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POTHERON, Jean-Baptiste (ca 1775-1793 ap.)

POTHERON, Jean-Baptiste (ca 1775-1793 ap.)

État civil
NOM : POTHERON     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : POTHRON
POTERON
Date(s) : 1775 ca  / 1793-3-5 ap.
Notes biographiques

De 1782 à 1790, Jean-Baptiste POTHERON sert comme enfant de chœur à la cathédrale Notre-Dame de Noyon (Oise).

• [vers 1775], Argenteuil [Val-d'Oise] ? : Jean-Baptiste POTHERON naît. Il est le fils de Jean François Potheron, tailleur d'habits.

• 1er février 1782, Noyon [Oise] : Jean-Baptiste POTHERON entre au service du chapitre cathédral de Noyon en qualité d'enfant de chœur.

• 23 août 1790, Noyon : Il est renvoyé à la suite de la fermeture de la maîtrise avec seulement une paire de souliers.
• 11 septembre 1790, Argenteuil [Val-d'Oise] : Avec les pères de deux autres enfants de chœur également originaires d'Argenteuil, ROY et MALENÇON, le père de Jean-Baptiste POTHERON expose au Comité ecclésiastique qu'il a été renvoyé sans dot ni habillement, contrairement à l'usage, après avoir passé huit ans à la maîtrise. Il réclame pour son fils, encore trop jeune pour exercer un métier, une gratification de 400 livres et les vêtements qu'il est de coutume de donner.
• 21 septembre 1790, [Argenteuil] : Avec ses deux camarades, POTHERON fait parvenir au directoire du Département de l'Oise un mémoire de contenu à peu près identique.
• 11 octobre 1790, Noyon : Dans un mémoire, le chanoine syndic de la cathédrale dément l'existence d'un bénéfice destiné aux enfants de chœur. L'usage du chapitre est de conserver les enfants 12 ans, expose-t-il, mais il peut les renvoyer à sa guise, en leur accordant une gratification plus ou moins élevée, qui n'excède jamais 400 livres ; parfois, en cas de mauvaise conduite ou si les parents réclament leur enfant, ils ne versent rien. Deux des trois enfants n'ont pas de voix (POTHERON semble concerné), donc sont hors d'état de rendre service au chapitre. Ils ont en outre participé à une "mutinerie" en 1789. Ainsi, le chapitre avait des motifs valables pour les renvoyer. Il les a pourtant gardés jusqu'en août "par pure commisération". Celle-ci durerait encore si "le chapitre n'avoit été forcé de réduire ses dépenses par défaut de fonds". Il indique enfin qu'après la suppression de la maîtrise en août, tous les vêtements et le linge de corps des enfants leur ont été abandonnés, à l'exception des robes rouges : chacun a reçu une veste, une culotte et des bas d'hiver, le même ensemble pour l'été, huit ou dix chemises, des cols et mouchoirs à proportion, une paire de souliers neufs, un chapeau et une redingote. Ils ne peuvent donc pas se plaindre de ne pas avoir reçu d'habillement. 
• 14 octobre 1790, Noyon : Le directoire du District estime que les chanoines ont "mal à propos" renvoyé les trois enfants de chœur, qui ont passé six, huit et neuf ans à leur service. Ils doivent leur payer les dots et habillements qu'ils sont dans l'usage de fournir aux enfants qui sortent de la maîtrise. 
• 21 octobre 1790, Beauvais : Les administrateurs du Département de l'Oise estiment qu'il serait juste "d'accorder à chacun de ces enfants 200 livres par forme de gratification et pour que cet argent puisse contribuer à assurer leur subsistance à l'avenir" ; ils pensent aussi "que l'on devrait engager leur parents à employer cette somme à leur faire apprendre un métier". 

• [début 1793], Noyon : Conjointement avec neuf autres enfants de chœur de la cathédrale Notre-Dame, Jean-Baptiste POTHERON demande une gratification, comme le décret du 24 juillet 1790 et la loi du 1er juillet 1792 le lui permettent.
• 21 février 1793, Noyon : Le directoire du District propose pour POTHERON 400 livres de gratification.
• 3 mars 1793, Paris : Denis Roy, député de Seine-et-Oise, demande aux administrateurs du Département de l'Oise l'arrêté pris au sujet des trois enfants d'Argenteuil afin que les parents, dont il est le porte-parole, puissent toucher leurs fonds dans le département de Paris ; "par là vous leur éviterez la peine de faire une longue route et obligerez des malheureux pères de famille, dont deux des dits enfans sont depuis six mois sur la frontierre à combattre les ennemis de la patrie". Les trois familles sont dans une "extrême nécessité", ajoute-t-il.
• 5 mars 1793, Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise se range à l'avis du District.

Mise à jour : 12 août 2016

Sources
F-Ad60/ 1 LP 97 ; F-Ad60/ 1Q2/1013 ; F-Ad60/ 1Q2/403 ; F-Ad60/ 1Q2/404 ; F-Ad60/ G 1336/1 ; F-Ad60/ G 2620 ; F-An/ DXIX/092/798/01-02

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