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POPP, Hyacinthe Jean-Baptiste Népomucène (1750-1837)

POPP, Hyacinthe Jean-Baptiste Népomucène (1750-1837)

État civil
NOM : POPP     Prénom(s) : Hyacinthe Jean-Baptiste Népomucène     Sexe : M
Date(s) : 1750   / 1837-1-29
Notes biographiques

Originaire du royaume de Piémont-Sardaigne, le musicien Hyacinthe Jean-Baptiste Népomucène POPP (1750-1837) s'installe à Strasbourg [Bas-Rhin] en 1773. Immédiatement engagé à la cathédrale Notre-Dame, sans doute pour y jouer du violon, il reste en place jusqu'en 1790. Dans la dernière décennie de l'Ancien Régime, il touche une pension du corps de ville, faveur réservée aux artistes les plus talentueux que les édiles souhaitent fixer dans la capitale alsacienne. En 1791-1792, il continue à servir la "paroisse épiscopale", dont la musique a été réorganisée par Ignace PLEYEL. L'interdiction du culte catholique ne modifie pas sa situation ; elle l'améliore même, puisqu'il passe en 1793 du statut de second violon à celui de premier violon dans l'orchestre du Temple de l'Être suprême, au même endroit. Au siècle suivant, il semble délaisser quelque peu la musique et exerce la profession de cafetier.

• [1750], Vigano [Piémont-Sardaigne] : Hyacinthe Jean-Baptiste Népomucène POPP naît du mariage de Jean-Baptiste POPP, musicien, et de Marie Anne Walzeim sa femme.

• 2 janvier 1774, Strasbourg [Bas-Rhin] : Jean-Baptiste POPP, musicien, mineur émancipé, paroissien de Saint-Pierre-le-Vieux depuis six mois, épouse Catherine Barbe Hartmann, fille émancipée, légitime et mineure de Frédéric Antoine Hartmann, bourgeois et tonnelier, et de Catherine Gebenstrett sa femme, paroissienne de Saint-Pierre-le-Vieux.
• 2 mai 1774, Strasbourg : POPP est admis comme symphoniste à la cathédrale Notre-Dame, avec 15 florins (30 livres) par an.
• 27 septembre 1774, Strasbourg : Son salaire passe à 25 florins par an.

• 29 janvier 1776, Strasbourg : François de Sales Antoine Hyacinthe, né la veille, fils de Hyacinthe Jean Népomucène POPP, bourgeois et musicien de la cathédrale de Strasbourg, et de Catherine Barbe Hartmann sa femme, habitants de la paroisse Saint-Pierre-le-Jeune, est baptisé en cette paroisse. Le parrain est Antoine Frédéric Hartmann, bourgeois et vannier, grand-père de l'enfant ; la marraine Marie Thérèse Rouge née Challard. Le père signe "jassent Popp" au pied de l'acte.

• 14 avril 1777, Strasbourg : Un décret du chapitre porte son salaire à 30 florins.

• 29 septembre 1781, Strasbourg : Le chapitre double ses appointements ; il touche désormais 60 florins (120 livres) par an.

• 1782, Strasbourg : Le sieur POPP, violon et clarinette, domicilié Grand'Rue, fait partie des musiciens pensionnés par le Magistrat (corps de ville).

• 4 mai 1785, Strasbourg : Anne Barbe, fille de Hyacinthe POPP, bourgeois et musicien de la cathédrale, et de Barbe Hartmann sa femme, née ce jour, est baptisée à Saint-Pierre-le-Vieux, où vivent ses parents. Ceux-ci lui donnent pour parrain et marraine François Joseph Kauffman, bourgeois, et Anne Marguerite Knapp, née Lodÿ.

• 6 novembre 1786, Strasbourg : Le baptême de Marie Élisabeth, fille de Hyacinthe POPP, née ce jour, a lieu dans la même paroisse. Le parrain, François Chastel, est officier de régiment.

• 23 octobre 1787, Strasbourg : Son salaire annuel est porté à 65 florins.

• 4 avril 1788, Strasbourg : Il est à nouveau augmenté : désormais, il touche 70 florins (140 livres) par an.

• 1789, Strasbourg : Hyacinthe POPP, musicien, de la tribu de la Lanterne, est propriétaire de son logement, situé au n° 46, rue du Jeu des Enfants.

• 1790Strasbourg : Hyacinthe Jean-Baptiste Népomucène POPP, symphoniste à la cathédrale, 40 ans, perçoit 140 livres par an.

• 1791, Strasbourg : Dans le corps de musique de la cathédrale devenue "paroisse épiscopale", réorganisé par Ignace PLEYEL, POPP est le premier des seconds violons, à 200 livres par an. Il jouit par ailleurs toujours, en tant que violon et clarinette, d'une pension de la Ville.

• Février 1792, Strasbourg : Une scission s'opère au sein de la Société des Amis de la Constitution. POPP et DUMONCHAU, lui aussi musicien, passent à l'Auditoire du Temple Neuf et sont dénommés Feuillants par leurs adversaires qui se proclament désormais Jacobins.
• Mai 1792, Strasbourg : Il occupe la même place, avec une rémunération identique, dans l'orchestre de la cathédrale.

