denis d'Orques [Sarthe], sans doute à l'occasion de travaux effectués à la Chartreuse du Parc. Puis, à partir de 1780, elle s'implante à Évron. Le père participe très probablement aux travaux sur l'abbatiale, commencés à partir du printemps 1781, au début du second priorat de Dom Barbier, le dernier prieur d'Ancien Régime : réorganisation complète des espaces (déplacement des stalles, nouvelle implantation d'un nouveau maître-autel…), intervention sur les voûtes et blanchiment des murs à la chaux. Ces travaux sont achevés pour Pâques 1783, mais la famille Goualla reste cependant à Évron. C'est là que le père meurt le 19 fructidor an IV (5 septembre 1796). Plus tard, deux autres des sœurs Goualla donneront le jour à des enfants illégitimes (deux chacune) de 1812 à 1818.
On ne recroise plus le sieur PONS dans leur environnement...
Mise à jour : 30 janvier 2016