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POTIRON, René, dit "L'Aîné" (1757-1796)

POTIRON, René, dit "L'Aîné" (1757-1796)

État civil
NOM : POTIRON     Prénom(s) : René     Sexe : M
Complément de nom : dit "L'Aîné"
Date(s) : 1757-9-4  / 1796-12-16 
Notes biographiques

Deux fils de la famille POTIRON issue d’un village du Nord Est de l’Anjou, Querré, vont être musiciens d’Église. René, « L'Aîné » ainsi qu’il est souvent nommé sera serpent et psalteur, Charles François dit « le Jeune » est quant à lui psalteur, c'est-à-dire chantre. Les deux frères officient à Angers puis à Nantes. Charles François semble avoir l’initiative dans la fratrie par exemple lorsqu’il fait venir René à la collégiale Notre-Dame de Nantes. Sa rémunération est également supérieure à celle de son aîné. Ces éléments permettent de discerner l'une de l'autre des carrières qui s’entrecroisent.

• 4 septembre 1757, Querré [Maine-et-Loire] : René fils de René Potiron et Marie Lizé voit le jour. Baptisé le lendemain, ses parrain et marraine s'appellent Potiron, un nom commun dans le village tout comme la récurrence des prénoms qui peuvent prêter à confusion. Son frère cadet Charles François POTIRON naît en 1759.
 
• 1766-1774, Querré : Une attestation transmise par le curé maire de la paroisse de Querré, district de Châteauneuf le 20 juin 1791, atteste que René POTIRON "a entré pour enfant de chœur de l'église en 1766, ensuite pour chantre jusqu'en 1774"(1 Q 303). Cette formation au sein d'une modeste église paroissiale rappelle l'importance des chantres et régents de campagne et la qualité de certaines de ces formation.

• 1774-septembre 1787, Angers [Maine-et-Loire] : À 17 ans, René POTIRON est reçu musicien serpent de la collégiale Saint-Pierre d'Angers. Le chapitre lui délivre un certificat de travail au moment de son départ.

• 1er octobre 1787-1er mars 1789, Rennes [Ille-et-Vilaine] : René POTIRON est musicien à l'abbaye bénédictine Saint-Melaine de Rennes. Le procureur général des bénédictins près le Parlement de Bretagne luis délivre un certificat de travail relatant qu'il "a rempli avec fidélité, en attitude et talents" son emploi. Ce document sera joint à son relevé de carrière auprès du district de Nantes.

• 27 avril 1789-22 mars 1790, Nantes [Loire-Atlantique] : POTIRON "Aîné" est reçu comme psalteur et serpent à la collégiale Notre-Dame de Nantes à 400 livres de gages par an. Il est vraisemblable qu'il a été recruté à l'initiative de son frère cadet Charles François POTIRON. Il sera tenu d'alterner entre le chant et l'usage du serpent durant tous les offices du chœur. Le chapitre lui octroie un congé de 15 jours l'été 1789. Sa rémunération est fixée à 400 lt annuelles.

• 30 septembre 1790, Nantes : Les registres du Directoire concernant les demandes de pensions associent les musiciens de la cathédrale et de la collégiale Notre-Dame, laissant entendre que seuls ces deux établissements ont des musiciens à demeure.
• 31 décembre 1790, Nantes : Le district accorde un subside aux quatre choristes de la collégiale Notre Dame, à savoir les deux frères POTIRON, BÉDOIT et GAUDINEAU.

• 17 janvier 1791, Nantes : Une délibération du district répond à la requête des choristes de la collégiale Notre-Dame en leur allouant des fonds dont bénéficie René POTIRON, pour 63 livres 10 sols. Sont également rétribués, Charles POTIRON, François GAUDINEAU et BÉDOIT. René POTIRON a quitté Nantes pour s'installer à Angers.

• 16 février 1791, Angers : René POTIRON, colporteur, âgé de 34 ans épouse paroisse de la Trinité, avec dispense de bans, Félicité Le Roux, 47 ans. Il s'agit bien du fils de défunt René Potiron et de Marie Lizé. Seuls deux témoins signent l'acte.

• 1792, Nantes : Les comptes de la paroisse Sainte-Croix mentionnent le versement de 400 livres, suivant 4 quittances, pour le traitement annuel dû au citoyen POTIRON "pour ses honoraires comme serpent au choeur".
• [1792] : POTIRON adresse une demande de pension au directoire du district de Nantes.
• 28 décembre 1792 : La municipalité lui délivre un certificat de résidence.
• 30 décembre 1792: Le Directoire du district délibère sur sa demande et décide de lui accorder une pension de 133 livres 6 sols 8 denier par an représentant un tiers des 400 livres qu'il touchait annuellement à la collégiale Notre-Dame.

• 2 Frimaire An II [2 novembre 1793], Angers : Françoise Métivier sage-femme vient déclarer la naissance "d'un enfant mâle" dit Pierre Potiron remis à la nourrice des enfants de la patrie présente lors de l'acte ainsi qu'un certain François Ribou tisserand. Cet enfant est-il le fils de René POTIRON ? C'est une hypothèse qui ne peut être écartée notamment par le lieu de résidence de La Trinité qui coïncide avec le lieu du mariage et la chronologie des évènements. Par ailleurs René POTIRON qui va mourir dans le dénuement quelques années plus tard semble avoir abordé une partie de vie instable.
• 21 Frimaire an II [11 décembre 1793] : Le Citoyen François GAUDINEAU, marchand et fabricant de mouchoirs déclare la naissance de deux "enfants mâles". Est-ce par conviction ? Par opportunisme, mais ils se prénomment "Égalité" et "Liberté". Les jumeaux ne survivent qu'une quinzaine de jours. La déclaration de décès de Liberté le 24 décembre est faite par Marie Jeanne Lizé qui n'est autre que la mère des chantres René POTIRON et Charles François POTIRON.

• 26 Frimaire An V [16 décembre 1796], Saumur [M&L] : L'officier municipal d'état civil de Saumur reçoit la déclaration du décès de René POTIRON, indigent, conduit à l'hospice par un gendarme. Il est dit natif de Querré. Toutes références à une vie de musicien ont disparu. Est-ce l'ex-psalteur ou l'un des homonymes de sa famille ?

Mise à jour : 21 avril 2021

Sources
F-Ad44/ 1 Q 303 ; F-Ad44/ BMS Nantes, St-Clément ; F-Ad44/ G 340 ; F-Ad44/ L 1046 ; F-Ad44/ L 1100 ; F-Ad44/ L 831 ; F-Ad49/ BMS La Trinité  ; F-Ad49/ BMS St Pierre de Querré ; F-Ad49/ NMD 3ème arrondissement ; F-Ad49/ NMD Saumur

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