• 18 février 1793, Strasbourg : Les citoyens DEISSELBACHREIFS, BARTISCH, POPP, WOLFFWILLIG, Fidel Busch, Laurent CHAPPUYOTTRAUCH, Guillaume BUSCHDORN et BERTEAU, tous musiciens français, demandent à la chambre des finances de la commune de leur rembourser la somme de 10 000 livres qu'ils ont placée à la ci-devant Tour aux Pfennigs, en les dispensant de l'avertissement préalable de trois mois. Le corps municipal arrête qu'il n'y a pas lieu de délibérer, sauf aux pétitionnaires à se mettre en règle.

• 4 avril 1794, Strasbourg : POPP est premier violon (cinquième de la liste) au Temple de l'Être suprême (ex-cathédrale). Il touche 6 livres par décadi et onze semaines lui sont dues, soit 66 livres. Il a probablement commencé à être employé dès la fin de l'année précédente.
• 29 décembre 1794, Strasbourg : Les musiciens BUSCH père et fils, RHEIN, PERWEIN, STERN, WOLFF, DEISSELBACH, WILLIG et POPP adressent une requête aux représentants de la Ville "portant que lorsque la municipalité a autorisé les artistes lyriques à donner des concerts, elle n'a sûrement pas entendu que quelques-uns d'entr'eux jouissent, à l'exclusion des autres, des effets de cette permission ; mais que son intention a été que ceux-ci participassent également au bénéfice de cette entreprise". Persuadés de cela, les pétitionnaires "ont demandé aux Citoyens Dumonchau & consors d'entrer avec eux dans cette société", sans obtenir de réponse. Estimant que cela équivaut à un refus, "ils espèrent que la Municipalité déclarera cette permission commune à tous les artistes lyriques cidevant pensionnés par la Commune pour participer au bénéfice de l'entreprise, en offrant de supporter de même la perte qui pourrait en résulter". Le corps municipal acquiesce et élargit son arrêté du 24 brumaire à tous les autres artistes lyriques "qui ont des talens bien connus et qui n'ont pas pris avec les premiers des arrangemens particuliers".

• 2 janvier 1795, Strasbourg : Hyacinthe POPP est toujours premier violon (troisième sur quatre) au Temple de l'Être suprême. Ses collègues sont CHAPPUY, CLADÉ et NICOLLET.
• 18 mars 1795, Strasbourg : Un règlement municipal fixe son salaire à 400 livres par an. Il est le troisième des premiers violons (sur cinq).
• 19 juin 1795, Strasbourg : L'orchestre du Temple est dissout à la suite de la réouverture de l'édifice aux catholiques.
• 3 juillet 1795, Strasbourg : La municipalité accorde à POPP une prime d'une moitié de quartier, qui s'ajoute à son salaire du trimestre ; il touche donc 150 livres au lieu de 100.

• 23 juillet 1806, Strasbourg : François de Sales Antoine Hyacinthe Popp, 30 ans, secrétaire interprète près le second conseil de guerre permanent de la cinquième division militaire, fils de Hyacinthe Jean Népomucène POPP, cafetier, et de Catherine Barbe Hartmann, épouse Anne Marie Octavie Seiler, 20 ans, fille de François Joseph Seiler, instituteur primaire, et d'Anne Marie Seignard

• 29 janvier 1837, Strasbourg : Hyacinthe POPP, ancien limonadier, veuf de Barbe Catherine Hartmann, meurt en une maison au n° 2, rue des Drapiers, à l'âge de 86 ans et 6 mois. Le décès est signalé par son fils François Popp, 50 ans, gérant de la tuilerie de Lingolsheim (Bas-Rhin), et par son gendre Jean Georges Müller, 65 ans, négociant.

Mise à jour : 2 novembre 2020

Sources
A. Cl. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg..., 2014 ; Almanach du département du Bas-Rhin pour l’année bissextile 1792 ; Almanach d’Alsace pour l’année 1783 ; F-Ad67/ 6 L 109 ; F-Ad67/ 6 L 110 ; F-Ad67/ BMS Strasbourg ; F-Ad67/ BMS Strasbourg / St-Pierre-le-Jeune ; F-Ad67/ BMS Strasbourg / St-Pierre-le-Vieux ; F-Ad67/ D Strasbourg ; F-Ad67/ G 3197 ; F-Ad67/ G 3198 ; F-Ad67/ G 3199 ; F-Ad67/ G 3200 ; F-Ad67/ G 3201 ; F-Ad67/ G 3202 ; F-Ad67/ G 3203 ; F-Ad67/ G 3204 ; F-Ad67/ G 3205 ; F-Ad67/ G 3206 ; F-Ad67/ G 3207 ; F-Ad67/ G 3208 ; F-Ad67/ G 3209 ; F-Ad67/ G 3210 ; F-Ad67/ G 3353 ; F-Ad67/ M Strasbourg ; F-Ad67/ NMD Strasbourg ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 141 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 144 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 145 ; F-AmStrasbourg/ 3 MW 23 ; F-AmStrasbourg/ 320 MW 2 ; F-AmStrasbourg/ 5 R 26 ; F-AmStrasbourg/ VII 90 ; F-An/F19/1126/1099 ; F-Strasbourg méd/ A 59724 ; É. Bernardin, Strasbourg et l’institution de l’état civil laïc..., 1986

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